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Chronik (23)
Dimanche 24 avril 2022
Électricité au réveil ! Dans la tête. Yeux ouverts et vite refermés pour apaiser la manifestation étrange mais connue. Aura (récit perso d'un autre jour). Oui, fil comme électrique, et doré, scintillant. C'est ainsi que j'ai imaginé cet or torsadé. Ou un bracelet, oui, de chaîne légère. Un quart d'heure à attendre que la manifestation toujours étonnante de ce phénomène disparaisse, progressivement. Vers l'extérieur. Que le cercle sorte du champ. Sans douleur, mais à chaque fois avec la vague crainte que je garde à jamais devant les yeux ce stigmate de faux métal.
Une fois encore, la sortie du truc engendre le retour bienfaisant à la normalité. Aux yeux clairs.
Alors j'ai remercié la vie.
Et ma mère qui n'était pas loin.
Demain j'aurai un an de plus. Et chaque fois je suis reconnaissante de vivre encore. De vivre et d'aimer ça. D'être heureuse dans le malheur du monde et malgré lui.
*
Albena. Ce pourrait être un prénom, c'est une ville de Bulgarie, en bordure de la Mer Noire. Jadis préservée et peut-être un tout petit peu plus que d'autres côtes maritimes du pays devenues depuis bloc d'achélèmes vacanciers pour touristes grégaires. Le reportage parlait du passé et des nostalgiques de l'époque où, bien que le régime fût insatisfaisant à bien des égards, certaines valeurs sereines, au moins dans le paysage, existaient, qui n'existent plus. Les mafias, parfois invisibles de l'extérieur -mais qui est dupe ?- exercent partout leur pouvoir et leur cupidité. Ce n'est plus un Est-socialisme rigide mais il y a toujours les puissants d'un côté et ceux qu'on soumet de l'autre. Une poignée de financiers possède de plus en plus le monde, ses ressources, ses êtres. Il n'existe pas de système politique vertueux. Que des structures individuelles et des individus isolés qui cherchent à faire le bien dans leur carré étroit.
Comme quand j'étais enfant, et hors de tout contexte social, politique, les mots Bulgarie, Hongrie continuent d'être pour moi des pays qui suscitent ma curiosité tranquille, des pays où je voudrais, où j'aurais voulu pouvoir voyager. En toute quiétude. Où la quiétude est-elle à jamais reine ?*
Le chanteur Arno est mort. Il y a bien longtemps (je vous parle des années quatre-vingts), j'avais découvert à la télé un grand mince à la beauté sauvage, avec une drôle de voix, qui avait attiré mon attention. En cherchant sur youtube, je suppose qu'il chantait ça :
Je m'étais dit alors qu'il me faudrait suivre ce drôle d'animal. Et puis quand je l'ai revu à la télé, bien des années plus tard, son répertoire ne m'avait plus plu du tout, tandis que parallèlement je m'étonnais de son changement d'apparence : je ne le reconnaissais pas en fait, tant son corps, et surtout son visage, avaient changé : il était évident qu'il picolait. Du coup, je reste intimement convaincue que son foie a morflé en cirrhose avant de dégénérer au pancréas (on ne tient pas deux ans et demi avec ce type de cancer) ... mais ça ne change rien à la tristesse d'une mort.
*
Lu quelque part :
Il y a quelques heures, je la croise en allant vers la Mairie et elle me dit de but en blanc : « Eh Monsieur, vous savez, Macron il ne mange pas. Il faut pas voter pour lui, il ne peut rien manger. Son intestin est vide comme ma main. Quand on est président, si on ne mange rien, c’est qu’on a un problème. C’est vrai, quoi. On ne peut pas réfléchir à ce qu’on fait si on n’a jamais rien dans le ventre ».
Je l’ai rassurée d’un sourire, constatant que Paula la Folle était peut-être plus sage que bien des sages macroniens qui ne savent pas qu’ils sont fous. (G. Nerciat évoquant une voisine , dans son village)Je rapporte ça parce que vu la maigreur de la compagne qui l'accompagne, il est évident que cette femme est obsédée par son poids (et celui de son roitelet de mari) et que certaines privations sont de mise dans le foyer desdits !
