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Death
Mr Jones
David Bowie, Letter to ... ICI
Comme dans ces synchronicités étranges mais qui sans cesse se renouvellent, la veille, ou plutôt quelques heures avant, en somme, puisque c'est la nuit que c'était arrivé, elle avait regardé une série où, sur une carte d'embuscade, on lisait David Bowie, énigme dans l'histoire de soldats qui se déroulait sur l'écran. Dans la suite du déroulement de l'intrigue, quelqu'un disait : "Je ne pourrai plus jamais écouter David Bowie !" Le fin mot de l'histoire, c'était qu'un militaire avait tué une famille de civils dont un enfant portait un t-shirt avec le nom de ce chanteur.
Époque où l'on apprend souvent bien des choses de plein fouet, par l'image ou par le son. Éveillée à peine d'une nuit lourde un peu camée pour éviter d'entendre vos douleurs, vous recevez un peu hébétée : "Nous reviendrons sur cette nouvelle à la fin de notre journal : David Bowie est mort !" Et vous vous mettez à pleurer là, tout de suite, en vous en voulant déjà, parce qu'on est le onze janvier et que cela vous conduit vers d'autres souvenirs de morts bien plus cruels, parce que la mort depuis quelques mois rôde ou fait des ravages dans le monde et autour de vous, que vous ressentez les choses bien plus fort qu'avant ! Avant quoi d'ailleurs ?Les chanteurs, musiciens, les réalisateurs, les écrivains ... on se rend compte qu'on pleure sans doute d'abord sur nous, notre vie, nos souvenirs. Il y a quelques heures, j'ai commencé le livre de Philippe Claudel qui parle de la mort (cancer ... cancer toujours) de son éditeur. Je sais bien que les morts des autres sont des jalons, importants, dans ce qu'on vit soi, et que ça appuie sur le cerveau et sur le cœur. Je ne sais plus comment j'ai découvert cet artiste-là, que j'ai idolâtré de façon excessive et stupide comme peuvent le faire les ados, une adoration des images, des symboles, un attrait des plus puissants, qui existe chez beaucoup et qu'aujourd'hui je ne comprends plus : l'admiration, certes, mais l'admiration inconditionnelle, pourquoi ?
Oubli de ce que fut la première chanson entendue, découverte, le déclic ... où, comment, pourquoi ? Souvenir du poster ostensible dans le dortoir ... je me suis dit même que peut-être certaines personnes du passé penseront à moi ce jour et se rappelleront cette fille gonflante avec ce chanteur qui ne ressemblait à rien et qu'elle écoutait en boucle.
Une fois encore, mesure de l'égalité devant la mort : riche ou pauvre, quand tu es malade, elle te fauche quand elle veut : c'est elle qui choisit ! Avec elle, être rebelle ne sert pas à grand-chose, ou pas très longtemps ! Fût-on un génie de la musique ! (Je l'ai tellement écoutée -et dansée- sur mon vieux 45 tours, cette chanson-là, qui suit, que je me demande si ce n'est pas celle qui résume le mieux mes souvenirs, en tout cas anciens) : ICI
La mort nous attend rarement là où on le pense. Je suis triste : bon voyage dans les étoiles noires, major Tom !
David Bowie, My death ICI
(David Bowie a illustré ici ou là certains de mes propos... la liste ici : LIEN ...)
Tags : David Bowie Letter to Hermione The jean genie My death, Nicole Cholewka David Bowie
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Commentaires
Je me ré-écoute The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars depuis un petit moment... L'album que mon papa avait acheté grâce à une excellente critique d'une revue de SF à laquelle il était alors abonné : je peux donc dire quand et quoi j'ai entendu le (du) Monsieur pour la première fois... Cet album m'a accompagnée toute mon enfance et adolescence, je connais les chansons par ♥, en joue certaines au piano. Fascination pour l'androgynie, des paroles fines (merveilleuse Letter to Hermione !), une musique "caméléon", le film "L'Homme qui tombait du ciel" et plus tard "Furyo"... Pas de poster, en revanche :)
Je suis triste, très...
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Samedi 16 Janvier 2016 à 12:45
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Je savais que j'allais l'entendre ici, chez toi... Plusieurs fois...
Je l'ai appris tard... Ça fait longtemps que je déteste janvier et ses dates noires.
"But whatever lies behind the doors
There is nothing much to do
Angel or devil, I don't care
For in front of that door...
There is you."
Il y avait une tempête magnifique sur l'île d'Oléron ce soir. Des pensées pour lui et forcément une vers toi.
Prend soin de toi... :)
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Samedi 16 Janvier 2016 à 12:47
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En apprenant la nouvelle, je suis tout de suite passé ici, certain que Nikole avait du chagrin. C'est difficile de prendre de l'âge soi-même en se rendant compte que les gens que j'avais aimé au cours de ma jeunesse disparaissent avec régularité. Je ne dresserai pas la liste...
Quelques faits :
Première chanson de Bowie entendue : Space Oddity, mais pas en 1969. Autour de 1971, à la radio étudiante de mon école
Premier disque de Bowie : ChangesOneBowie. C'était une compilation. Je ne l'ai plus.
Disques favori : Hunky Dory, Station to Station, Low, Scary Monsters, Let's Dance. Si, si : je sais que tout le monde déteste ce disque, mais je l'adore, à cause de la présence de Stevie Ray Vaughan à la guitare.
Chansons favorites : Pffff... Sais plus ! Stay, Kooks, It's no game, Ziggy Stardust, tant d'autres !
En ma possession : 36 disques de Bowie. Si je ne les ai pas tous, il ne doit pas en manquer beaucoup.
Rappel :
http://mariobpormus.eklablog.com/theme-produit-par-bowie-a109118690
Écoute en priorité la chanson de Lulu. On y entend parfaitement Bowie.
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Samedi 16 Janvier 2016 à 12:48
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Je me dis que le dieu des artistes n'est pas tendre avec eux en ce moment. Ils tombent comme à Gravelotte. Mais (c'est sans doute parce qu'aucun d'eux n'avait retenu mon attention) leur mort m'est apparue lointaine et n'a pas évoqué pour moi ce que tu dis avoir éprouvé à l'occasion, en tout cas, de la disparition de David Bowie...
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Samedi 16 Janvier 2016 à 12:51
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Nikole, je viens d'écouter le nouveau Bowie. Particulièrement flou et confus... Sauf la dernière chanson. On aurait désiré un peu plus consistant comme héritage.
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Vendredi 5 Février 2016 à 10:57
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Même si je n'étais pas comme toi un fan, je reconnais que cela me laisse pantois!
Putain d'année,elle commence fort !
Je m'associe à ta tristesse et je te souhaite bon courage (également pour ta convalescence )
Merci pour ma convalescence, qui se passe bien.
Quant au mort célèbre, ne perdons pas de vue que ce n'était, après tout, qu'un humain...