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Droit de réserve
Propriétés particulières
La fois précédente, en descendant sur l'île (Oléron), nous baladant de bout en bout, nous avions atterri sur un vague terrain vague-parking occupé par un unique camping-car. Un petit bâtiment vétuste et qui semblait abandonné le côtoyait mais un peu plus loin, une maison en parfait "état de marche" attestait de quelque vie, malgré le silence et l'absence de tout être humain visible. Intrigués, nous avons dépassé un muret et découvert un sentier, balisé, protégé, que nous avons suivi.
Un couple nous a croisés -les camping-careurs, sans doute- et nous avons eu, en cours de chemin, plus de renseignements sur l'endroit presque fantôme que nous traversions :
(clic ! .... grand !)
Nous étions dans une réserve. Les oiseaux étaient protégés. La faune en général. La flore aussi. Dommage, les oiseaux brillaient par leur absence, et les végétaux semblaient avoir soif. Il faisait alors soleil. Et il faisait silence. Un silence comme j'aime. Dans un lieu loin de l'agitation, de la saleté, de l'encombrement, de la foule. De la civilisation dans ce qu'elle peut avoir de négatif.
(Insert perso sur un sujet qui m'est important : les abeilles : vous savez peut-être le problème vital à plus ou moins long terme posé par leur disparition progressive. Le problème est complexe et je ne saurais vous l'expliquer sans raconter de conneries ou de raccourcis incompréhensibles. Mais j'ai eu particulièrement conscience du problème le jour où j'ai vu au cinéma : Des abeilles et des hommes (une partie du film ici : je suis vraiment désolée, pas moyen d'échapper à une putain de pub avant -moi je coupe le son, c'est déjà ça-). Je suis sortie de la salle meurtrie. Avec en tête, hormis l'image de paquets d'abeilles mortes balayées comme des détritus, celle horrible car véridique, alors qu'elle semble sortie d'un film de science fiction, d'une armée d'humains faisant le travail des abeilles, méticuleusement, avec un pinceau, dans des champs de fleurs). Et aujourd'hui je reçois cette invite à faire quelque chose, que je vous transmets et vous propose de transmettre, si vous voulez, si vous pouvez ; a fortiori si vous avez un coin de verdure ... je vais me renseigner mais je doute de pouvoir faire quelque chose sur ma terrasse. Merci d'avance à vous).
Bien sûr, sur une île, la mer n'est jamais très loin, mais on ne s'en rend pas toujours compte, surtout à certains endroits. Au bout du chemin, comme une plage privée, où un nageur solitaire sortit de l'eau en nous toisant parce qu'on avait découvert son paradis, une langue de sable s'étendait, circonscrite et interdite au-delà d'une certaine zone, au bord d'un océan étale. On se serait cru au bord d'un lac, d'une autre mer. C'était étrange de déboucher ainsi sur un paysage aussi ouvert après le sentier sableux qui serpentait jusque là. On ne s'y attendait pas, c'était une surprise.
Et ce mois de mai-ci, nous avons passé beaucoup de temps sous la flotte, même si elle était entrecoupée de périodes de répit, avec une journée où pluie et soleil se succédaient régulièrement chaque quart d'heure en un vertigineux kaléidoscope qui nous étonna beaucoup et à la longue nous fit rigoler par sa régularité mathématique. Privés de peau nue sur un sable qui serait froid et humide, nous avons visité des endroits inconnus, mais eu envie de revenir vers la réserve découverte la fois d'avant.
Sur le parking, il y avait cette fois une camionnette de quelqu'un du coin : nous l'avons croisé qui rentrait, sur le sentier : il tirait une charrette avec du matériel de pêche. Nous avons discuté avec lui. L'homme nous a parlé des conditions de son travail, quotas, obligations, difficultés, aléas. Il nous a raconté les palourdes qu'il pêchait. Plus facilement que les tellines, rares, raffinées, capricieuses. Il a rigolé jaune en révélant une concurrence avec les sangliers, en nombre sur l'île (une nuit, il est vrai, à un rond-point, nous nous sommes trouvés nez à groin avec une de ces bêtes-là ... heureusement ... il nous a laissé la priorité !) et qui sont fort amateurs de tellines, paraît.(une variante de cette image sur le site Aminus, si vous voulez : c'est par ici)
Nous avons retrouvé la plage de la dernière fois. Pour nous seuls. Immense ...
... avec l'océan ... lointain ... marée basse...
(à suivre ...)
Tags : Nicole Cholewka Propriétés particulières
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Commentaires
Sympa ! On a eu la chance de pouvoir prendre 3 jours récemment en baie de somme c'était dépaysan. Oléron je ne connais pas. Il parraît que c'est très beau.
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Jeudi 25 Mai 2017 à 09:32
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Un endroit super sauvage et bien éloigné des cabanes à touristes du Château !
La suite, la suite !Moi j'ai une photo de la baignassout(e) Krop les deux pieds encassés dans la fagnasse de la plage à marée basse... (ça se négocie éventuellement)
(pour la traduction voir là)-
Jeudi 25 Mai 2017 à 14:55
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Jeudi 25 Mai 2017 à 18:16
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Jeudi 25 Mai 2017 à 18:40
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Singulière, oui, et un peu étrange. Pour les abeilles, j'ai vu le film, mais pas jusqu'au bout, je reviendrai. Nous avons quelques balcons, et c'est clair qu'il n'y a plus d'abeilles depuis plusieurs années. On va voir si l'on a assez de m2 pour nous inscrire. En tout cas, j'ai largement transmis le message. Merci.
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Jeudi 25 Mai 2017 à 22:05
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Des photos de rêves Nikole... Azur et ocre doux... et doux aussi, moelleux le sentier de la première photo... caressant aux pieds nus, et douces les herbes... Que c'est beau ! Merci !
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Jeudi 25 Mai 2017 à 23:50
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Tu es partie juste avant la canicule...et l'invasion humaine aussi insupportable que celles des sangliers qui sont hélas, partout sur nos côtes...
Je ne passe pas souvent par ici, préférant la côte ouest non seulement pour son estran sableux, mais surtout pour la vue sur le grand large le dos tourné au continent. Cette réserve est assez récente je crois, je ne me souviens pas si j'y suis déjà venue une fois... Mais j'irai.
Un soupir désolé pour les abeilles, un sourire au nageur indigné et une grosse bise pour toi.;)
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Lundi 29 Mai 2017 à 19:39
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Merci Nikole cette visite me touche particulièrement à cause...de tout! L'île bien sûr, ces endroits loin de la mer ouça qu'on se demande où elle est, les abeilles...pour voir les oiseaux, quand il fait chaud, c'est à l'aube ou au crépuscule...sauf les mouettes je crois.
Bonne journée!
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Samedi 3 Juin 2017 à 09:45
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Les aventures palpitantes de Nikole ! (Petit bonhomme jaune qui sourit)
Me trompé-je, cher Mario, si je perçois comme un ton un tantinet moqueur ? :-)