Allez, j'aime beaucoup les salades composées et les légumes mais ces petites choses sont peut-être probablement interdites au monarque, douceurs devant lesquelles je ne renâcle pas moi de temps en temps :
Mercredi 27 avrilPendant le café matinal, regardé un petit bout de reportage sur l'Afrique du Sud, à partir d'un livre d'André Brink, que je n'ai jamais lu. Il était courageux à l'époque d'être du côté des assujettis. Le vent a tourné. Il ne faut pas oublier pour autant que, dans toute situation, tout pays de domination, les gens du présent n'ont pas à subir ce qu'ont fait les gens du passé, ni qu'on leur en veuille pour ça. Quels descendants français ont encore du ressentiment envers les Allemands d'aujourd'hui, par exemple, de la première ou la seconde guerre qui eut lieu entre nos ascendants et leurs ascendants ? La seule expression, peut-être qui survit et que peu d'entre nous connaissent encore, si ce ne sont, comme d'hab, les plus vieux, serait peut-être, quand sont servies les dernières gouttes d'une bouteille de vin : Encore une que les Boches n'auront pas ! Phrase qui d'ailleurs, si elle l'est, dite, l'est avec tant de détachement et de dérision !Dimanche 1er MAI 2022
Il me semble que ça fait des lustres que je n'ai pas écrit. Forte exagération, un lustre équivaut à cinq ans, et là ça ne fait que quatre jours : hyperbole lexicale quand tu nous tiens ! Structure aussi : une habitude de plus en plus répandue consiste à utiliser l'affirmative en place de la négative. La proprio de la chambre d'hôtes qui nous loua une pièce ce vendredi soir nous racontait qu'elle allait faire de la mousse au chocolat à ses petite filles. Je m'exclamai alors : "Ah, ça fait longtemps que je n'en ai pas fait, de la mousse au chocolat !", ce à quoi elle rétorqua, pensant sans doute que je causais pas correc : "Ah, ça fait longtemps que vous en avez fait ?" Je n'eus même pas l'idée, curieusement, de revenir sur la phrase, je buvais tranquillement mon café et dégustais une part de brioche fort bonne bien qu'industrielle ... j'aurais répondu, ptêt bien qu'on se serait engueulées, c'était une personne autoritaire, pète-sec, et moi je défends mes positions grammaticales bec et ongles quand je m'y mets. Or il se trouve qu'on m'a appris à l'école que dans ce type de phrase, c'est la durée qu'on évoque, et l'intervalle, c'est celui au cours duquel on n'a pas fait la chose, épicétou. Deux points de vue, certes, aujourd'hui on rappelle le fait, pas l'intervalle ... changement de valeurs structurelles ... Note bien inutile et remarque vouée à l'oubli sans aucun doute, mais chacun son truc : moi c'est la langue !
C'était, cette anecdote, à Vouvray ... oui, petit tour rapide en Touraine : Tours château-expo, Tours-centre expo, Vouvray-vins, Chaumont-sur-Loire festival jardins. Rentrés, j'avais mal partout, les pieds douloureux, les genoux cassés, le corps en miettes, épuisé ! Que n'ai-je, au temps où j'étais jeune et avec des jambes fortes et valides, marché bien plus que je ne l'ai fait, et traîné alors davantage ma carcasse énergique sur de multiples routes !Me reviennent, du collège, ces vers de Villon :
Je plains le temps de ma jeunesse
Auquel j'ai plus qu'autre gallé
Jusqu'à l'entrée de vieillesse
Qui son partement m'a celé.
Il ne s'en est à pied allé
N'a cheval, hélas, comment donc ?
Soudainement s'en est allé
Et ne m'a laissé quelque don.
Allé s'en est, et je demeure
Pauvre de sens et de savoir,
Triste, failli ...Aussi fatigante ait-elle été, belle aventure que ce tour-Tour'-là, avec (surtout pour le jeu de mots) un peu de sa tortore :
Jamais déçus quand on va Au Lapin qui fume, manger du ... lapin : je cuisine peu souvent cette chère bestiole, certes attendrissante, mais que j'aime manger quand même de temps en temps, et qui me rappelle les dimanches d'enfance (un dimanche du lapin, un dimanche de la poule ...)
Il est des ingrédients culinaires à la mode : depuis quelque temps j'entends parler à tout bout de champ de l'ail des ours : ça n'existait pas avant ? Il y en a partout ... par exemple sur les asperges ci-dessus, et l'amuse-bouche ci-dessous (avec sa fleur) ... je tairai le reste de ce second repas ... encore un de nos restaus préférés qui nous a déçus :
Tant de pas marchés, de choses vues, de photos faites. Tour...nis ! Pourquoi aller ailleurs, quand la France est si grande, si riche, parfois, en ses couleurs.
Bien entendu, la météo s'est trompée ! Couvert, le ciel ? Non, à peine ... mais la plupart du temps, un soleil !*
Cette première journée de mai était un dimanche et j'ai deviné ceux qui, travaillant les autres jours de la semaine, se voyant privés d'un jour de congé, râlaient. Compatissante, j'ai apprécié de n'avoir plus de ces frustrations. J'avais quand même un peu le cœur à la ramasse mais heureusement mes pieds n'étaient plus douloureux. J'ai regardé un film à la télé, j'aime bien Anaïs Demoustier, le film se déroulait à Lyon. Les heures ont passé mais la clarté restait vivifiante. Je suis descendue chez un des fleuristes du quartier et me suis offert un pot de lierre et du muguet : parfois, j'aime renouer avec certaines traditions.
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Commentaires
On a parfois du mal à se réveiller, mais une fois que c' est fait, c' est oublié !
Je m' étais un peu intéressé à la Croatie, et j'aurais dû alors y faire un voyage, avant que les prix n' explosent, et que le tourisme tue beaucoup du charme !
Quand à notre président, il aime bien manger, et se fait souvent accompagner en voyage par son chef cuisinier !
Son épouse par contre me fait peur, j' ai toujours l'impression que ses jambes vont se briser sur les talons hauts !
à la cave, je dois avoir quelques bouteilles d' Anjou et de Touraine !
Je mange de tout, heureusement, mon épouse n' est pas " cuisine "
J'aimerais qu'il pleuve un peu, pour mon potager !
Bonne journée
Amitié
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Lundi 2 Mai 2022 à 19:18
Il ne s'agit pas là que de réveil mais de réveil avec aura ophtalmique (heureusement, elles sont sans douleur ; mes migraines l'étaient sans aura ).
S'il aime bien manger, ça m'étonnerait que ce soient des macarons ... ;-)
Sa chaperonne m'évoque les hérons, leurs pattes m'effraient toujours, mais apparemment ça tient.
La météo ? Mystère !
Bonne journée et merci !
Amitié.
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cela fait du bien de s'évader un peu, même si les pieds ne nous entraînent plus si bien ... avec un jour de retard, bonne fête du muguet !
amitié et bonne semaine .
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Lundi 2 Mai 2022 à 19:19
Tu as raison, c'est toujours bien ! Même si c'est ... pfff ... difficile pour les vieilles pattes !
Merci.
Amitié et bonne semaine !
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J'ai lu avec attention ce que tu as écrit pour cette "électricité" dans les yeux. Je l'ai vécu pendant des années, elles annonçaient une forte migraine. Cela m'a inquiétée mais il paraît que ce n'est rien...facile à dire quand on ne le ressent pas!
Bonne semaine à venir!
Bises de Mireille du sablon
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Lundi 2 Mai 2022 à 19:22
Comme je l'ai écrit plus haut, ces auras ne me sont pas annonciatrices de migraines, qui en général, l'étaient (je n'en ai plus, je croise les doigts) l'étaient sans aura. N'empêche que ça fout un peu la trouille quand même, et que c'est bien de savoir ce que c'est, quand ça nous arrive. Heureusement, en médecine, beaucoup de manifestations corporelles sont spectaculaires sans que ce soit grave, comme dans ce cas-là.
Bonne semaine et bises à toi.
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l'ail des ours, j'en ai planté dans mon jardin; il y en a beaucoup dans les sous-bois.. Arno, j'adore sa voix grave d'une vie brûlée, intense, j'aime beaucoup son CD" human incognito" ..Chaumont, j'aime aussi, avant le covid j'y allais tous les ans... tu profites de la vie.. continue.
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Lundi 2 Mai 2022 à 19:24
L'ail des ours, c'est joli et assez doux ; perso, je n'en ai pas encore vu sur les étals.
Chaumont/Loire présente toujours de l'interêt en ses jardins, mais c'est si immense ; en une après-midi complète et épuisante, on n'en a pas fait le tour ...
Merci à toi ... je compte bien continuer d'en profiter ...
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Au train où vont les chose, les "achélèmes" au bord de la mer noire seront bientôt remplacés par des bunkers Hitléro-Stalino-Poutiniens... Sieg heil !
A moins qu'on ait des cojones (prononcer coronesses)... c'est à voir...
Très bonne soirée
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Lundi 2 Mai 2022 à 19:26
Sinon, y'a un mot à prononciation simple en français, plutôt que d'utiliser un vocabulaire gonadique qui m'est rétif, c'est le mot courage !
