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      Avoir à nouveau l'océan dans ses pensées

     

    AVEC LA TÊTE (23)

                                                                                                      © L'oeil du Krop

     

    Se demander d'où vient cet amour, ce besoin d'un lieu, toujours le même, comme si définitivement     on avait planté là-bas quelque chose qui de loin nous fait des signes. Ne pas comprendre comment l'air marin peut, alors que je ne suis pas poissonne, m'ouvrir les poumons comme si c'était des branchies, me faire battre le coeur et m'apaiser comme si plus aucun problème n'existait. Comment puis-je à ce point, face à l'océan, oublier le monde, me sentir égoïstement protégée, et farouchement en jouir ? Pourquoi ai-je alors le sentiment de l'immortalité, ou tout au moins, temporairement, l'absence ponctuelle de la peur de mourir ? Comme si c'était moins grave, ou moins présent, ou moins important ? Parce qu'on fait à nouveau partie d'un air infini, d'une mélodie cosmique, surnaturelle et toute simple à la fois ?

     

     

     David Crosby, Song with no words

     


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