• Autre salle

     

    Autre expo

     

    Dans une autre salle

     

     

     

      (cliquer pour lire plus commodément)

     

     

     

     

     

     

      Au même endroit que dans mon billet précédent, on pouvait découvrir des re-tirages de certaines anciennes photos de l'artiste mort il y a maintenant quelque trente ans, qui vécut très vieux, et dont on se souviendra peut-être qu'il fut le photographe habilité à prendre la photo officielle d'un de nos présidents (Giscard d'Estaing).
      Mais pour moi, Lartigue restera un des premiers anciens photographes que j'aie découverts, et dont l'œuvre m'ait émerveillée. J'avais alors le regard vierge et tout à apprendre, et certaines choses frappaient ma rétine avec un enthousiasme que je ne m'explique plus aujourd'hui, même si je ne suis pas encore blasée par "l'image", il s'en faut de beaucoup.

    Je me souviens particulièrement de cette femme au chapeau et aux fleurs, en l'occurrence un tantinet anachronique, environnée de rayons verts très contemporains, ceux des reflets ... mais qu'importe, l'idée est là.

     

    Dans une autre salle

     


      Bon, cette admiration-là m'est un peu lointaine, même si les vues n'en restent pas moins belles comme le bonheur tranquille d'un autre temps : d'abord, parce que je ne recherche plus, en tout cas pas forcément, dans la photographie, le joli, le léché ; ensuite, il faut bien sûr replacer les clichés dans le contexte de l'époque d'alors : l'art photographique était encore tout jeunot, contraignant, et naturellement les photos étaient faites dans des lieux et auprès de personnes qu'on côtoyait : Lartigue était riche, ses images relèvent de cette vie.

     

    Dans une autre salle

                                                                          (détail)

     

     Dans une autre salle

                                                                          (détail)

     

      C'est dans le même temps, je crois, que j'ai découvert les photos des frères Lumière ... du même monde ... ouioui, ceux-là même(s) qui inventèrent les images mouvantes, voire émouvantes.

     

    Dans une autre salle

     

    Celle-ci, enfin, de Lartigue, vous vous en douterez, me plaît tout particulièrement, et qui, habitée, encore, par des rayons comme extra-terrestres, donnent une dimension contemporaine, soulignant du trait d'un crayon d'aujourd'hui, des images si lointaines, maintenant.

     

    Dans une autre salle

     

      Et pourtant, les coquelicots, moins fréquents que l'enfance, on en voit encore ... quant à la plage, quoi qu'en fassent les humains, elle a, pour l'instant, le même charme, puissant, onirique, et perenne.

     

    « ExpoHeures grises »

    Tags Tags :
  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Octobre 2018 à 21:37

    l'oeil est attendri par tous ces souvenirs ... qui semblent appartenir à un autre monde ...

    amitié .

      • Dimanche 28 Octobre 2018 à 22:03

        Mais ils appartiennent bel et bien à un autre monde ! Amitiés.

    2
    Dimanche 28 Octobre 2018 à 22:41

    À mon université, nous avions un cours sur l'introduction à l'archivisme. Il fallait déceler le fait socio-historique grâce à des objets, des articles de journaux, de la publicité, puis des photos. Ce dernier aspect m'avait beaucoup fasciné, si bien que je suis demeuré attaché aux photographies anciennes.


    Je m'étais frotté aux photos familiales. Il y en avait une de ma mère, adolescente au cours des années 40, et on voyait derrière elle une grosse boîte métallique et je ne savais pas ce que c'était. J'aurais pu lui demander, mais j'ai cherché et... n'ai rien trouvé. Un de mes profs de l'université m'avait révélé que c'était une cloche de récupération pour le métal, le papier, pendant la guerre, car les usines relatives au conflit se servaient de tout. Des années avant les écolos !


    Les photos sont des témoignages de moments précis, de l'Histoire.

      • Dimanche 28 Octobre 2018 à 22:48

        Merci, Mario, pour ce commentaire à la fois historique et sociologique.

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 11:49

        C'est fou ce que les guerres font se déployer l'imagination des hommes! Si seulement les périodes de paix, même difficiles, poussaient aux mêmes ingéniosités... le monde véhiculerait peut-être un peu moins de haine et de violence arf

         

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 11:51

        En ces temps tristes où on se sent glisser vers l'abîme, ces photos sont un pur délice qui panse le cœur...

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 12:30

        Ah, j'aime bien répondre phrase à phrase, mais l'interface ici ne le permet pas dans tous les cas de figure ... bon ... Concernant ta réaction au com. de Mario, bien sûr, je suis d'accord avec toi, mais c'est comme tout, on insiste toujours sur tout ce qui va mal, et ça nous empoisonne l'esprit -ça peut le faire en tout cas- e nous montrant que l'être humain est lâche, cruel et méchant, comme si tous étaient ainsi, alors que tous on rencontre plein de gens bien, gentils et bienveillants. Ils sont absents de toutes les sphères visibles, ces gens-là, et pourtant ils existent.
        Concernant les photos de Lartigue, je suis bien sûr ravie qu'elles t'apportent du réconfort. Je t'embrasse.

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 13:23

        C'est moins la faute de l'interface que la mienne, je crois bien, j'ai continué sur le même fil alors que j'aurais dû rendre mon commentaire final indépendant...

        Pour ma vision du monde c'est l'arrivée de Bolsonaro au Brésil qui m'a un peu cassé le moral ce matin, on le savait mais j'espérais contre tout espoir, quand même... On a de ces naïvetés parfois! Parce que quand même, Trump, Orban, Poutine, Salvini, Erdogan... ça commence à faire beaucoup...

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 13:55

        C'est vrai ...

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Samedi 3 Novembre 2018 à 14:02

    La dernière photo me plaît beaucoup. elle est, comment dire, pleine de mystère, comme venue d'ailleurs. Ces traînées blanches et fragiles sont sans doute des traces d'avions à réaction qui se sont croisés et dont le sillage s'est délité. Cela ajoute au mystère du grand vide de la plage; une sorte de désert où apparaîtrait le Petit Prince. 

      • Samedi 3 Novembre 2018 à 15:06

        J'aime beaucoup l'idée d'introduire le Petit Prince dans cette image et dans l'histoire de cette page : merci ! :-)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :