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     Suspension des hostilités ...

     

     

    11 novembre

    Ce fut, c'est, ce sera ... je dirais bien un voeu pieux mais j'essaie de rayer de mon vocabulaire le plus possible de mots religieux ... disons, un fantasme humain, un fantôme du mal passé et du mal pérenne. Guerre des peuples, guerre des mentalités, guerre des prosélytismes, guerre des monnaies sanglantes. La chair n'est plus à canons mais à bombes, à roquettes, à kalachnikov, à pétarades ponctuelles sanguinaires ; à chimie, cachée, retorse, souterraine souvent. Et cela, à presque tous les endroits du globe, alternativement ou en même temps. Et en plus des corps broyés, éclatés, ouverts, décapités, lapidés ou pendus, la souffrance, sanguinolente sur des corps perdus, se fraye un chemin lourd dans les cerveaux et dans les ressentis. Les coeurs se briseraient à moins dans ce monde que je vois noir.

     

    Dénué de lumière.

    Alors fêtons oui, cet ancien jour de novembre où l'on crut peut-être un temps en des lendemains plus doux, en une hypothétique sagesse des humains cruels alors qu'ils ne sont jamais que des homines viris feminisque lupi, à jamais. Ouais, je sais, je dis beaucoup de mots tristes ; ne vous y trompez pas, cette lucidité que je m'octroie ne m'empêche pas de célébrer encore plus les zones de soleil que je traverse, et dans la rue, et dans les regards et les cœurs de certaines personnes.

     

    (Une variante de cette image là-bas ...)

     


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