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    AVEC LE CORPS (2)

     

    * est une photo de moi

     

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    AVEC LE CORPS (2)

     

    * n'est pas une photo de moi

    Délices (amours et orgues) de la langue française qui parvient à dire une phrase et son contraire en ayant raison les deux fois. Éloge de l'ambiguïté, du paradoxe. Mais du jeu, aussi. De l'humour. Des humeurs sombres qui peuvent passer pour de la clarté et vice-versa. J'aime ma langue !
    Ainsi, ces deux phrases vaguement teintées d'esprit Magritte sont la vérité toute nue : les photos ne sont pas des photos de moi, puisque je ne les pris pas (même si elles furent prises avec mon appareil, par la main et l'oeil de JLM - qu'il en soit remercié - ) mais ce sont des photos de moi, puisque je suis sur l'image.
    J'aurais pu ranger ce billet dans le tiroir avec les yeux, avec le coeur ou encore, avec le temps, tant il est vrai que parler sur une scène avec mon corps est un vieux vieux désir, qui jusque là s'était effondré deux fois avec des douleurs de circonstances.
    Et maintenant, voilà que je m'y colle, avec le bonheur, l'émotion, la joie, le trac, le doute, les tremblements et les sourires. Je ne savais pas à quel point on commençait loin de soi quand on entonnait une tache de ce style. Sentiments contradictoires d'exister tout en n'existant pas assez : respiration trop courte, voix trop basse, corps-à-corps avec soi-même, corps encore en retrait. Et en même temps, impression de faire partie d'un autre corps, celui de la troupe, et de partager une force commune, un souffle commun. Sensations étranges du corps à la fois qui s'éveille, et pataude. Débuts difficiles. Débuts ébauchés.
    Et donc, donc, premiers pas sur une scène, par deux fois, dans le cadre du Printemps des poètes. Et la prochaine fois, en juin, une pièce. Une vraie pièce !

     


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