Merci.
Bonne soirée ! -
Mardi 3 Mai 2022 à 12:56
C'est bien évidemment ce que je voulais dire... Mais je me complais davantage dans le trivial (sans poursuite)...
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Mardi 3 Mai 2022 à 22:02
Mouais, mais moi j'aime pas ce trivial-là ...
Paske le courage, c'est pas là qu'il est ...
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7PatrickLundi 2 Mai 2022 à 20:43De l'ail des ours , il en pousse a foison tout autour de chez moi ....et c'est bon... Finement haché et broyé avec du beurre , étalé sur un morceau de pain grillé qui fait fondre le beurre , c'est un régal .
Quant au 1er mai, ça reste pour moi un jour comem les autres , si ce n'est que je me laisse aller à suivre la tradition d'offrir quelques brins à Sylvie, tout frais cueillis dans le jardin ( j'en toujours eu , dans la Marne ou dans la Vienne .. ) mais jamais je n'ai considéré ce jour comme particulier. Quant au travail, 40 ans de travail en milieu hospitalier , pour mon épouse aussi, ont fait que ce jour , comme tous les fériés et tous les dimanches, travaillés par tellement et tellement de personnes au service de la population ( santé , loisirs , informations , sécurité , on n'imagine pas ) est un jour parfaitement comme les autres....juste avec un peu de muguet, ce muguet qui a financé tant et tant de partis politiques .
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Lundi 2 Mai 2022 à 21:13
Décidément, à croire que moi sule ne connaissais pas l'ail des ours ; mais je n'ai pas rêvé, ce n'en était pas la mode autant que ça, avant (avant quoi, d'ailleurs ?)
Un brin de tradition ne messied pas ...
C'est vrai que tant de gens bossent les dimanches et jours "fériés", vous en savez, en avez su quelque chose !
Bonne soirée et bises à tous les deux !
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J'ai toujours rêvé d'aller en vacances en Bulgarie au bord de la mer noire.....Je ne sais pas pourquoi!! Je crains de ne jamais y mettre les pieds.
Hier il y avait un reportage à la télévision sur les différentes façons d'accomoder l'ail des ours.
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Mardi 3 Mai 2022 à 11:36
Hé oui ! ...
Ah oui ?!
Merci Daniel !
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Les scotomes scintillants, que tu appelles "aura" ou plus joliment encore "présent crénelé" du scintillant René Char, j'ai connu ça il y a quelque temps, longtemps même, ils apparaissaient en journée, sans crier gare, m'empêchant toute lecture ou écriture ou travail de précision... Un seul œil souvent, les deux parfois... Duraient quelques minutes, toujours trop longues. Bilan oculaire normal. Ils ont un jour totalement disparu, comme ils étaient venus... Mystère total.
D'Arno, que je connais peu, je retiendrai que si tant de gens l'aimaient, c'est qu'il était de ces êtres aimables sans condition, et puis ce très joli piano-voix avec Sofiane Pamart, Je veux vivre :
Je veux vivre dans un monde / Où on doit pas chercher / Chercher la beauté, chercher la vérité...
La maigreur, suspicion d'anorexie, ou orthorexie alimentaire, c'est un truc que je connais bien. À tendance filiforme depuis toujours, en ai-je entendu des Dis donc, toi, tu n'as grossi... Tu manges, au moins?
Variantes : tu ne sautes pas de repas? / Ce serait bien que tu grossisses un peu / T'as l'air fatiguée / Tu devrais faire du sport (à noter que le sport, j'ai beaucoup pratiqué, j'en ai même fait mon métier, pendant 15 ans).
Et aussi: tu fais p'tite chose / on te souffle dessus il ne reste plus que les godasses / une vraie femme a des formes / les hommes préfèrent les femmes qui ont des formes (les 2 dernières c'était ma mère, qui elle passait son temps à s'astreindre à tous les régimes qui sortaient dans les magazines féminins).
Et encore : t'es pas gourmande (entendre tu n'aimes pas manger, donc tu passes ton temps à te surveiller, donc tu n'es pas sensuelle, bref tu es psycho-rigide...)
Bon, j'ai eu ma part d'hommes en tout cas, comme quoi... Et à table, j'écoute mon appétit. Quand j'ai un petit appétit je mange peu, quand j'ai un gros appétit je mange copieux (Ce qui m'a aussi valu des "t'as trop de chance, tu peux manger tout ce que tu veux sans jamais grossir"). Peu ou copieux, toujours avec beaucoup de plaisir, de volupté même. Et j'approche des 61 ans et je pèse le même poids qu'il y a 40 ans... Qu'y puis-je?
