•   Le partage de minuit

     

      Difficile d'imaginer, en piochant dans une grammaire avant de fermer la lumière du soir, comment elle donnera les rêves si éloignés de lignes raisonnées qui cherchent sinon une logique, du moins une réflexion.
    Difficile d'imaginer que dans les songes les visions sont images imaginées. Tant elles sont prégnantes de vérité.
    Du soir à la nuit, cette immense porte, vieille, blanchie à la chaux, qui s'ouvre sur une grange enluminée où des lampions flottent doucement dans l'air ... et quelques moments auparavant, dans une maisons à coins,  se croisent dans les escaliers des grappes de gens qui parlent et rient en attente de s'attabler près de vous, des mangeurs de farine partageurs de pain et de fête et là, tout à coup, vous avez à nouveau devant vous, derrière la porte blanche, cette scène de cène vide qui s'offre à vous : un vent léger embrise à peine l'immense table de ferme recouverte d'une nappe épaisse, picturale, aussi belle que dans un tableau ancien, et un énorme pâton est posé en son centre. Le levain des rêves.

     

    Méandres

     

      Au réveil, vous ne comprenez pas l'enchaînement, les amis et le partage du pain, co-pain, l'agitation douce, la présence et le vide. Jusqu'à ce que, sourire et soudain bon sang de bon Dieu mais c'est bien sûr, surgit comme une évidence qu'il y a quelque douze jours ... le remariage de votre petit frère ... et tout ce que l'émotion, le partage et les symboles ont pu faire lever en vous ...

     

    Méandres

                                                             ♥l'oeil du Krop

     


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