• Un monde de femmes

     

     

    Tableaux vivantsMon énigme de la veille ayant été découverte, si je puis m'exprimer ainsi, je me hâte de vous en dire un peu plus, montrer aussi, mais pas trop, car je voudrais qu'il vous reste nombre de surprises si vous décidez d'aller voir l'expo dont il est question, et qui va, j'en suis presque sûre, vous ravir. Elle m'a enthousiasmée, soulevée, intéressée, étonnée. Ce fut un moment de pur bonheur. C'est à Tours et ça ne dure plus que quelques jours. Philippe Lucchese a eu l'idée de transposer des tableaux classiques (qu'ils ne comprennent que des femmes, que des hommes, ou les deux) en photos/tableaux (d'ailleurs leur trame est toilée) où tous les personnages sont joués par des femmes. Si on reconnaît les œuvres, dont les originaux sont représentés en regard, avec quelques succinctes mais utiles explications les concernant, le photographe n'a pas eu pour dessein de représenter ces tableaux forcément à l'identique. Ses beautés à lui sont parfois décalées (des tatouages, des piercings). Cependant les grands travaux en particulier sont pourtant époustouflants de vérité et de ressemblance, dans leur esprit et leur souffle (Le Radeau de la méduse, la Cène, deux opus  dont je vous reparlerai et dont je vous montrerai des images après la date limite). C'est beau, esthétique, original, un peu fou, sans doute, génial dans l'idée et dans sa réalisation, ça j'en suis certaine. Et j'aimerais vraiment que vous profitiez de cette réalité-là. Dans un endroit magnifique, en plus, et avec un Calder à l'entrée : que demande le peuple ?

     

     

    Juste quatre œuvres, et même pas parmi celles que je préfère, mais qui vous donneront une idée (supplémentaire) de la chose. On parlera encore de tout ça dans quelque temps. Je vous souhaite beaucoup de plaisir. C'est vraiment quelque chose qui mérite le... détour.

     

    Tableaux vivants

     

     

    Tableaux vivantsTableaux vivants

     

     

    Tableaux vivants

     

    Étonnant, non, une joconde piercée ou une femme de vitruve ? Quant à cette odalisque, aucune pudibonderie au fait de recouvrir ses jolies fesses, mais une réelle contrainte artistique, puisqu'on se souvient que dans l'œuvre d'origine, l'artiste a donné à la femme une posture impossible organiquement : pour que son corps dessine la belle courbe qu'on lui connaît, il lui a ajouté trois vertèbres. La belle de la photo ne pouvant avoir la même cambrure, on a caché sa colonne. Le voile de Maya, voile de l'illusion, est dans ce cas destiné à cacher la réalité. Comme un paradoxe. Ou un clin d'œil.

     

    Tableaux vivants

     

     

     

     

     

     

     

    Photos ©onstruites par Philippe Lucchese.

     

    Cette photo de lui par le Krop est une ©apture d'écran.

     

     


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