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                        Le monde selon Gasp

     

     

    Fiction

     

     

     Le monde peut s’arrêter demain ; qu’auras-tu fait, alors, de ton aujourd’hui ? Pourtant, comment agir pour ne pas vivre seul l’inutile d’une construction vouée au néant, ou vivre seul l’utile d’une espérance à peine imaginée ?

     Comment parier sur l’avenir ? Pourquoi ? Se poser ces questions, n’est-ce pas, déjà, le début de la folie, au moins de la dépression... Une dépression interstitielle, définitive, qui suit une faille analogue à celle des tremblements de terre  (crshhhhhh, deux blocs de pierre se séparent comme dans les films-catastrophes) et dans laquelle à la longue sombrent nos certitudes, nos espoirs devenus caducs, au propre et au figuré… On devient fou quand on a compris l’insanité de l’espoir.

     Gasp prit un double valium, qui passa crème, cette expression découverte il y avait peu, il l’employait souvent, elle l’amusait, au moins ça ! Qui crème passa, dans le liquide beigeasse d’un pseudo-whisky à l’apparence café au lait. Il sourit alors. L’absolution pour au moins douze heures. Au bas mot. Aux bas maux. Un répit si long pour la douleur.

     

     

     
    Les Doors, Strange days (sinon ici)

     


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