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Fantaisie passagère
Viens, je t'emmène ...
Parce qu'envie d'ailleurs, là, tout de suite. Même si ce n'est qu'un rêve. Les yeux fermés, tout est possible. La concorde. La chaleur. La quiétude. Tout est possible, les yeux fermés.
Oublier le manège infernal des violences, des massacres et de l'incertitude, ou plutôt celui de la certitude. Un temps. Le temps de ne pas fléchir. Oublier le coeur qui cogne à la folie ambiante. Oublier un instant notre fragile condition. Se dire qu'on est un point dans l'infini. Pas plus que ça, pas moins non plus.Parce que tant qu'à parler d'eau, autant rêver à l'océan. Autant s'imaginer oiseau. Libre. Bleu. Avec pour seule musique celle de son propre chant, mariée à la mer.
Tant qu'à parler de l'océan, autant parler du soleil. De l'engourdissement bienheureux du corps qui l'accueille. Sur le sable. Le sable tiède et doux comme un lit.
Tant qu'à prendre son pied, autant le prendre, encore plus, grâce à nos rêves.Baigné.e.s d'une chanson qui nous fait, envers et contre tout, en plus, sourire, de la lumière entre les cils...
La première photo © JLM, les deux autres de bibi ; illustration sonore : G. Bécaud, Plein soleil ...
Tags : Gilbert Bécaud Plein soleil
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Commentaires
Très beau texte. J'aime beaucoup ce que tu dis et la manière dont tu l'exprimes. Il n'y a rien à enlever, ni à rajouter. J'ai souvent rêvé de m'évader de ma vie, mais pas en volant entre ciel et mer. Je m'accroche à la terre mais pas comme un radeau. C'est un endroit où je me sens bien. Et si je rêve d'ailleurs, c'est pour découvrir de nouveaux lieux jamais visités, admirer des paysages différents, rencontrer d'autres gens que ceux que je fréquente. l
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Lundi 29 Janvier 2018 à 11:50
Toujours je suis gênée de lire de si belles choses à mon propos et je t'en remercie du fond du cœur (du cerveau aussi, en fait). Je suis de la terre, à l'origine, moi aussi, mais alors que mon corps y est toujours posé, voire solidement enraciné, ma tête s'échappe toujours. Animal bimorphe ... taureau ailé ! :-) Et si, à présent, les oiseaux me fascinent, c'est peut-être par leur propension à rester concrets tout en flottant, et à maîtriser le vertige de la vie.
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6KikDimanche 28 Janvier 2018 à 13:457KikDimanche 28 Janvier 2018 à 13:468KikDimanche 28 Janvier 2018 à 13:479PatrickDimanche 28 Janvier 2018 à 15:47Viens , je t’emmène, ....l'évocation de la Chère France Gall et ces photos de toute beauté font chaud au coeur.
Ton texte , une fois encore, est taillé avec des ciseaux de brodeuse, et même si , en te lisant, on n'a pas la tête et le fil de la pensée sur la même longueur d'ondes , on te capte , et on se raccroche immédiatement sur ton emetteur .....
"Les grandes Ondes de Nikole", ou bien "Nikole , la moduleuse de fréquences "
tu pourrais même y inclure un générique, avec cette bluette , qui parait Cul-Cul la Praline, de François Deguelt, mais qui en fait résume tout... " il y a le Ciel , le Soleil , et la Mer ..."
il aurait même pu s'abstenir d’écrire les couplets .
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Lundi 29 Janvier 2018 à 11:56
Une fois encore, merci, merci beaucoup. Tes mots sont à la fois si originaux, beaux et flatteurs ! Et en te lisant, ce sont les fils de la dentellière de Vermeer que moi je voyais (pas pour la comparaison, mais les mots nous -me en tout cas- évoquent des images parfois. Souvent.)
J'ai bien sûr pensé aussi à la chanson que tu évoques : avec celle que j'ai choisie, ce sont les deux principalement, dans ce qui me vient en tête, qui m'évoquent le plus cette impression d'engourdissement délicieux ressenti dans le silence ensoleillé seulement troublé par le bruissement exquis de l'océan.
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Amitié
Et c'est bien, que ça marche ! Amitiés Marie-Claude et bonne journée !