-
AVEC LE TEMPS (29)
Des femmes *
* et un mouvement
Antoinette Fouque, figure du MLF, vient de mourir et les photos de ce billet sont celles que je pris lors de ses obsèques.
Je ne reviens ni sur le mouvement des femmes, ni sur une personnalité dont je sais peu de choses, et qui était d'ailleurs controversée. Mais qu'on le veuille ou non, une grande page se tourne.
J'avais envie de voir qui serait là, je me disais que sans doute, des pionnières de la première heure ... Et je me suis revue, dans les années quatre-vingt. Je prenais alors le train tous les lundis matin, dans mon Châlons champenois, vers Bar-le-Duc, pour aller y travailler, et au kiosque de la gare, je me précipitais sur Des femmes en mouvement, hebdomadaire féministe où je me reconnaissais, où je puisais de l'énergie, et de l'espoir pour l'avenir des femmes.
Pendant la cérémonie, des chants entrecoupés de lectures de textes écrits par l'écrivaine psychanalyste.
Dans les personnes recueillies là, des inconnues, des femmes connues, et d'autres dont le visage me disait quelque chose mais dont le nom m'échappait : Isabelle Huppert, Fanny Ardant, Irène Frain, Bulle Ogier, Victoria Thérame, quelqu'un qui ressemblait à Evelyne Bouix, une politique ...
Des gerbes de fleurs officielles gouvernementales, comme vous pouvez en juger :
Pas la foule en fait, mais des gens silencieux, pratiquement que des femmes, aux visages touchants, et dont j'aurais aimé connaître l'histoire.
Toutes photos (sur lesquelles je vous invite à cliquer, si vous voulez les voir en plus grande taille) : © L'oeil du Krop. Si les personnes que j'ai prises en photo tombent sur ce blog, se voient, et que ça les dérange, qu'elles me le disent et bien sûr, j'ôterai immédiatement leur image.
Tags : obsèques Antoinette Fouque
-
Commentaires
"Libres et différentes" ! La femme au bonnet, je ne sais pas, mais l'autre, je confirme ! Il s'agit de Victoria Thérame, qui eut son heure de gloire, plutôt dans les années 70, et particulièrement par les Éditions des femmes. Une écrivaine vivante, au vocabulaire flamboyant, digne, révoltée. Et qui a bien du mal avec les éditeurs aujourd'hui ! J'ai découvert, cela fait longtemps, des livres toniques, poignants. J'ai une grande admiration pour elle. Et une grande affection aussi. J'invite chacun(e) à découvrir l'écriture vive de celle qui fut infirmière (Hosto blues, réédité), chauffeuse de taxi (La dame au bidule) ... par exemple et entre autres, qui eut plusieurs vies, et qui écrit, toujours et toujours (tu remarqueras d'ailleurs qu'elle a le stylo à la main, et que je la voyais noter, parfois). Victoria, pour moi, c'est la femme de l'appétit de vivre, de la constance en l'espoir, de la résistance. C'est bien que tu aies fait une remarque sur elle, ça m'a permis d'en parler, merci.
J'avais effectivement remarqué le stylo ! Je vais voir si je peux emprunter un de ses livres.
(Tu sais que j'ai appartenu à un petit groupe comprenant deux médecins pratiquant des avortements non pas clandestins mais illégaux ? Nous faisions un peu d'accompagnement avec les femmes, les recevoir, les mettre à l'aise. Si tu as vu le dessin que j'ai appelé "madone" sur mon blog il a été fait pour une des militatnes de ce groupe)
T'es reviendue, merci. Son style est enlevé, mqi les bouquins sont qd mm différents les uns des autres, et je ne sais lesquels te conseiller, d'autant qu'ils se mélangent un peu dans mes neurones qui eux-mêmes ... Bah, tu verras bien, epi tu me diras, hein ? Faudra que je cherche la madone, j'étais partie pour, et je me suis arrêtée pour écrire ... les neurones, te dis-je !
l'adresse de la madone
http://direbonjour.canalblog.com/archives/2014/02/16/29226432.html
Je viens de réserver la dame au bidule.
Merci pour le lien ! Je suis allée voir : le dessin est très beau.
(Tu me diras pour La dame ... , si ça t'a plu ou non ?)
Suivre le flux RSS des commentaires
Ajouter un commentaire
C'est ce que je fais qui me dit ce que je cherche. (Soulages)
-
Le Krop ouvre un
deuxième oeil chez :
Clic (sur le logo) si
vous voulez y découvrir d'autres photos.
Créer mon blog
La photo qui me touche le plus est celle des deux femmes cheveux blancs pour l'une, bonnet pour l'autre, sac à rayure et ensemble bigarré pour l'une, soft beige pour l'autre. Libres et différentes.