• Zoiseaux

     

    Un monde fascinant

     

    Aucunement prémédité, du chat on passereau passera ce jour aux oiseaux, à la faveur d'une (vieille) chanson découverte par hasard, et qui me ramène à la gent ailée, que rarement j'évoque mais dont le monde me fascine, même si cet irrépressible attrait est arrivé assez tard dans ma vie.
    Certes, depuis toujours, entendre le chant des oiseaux m'est un enchantement (mon deuxième son préféré après celui de la mer) ; plus particulièrement, plus exactement le chant des oiseaux, fenêtre ouverte au petit matin à la sortie des rêves. Peut-être même que ce sont eux qui m'éveillent, et c'est un sentiment de renaissance délicieux.
    Mais mon admiration se limitait à cela, leur chant, ils n'étaient que cela pour moi, des abstractions chantantes.
    Je ne connais rien à leur monde, et je crois que je préfère ça, ils restent ainsi des êtres mystérieux, doués de pouvoirs divins, car si le vide me fait peur, si je ne m'imagine pas un saut à l'élastique, par exemple, ou en parachute, sans sentir mon estomac bondir jusqu'à mon cou, comme j'admire la sérénité, la force, la constance tranquille avec lesquelles, munis de cette mécanique merveilleuse, fragile et incroyable de deux ailes architecturées à quelques os, les oiseaux volent comme si c'était simple ! Une sensation que j'aimerais tant ressentir, ainsi, moi qui fais partie des gens qui jamais ne rêvent qu'ils volent.

     

    Un monde fascinant

     

    Il est une expression que j'aime beaucoup, ayant trait aux oiseaux, et qui est illustrée dans une scène de film de Rohmer, Reinette et Mirabelle, c'est l'heure bleue : ces instants magiques, entre le moment où les oiseaux de la nuit ne chantent plus, et celui où ceux du matin n'ont pas encore commencé à le faire ... un silence poétique entre deux mondes, lisière claire-obscure entre le rêve et l'éveil.

     


    Love, Hummingbirds

     


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