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                Quai des brumes

     

    Matinales

     

    Quelques dizaines d'heures auparavant, j'étais tombée à la télé sur le film dont j'ai emprunté le titre pour ce billet. Gabin et Morgan promenaient leur drame dans le brouillard du port du Havre. Le film m'en a rappelé un autre, Des gens sans importance, où le même acteur se retrouvait dans une brume épaisse, une impasse de route, de vie. Le brouillard des films s'accommode bien du noir et blanc.  Celui de la réalité aussi, en fait : comme les images de neige, les images de brume ne semblent pas s'imprégner de couleur : le filtre atmosphérique les nimbe d'une peau opaque, irréelle et onirique. Qui me plaît. Qui m'a toujours plu. Et ce matin, sous mes fenêtres...

     

    Matinales

     

    Le brouillard. Un brouillard profond, à battre des mains ! Ptit dèj et habillage plus tard, ni une ni deux direction le quai brumeux en face de chez moi, avec ma chère Marne et ses abords ; vous me suivez ?

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

    Une mélancolie infinie habite ces paysages. Le silence est humide.  Les pensées en suspension. Les rêves en flottaison presque. Un monde étrange, étranger vous couvre de son mystère. Et pourtant, pourtant, vous n'avez pas peur. Parce que vous vous sentez à votre place. Posé sur le monde. Dans le monde. Protégé par des forces telluriques. Naturelles. Hors de la civilisation artificielle. Comme si une donnée fondamentale continuait d'exister. Celle de l'influence de l'air, de l'eau, de l'atmosphère ; ça pourrait foutre les jetons mais moi, ça me rassure.

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

    Matinales

     

     

     ...   à suivre ... 

     


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