J'ai toujours ressenti ça comme profondément injuste, et blessant, parce qu'en critiquant mon corps, que je n'ai pas choisi, on me critiquait moi, on préjugeait de mon caractère, de mon mode de vie, de ma capacité à jouir de la vie. Ça n'aide pas des masses pour la confiance en soi, ça n'aide pas à s'aimer soi, à s'assumer... Maigre ou plantureuse, le corps des femmes est toujours prétexte à jugements. Et ça me rend triste.
Enfin l'ai des ours, tu as raison, les chefs l'ont mis à la mode assez récemment, mais on en trouve à foison dans les bois, les feuilles ressemblent à s'y méprendre à celles du muguet, et quand il fleurit, comme en ce moment, les sentiers forestiers embaument tout simplement... l'ail (dont l'industrie du parfum s'est tenu éloignée, contrairement au muguet). Bref c'est de l'ail sauvage, quoi!
Bises ♥
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Mardi 3 Mai 2022 à 22:15
Lors d'une aura, on ne peut effectivement rien faire de ses yeux ... Et en ce qui me concerne, c'est dans le champ total, jamais limité à un seul œil.
Ah ! le corps ... sujet sensible, je suppose pour tout le monde.
J'aurai vécu des différences énormes dans ce domaine. Jeune femme j'étais obsédée par la minceur : si j'atteignais cinquante kilos, je me pensais obèse ; j'ai avalé des kilos de coupe-faim (aujourd'hui interdits car dangereux), de produits de substitution dont des faux-sucres cancérigènes, pris des médocs à bannir (mais dont on me disait qu'ils étaient anodins) bref j'ai malmené un corps qui aujourd'hui me le fait payer par le poids qu'il a ensuite pris progressivement. Beaucoup. Et si je ne grossis plus, je ne parviens plus à maigrir ; ce n'est pas une catastrophe puisque je suis en relative bonne santé, il faut juste éviter les miroirs.
J'adorerais être filiforme, mais ça n'a de toute façon jamais été ma constitution ; dommage, c'est beau quelqu'un de mince. Je suis sûre que tu es belle.
Le seul truc qui m'énerve, ce sont ceux qui parlent sans cesse de ça, gros ou maigres, comme si l'apparence était le seul facteur important pour bien vivre ...
Bises. -
Mercredi 11 Mai 2022 à 17:08
Pas belle non, mais j'ai appris à m'aimer bien 
Et puis passé le coup d'œil du matin au miroir de la salle de bains, je ne me regarde plus de la journée. Ça aide aussi 
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Mercredi 11 Mai 2022 à 17:18
Bien que mon corps soit devenu gros et assez laid, je lui sais gré de fonctionner si bien, et on peut dans cette mesure dire que je m'aime bien, puisque, comme dirait Chrysale : Oui mon corps est moi même et j'en veux prendre soin. Guenille si l'on veut, ma guenille m'est chère.
Les rides, je supporte (d'autant que ce sont certains rires qui les ont creusées, aussi) mais c'est avec les affaissements que j'ai un peu plus de mal.
D'ailleurs, moi aussi j'évite les miroirs.
Merci pour ce second passage. -
Mercredi 11 Mai 2022 à 19:36
Durant mon expérience d'éducatrice sportive, j'ai rencontré bien peu de femmes, quel que soit leur âge, qui aimaient leur corps. Même les mannequins sont bourrées de complexes. Bien des hommes aussi, d'ailleurs...
Sinon, je vais peut-être finir par m'enrober un peu. J'ai atteint le bon âge pour ça
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Mercredi 11 Mai 2022 à 23:33
Oui, l'âge aide ! :-D (bouhhhh ... pour moi !)
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Il faut aimer vivre tu as bien raison! Bien manger en fait partie.Je fais très attention à mon alimentation et j'aime les produits locaux.J'aime aussi voyager et faire l'expérience des nouvelles saveurs......
Une année de plus ,mes bons voeux t'accompagnent pour cette nouvelle étape.
Bonne semaine
Merci pour les vœux en particulier et le commentaire en général.
La table est un plaisir si agréable, comment ne pas aimer ce plaisir-là dans la vie, même en faisant quelque peu attention.
Bonne semaine !