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    Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Parfois, je me réveille avec des bouts de textes qui sortent du vrac de ma vieille mémoire. Ce matin, c'était cet extrait de Verlaine, allez savoir pourquoi ! Y'a comme un grand sac de mots et d'images là-dedans, et ça sort comme ça veut !   :-)

     

    Quatre ans

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'était un vingt-deux août et j'écrivais en ce lieu mes premiers mots. D'ordinaire, les autres années, je choisissais ce jour pour parler de blog(s), faire le point, et puis changer, comme un rituel de renouvellement, un petit quelque chose dans la présentation.
    Mais cette année, non : le bateau suit les vagues sur un rythme de croisière. Ce blog, contrairement à Aminus, où je poste une photographie par jour, est devenu vraiment une chronique aléatoire parcellaire de moments de ma vie, frustrante parce que je voudrais y montrer tant de (plus de) choses vues, écrire tant de (plus de) choses ressenties, partager tant de (plus de) choses à découvrir, dire et faire ; et faites ... Mais la vie est ainsi menée qu'on ne peut tout choisir à la fois, et elle fonctionne ainsi en creux et par défaut ...  :-) Alors un blog, le mien en tout cas, ça reste, et ça restera probablement, des moments, des images, quelques phrases et un peu de musique, en essayant de faire en sorte que ne s'installe pas la lourdeur, et en espérant toujours que ça concerne quelqu'un-e.
    Une poignée de fidèles suit ces petits billets, et j'ai une reconnaissance immense pour celles-ci et ceux-là qui font qu'on n'a pas l'impression d'exister virtuellement dans le vide. Les affinités sont plus ou moins grandes, sans doute, mais il y a de vraies rencontres, avec toute l'ambiguïté que ce terme-là génère. Comme en amour, les attirances, réciproques ou non, ne se contrôlent pas, et il y a des personnes qui me sont devenues chères : j'en ai rencontré certaines en vrai, et d'autres même pas, mais elles sont importantes quand même : leur écriture, leur art, les signes qu'elles vous font, leur monde, vous deviennent importants, vous émeuvent jusqu'à, parfois, vous donner la chair de poule, cette manifestation que j'évoquais dans le billet précédent, et qu'il est incroyable et si bon de ressentir.

     

    Et puis, vous allez à votre boîte aux lettres, la véritable, celle de votre immeuble ... peut-être une carte postale ... on ne sait jamais ... le vrai courrier est si rare, et vous aim(i)ez tant ça, quand ça existait vraiment encore ! Votre œil s'arrondit : une enveloppe manuscrite qui n'est pas administrative, une écriture que vous ne reconnaissez pas ... pas vraiment ... vous soupesez et vous prenez le temps ... vous souriez à la surprise, car vous sentez de bonnes ondes ... bien sûr, vous finissez par ouvrir, alors que des miettes de fleurs séchées tombent sur vos mains ... vous souriez encore ... vous lisez le mot, les mots ... d'une de ces personnes, , celles que vous venez juste d'évoquer ... et vous vous dites, avec émotion, qu'il y a encore un peu de poésie en ce monde ... qui paillette certains instants de votre vie ...

     

    Quatre ans

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Photos faites par le Krop ... la première en vague autoportrait dans un détail d'une photo de Louis Stettner.

     


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