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C'était un 28 juin
Je me souviens d'un temps où la recherche des choses était souvent ardue et parfois impossible. Mais il y a quelques jours j'ai regardé un film, une scène m'a émue et fait pleurer. J'ai vu ce que je souhaiterais être ma mort -en tout cas la partie qui se passe en plein air hein !!- si on pouvait en faire ce qu'on voulait. J'ai entendu le chant que je voudrais y entendre. J'y ai respiré l'air comme si la fin de soi n'était plus la fin des choses, ni un enfermement. Comme si le souffle faisait encore partie du passage. Alors on cherche sur le Net, et en un raccourci de temps extrême, on est relié en un clic à la séquence qu'on vient de vivre sur un autre écran.
C'était un vingt-huit juin, il y a vingt ans aujourd'hui, et tu es morte le soir. Je t'avais vue le matin du même jour mais je n'étais plus là pour te tenir entre mes bras au moment suprême. J'en ai aujourd'hui encore un regret amer, comme si je t'avais abandonnée, ou comme si, par lassitude ou délicate générosité, tu n'avais pas pu ou voulu attendre que je revienne. Je te demande pardon pour tous les moments où je t'ai délaissée, par ignorance, égoïsme ou injuste rébellion. Je t'aime ma petite mère.
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Commentaires
Je ressens beaucoup d'émotion en te lisant.
Maman est partie il y a longtemps, je n'ai pas pu lui dire au revoir mais j'ai respecté son souhait: ne pas être enterrée sous terre( je ne veux pas avoir froid) mais au soleil, elle est donc en plein soleil dans un colombarium.
Bisous du jour
Mireille du sablon
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Lundi 28 Juin 2021 à 09:11
C'est peut-être idiot à dire puisque quand on est mort on est censé ne rien ressentir, mais la notion d'enfermement, du cercueil, de la terre, me terrifie, et je ne parviens à imaginer mon éternité que comme poussière de cendre sur une plage océane.
Ton commentaire me touche aussi beaucoup, Mireille, et je t'en remercie.
Et t'embrasse.
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maman aussi est partie seule ... on se dit toujours qu'on voudrait leur tenir la main, les accompagner sur le quai ...
mais on reste là, impuissant et les regrets, remords n'y changeront rien ... je voudrais aussi partir seule, ne donnant pas en spectacle mon dernier souffle, fut-il chargé d'émotions, j'ai donné mon corps à la science afin d'éviter aux survivants l'ombre de ma mort, et d'être encore "utile" en quelque sorte aux apprentis de la médecine ...
mais nul ne sait quand viendra l'heure, en attendant je profite des vivants .
pensée émue pour toi et ta maman
amitié .
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Lundi 28 Juin 2021 à 11:06
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Il y a des dates que l'on ne peut jamais oublier.Celles des moments heureux et puis celles plus douloureuses où ce que l'on aime nous quitte. C'est la vie.Pense en ce jour à tous les moments de bonheur que tu as partagé avec ta mère, je suis cerain qu'il y en a eu...
Bonne semaine.
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Lundi 28 Juin 2021 à 12:16
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6patrickLundi 28 Juin 2021 à 15:56tu sais l'admiration et le profond respect que j'ai pour ta Maman.
Tu nous en parles très régulièrement, c'est toujours une énorme émotion que de sentir remonter à la surface tous ces moments, joyeux pour une immense majorité. et son décès m'avais bouleversé. les décès , l'âge avançant nous renvoie toujours un peu, beaucoup, passionnément , à la Folie, a notre propre sort, et notre propre mort. Au décès de mon père , j'avais parlé de cette tristesse avec la psychiatre de mon service, et elle m'avait posé cette question à 1000 francs: " c'est pour lui que tu es triste ? ou c'est pour Toi, car un jour ça t'arrivera aussi ? en gros tu pleures sur ton sort , ou sur le tien ? question a priori simplette , mais qui une fois posée fait un peu tourbillonner les idées sous le crâne . Et concernant ta mère, c'est une des rares personnes dont l’évocation de la mort me rend triste pour elle......car c'était quelqu'un de bien.
bises. Patrick
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Lundi 28 Juin 2021 à 16:50
C'est vrai, je parle régulièrement d'elle et je pense souvent à elle. Je ne sais pas si c'est l'âge, si je suis mère de grands enfants, mais ma perception d'elle est différente, sans que d'ailleurs je sois capable de dire en quoi. C'est curieux le pays des souvenirs : je me souviens très peu de scènes incluant ma mère et toi, comme si tu n'étais pas venu beaucoup chez nous. En fait je revois plutôt mon frère aller chez toi, ou toi et mon frère isolés là-haut dans sa chambre au grenier. Le cerveau est un truc qui me fascine de façon exponentielle !
C'est bien sûr avant tout sur nous que l'on pleure, bien sûr. Mais pas que, non.
Merci pour ce commentaire. Je t'embrasse. Bonne journée !
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La mort nous interroge toujours. Celle des autres nous laisse abasourdis, démunis, dévastés, et la nôtre... nous trouve souvent incrédules. Comment envisager sa propre absence au monde?
Quoi qu'il en soit, j'ai la conviction intime, à tort ou à raison, que l'instant de notre mort signe notre absolue solitude. Entouré ou pas à l'instant ultime. C'est une consolation de vivant de penser que notre présence y change quelque chose, mais il est si naturel de chercher la consolation, l'apaisement ♥
Je me souviens de ce film, et de cette cérémonie, si touchante, et puis "Sweet Child O'Mine", grand titre, presque un hymne!
Chaque fois que meurt un être aimé, nous sont rappelées notre solitude et notre fragilité, et dans le même temps, nous redécouvrons le sens de la communauté humaine, la fraternité, l'amour universel, ces biens récieux. De la douleur naît la beauté, et c'est peut-être de cela qu'il faut se souvenir.
Je t'embrasse du profond du ♥
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Lundi 28 Juin 2021 à 17:00
Ton com soulève en moi bien des questions ... d'ailleurs ça fait trois fois que j'écris une réponse et que j'efface, n'étant pas dans le ton que je voudrais y mettre ... et puis qu'ajouter à ça ? Oui, la solitude, la fragilité, l'amour des vivants face à l'amour des morts ; oui ...
Ta dernière phrase (l'avant-dernière plutôt) est très belle mais me laisse perplexe ;-)
Tendresse♥, Balade ...
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8patrickLundi 28 Juin 2021 à 16:33Désolé , je viens de découvrir un magnifique lapsus dans mon post , malgré plusieurs relectures .....
"en gros tu pleures sur Ton sort , ou sur le Sien ? question a priori simplette....."
Ah , la la ....quand l'Inconscient se met au travail .....
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Lundi 28 Juin 2021 à 16:43
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Chaque décès est douloureux et très souvent on se dit qu'on n'a pas été assez présent ou prévenant. Ce sont ceux qui nous sont les plus chers qui rôdent jusqu'au bout dans notre tête et se rappellent à notre souvenir. Il est des dates envahissantes parce que douloureuses malgré las années qui défilent.Ou alors, quand ce n'est pas une date précise, c'est un moment qui prend forme tel un fantôme et nous surprend douloureusement. Parce qu'ils sont sans lien apparent avec le moment présent.
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Lundi 28 Juin 2021 à 22:36
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Cette maman qui a préféré filer en douce, histoire de ne pas faire vivre un moment douloureux à sa fille, éclipsée en discrétion comme pour dire rien d'important la vie continue, va va poursuis...
Des pensées et des bises de Corse
Merci pour ton passage ici et pour ces mots-là.
Bises à toi aussi.