• ... l'espace d'un matin ...

     

    ... l'espace d'un matin ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ... oui j'avais oublié ce que vivent les roses ...
    Les arbres ont refleuri et je n'avais rien vu.
    La nuit a changé d'heure, je ne m'en étais pas aperçue. Heureusement, l'œil électronique veillait au grain : il m'a prévenue, mais j'ai mis un moment, inattentive, à errer entre deux moments distincts ... flou temporel ...
    À croire que nous sommes désormais focalisés sur nos obscurités, nos peurs, nos pleurs qui affleurent ...
    Il fait grand soleil ... le pied dehors, j'ai frissonné ... contrastes : soleil mais froid, soleil, mais noir. En contrebas, rues silencieuses et villes mutiques.
    Moments historiques et séquences qui semblent de la science-fiction.
    Les impressions filent comme des ombres. Tandis que tournent et tournent les pensées.
    Pendant que courent, fatiguent, travaillent, luttent, soignent, meurent des gens, d'autres, tapis comme animaux dans leur tanière, attendent. Le retour du printemps. Non pas celui des fleurs.
    Mais celui de la vie.

     

    ... l'espace d'un matin ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                      

     

     © L'Oeil du Krop

     

    « La promesselire écrire (fin des "Nuits...") »

  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Mars 2020 à 08:30

    tout comme toi, je me sens perdue dans ce temps suspendu ... une monotone langueur m'envahit et je tremble à penser que cela puisse durer ...

    courage et amitié .

      • Lundi 30 Mars 2020 à 23:02

        Merci à toi.
        Je t'embrasse.

    2
    Lundi 30 Mars 2020 à 09:39
    Passtelle

    Voilà ce qui me frappe le plus. Il y a différents mondes. Ceux qui se terrent, ceux qui travaillent, ceux qui sont malades. Et la nature imperturbable... 

      • Lundi 30 Mars 2020 à 23:03

        Tu as raison : c'est frappant. Et donne une impression d'étrangeté.
        Merci du passage, Sophie.

    3
    Lundi 30 Mars 2020 à 10:30

    Lorsqu'on est retraité, on se sent un  peu hors de l'agitation quotidienne, à moins de la chercher. Là, c'est différent : il y a ceux qui y vont, peut-être avec appréhension, pas le choix, et les gens de l'arrière.

      • Lundi 30 Mars 2020 à 23:05

        C'est cela même ... Merci pour ce passage.

    4
    Mercredi 1er Avril 2020 à 08:52

    Le printemps tiendra-t-il sa promesse ? Certes, tout refleurit, mais au détour d'une fleur, la crainte est là. Alors on hésite à croire en un lendemain qui tarde à venir. Plus le temps passe, plus le doute se fait pesant. Il est bien là le printemps, mais sans sa douceur habituelle : le froid est revenu. Me vient à l'esprit, le magnolia qui dévoile et déploie ses fleurs avant même que les feuilles ne pointent tout leur vert brillant : il semble murmurer que l'espoir est bien là. A nous de nous déployer notre propre printemps !

      • Mercredi 1er Avril 2020 à 23:59

        Nos fleurs intérieures ont bien du mal à se développer dans nos poitrines ...
        Merci pour ce que tu écris.

    5
    Mardi 7 Avril 2020 à 09:36

    Je n'arrive pas à m'habituer à cette dissymétrie entre ceux à qui tout incombe, les soignants et tous les autres qui font que notre société continue à exister, et ceux dont je suis qui doivent ne rien faire, même si je suis consciente que c'est ce rien qui protège ceux qui font.

    (((Je vais te faire une confidence, j'ai évité depuis quelques jours tes billets parce que je savais que tes mots allaient soulever une tempête de pensées, de pistes de réflexions, et me donner envie d'en parler. Je crois que j'avais envie de me taire. Et maintenant ça va m'être impossible.)))

    ^^

     

     

      • Mardi 7 Avril 2020 à 10:08

        Parle ! Tu peux parler, quoi que tu dises, quoi que tu dises !
        J'attendais que se brise ton silence, je craignais que tu ne sois pas en forme, un court temps.
        Et j'allais aujourd'hui même te demander des nouvelles.
        Baisers, lointains seulement  dans leur forme.

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