-
La porte ouverte
Derrière soi
Ça sentait les vacances depuis un moment déjà. Forcément, une fac, après que les derniers exams sont passés, ça se vide rapidement. Un peu moins les matins de file d'attente d'inscription des nouveaux arrivants, mais quand même. Campus déserté. Waterloo morne plaine.
Et même, deux jours avant notre "départ", les gens du ménage qui passent, un brin impatients presque, nous demandant quand on ne serait plus là, qu'ils puissent cirer nos bureaux (bof, moi, les lessiver, les sols, une fois l'an, ce serait bien déjà, et largeus suffisant ; mais ils ont des contraintes et des ordres). Limite on gênait quoi !
Le jour de la quille, Liset et moi on s'est fait un ptit restau, en cueillant Hélène au passage. Le jardin des épices.
Découvert il y a peu. Petit. Simple. Bon accueil. Certes, il faut attendre un peu, mais c'est comme ça quand c'est cuisiné sur place, on va pas s'en plaindre. Riz loc lac. Miam slurp. Papotages. Les petits repas entre filles...On est retournées au bural. On a comme on dit, liquidé les affaires courantes. J'ai élagué un peu une année de papiers et d'accumulation. Fermé l'ordi portable. Caché ledit à la place habituelle. Nan, je ne l'emporte pas : c'est un outil de boulot, il reste au boulot pendant les vacances. Hibernation.
J'ai passé du pschipschitt sur la surface empoussiérée, tout posé d'équerre. Fermé la loupiote. Fermé la porte derrière moi. Même pas à clef. Eu un petit pincement au cœur. Complètement inverse à celui de jadis, où j'attendais les rentrées avec impatience. Là, non. Mais oui mais oui, l'école est finie ! Au moins pour un temps !
Alice Cooper, School's out (version vidéo en concert ICI)
On est parties vers le RER, à la fois joyeuses et silencieuses. Nous n'avons rencontré personne. Qu'un reflet humain, au loin, dans l'autre bâtiment, parallèle à la figurine illustrée, ombre presque virtuelle d'une fin d'époque. Une brise légère nous a décoiffées. L'horizon s'ouvrait sur quelques matins tranquilles. Ça sentait les vacances.
Photos de ©lôture : L'oeil du Krop
Devoir de vacances : Sur une de mes armoires, ces deux photos de personnes que j'admire : saurez-vous les reconnaître ?
-
Commentaires
3Passante 85Lundi 31 Juillet 2017 à 10:31L'homme sur la photo me rappelle un journaliste de 4 colonnes à la une (j'étais très jeune à l'époque). A tout hasard, je dirai Pierre Dumayet, mais sans aucune certitude qu'il s'agisse de lui. Pour la femme, je ne vois pas qui elle peut être.
Dis-moi Nikole, tu écris "écrivaine". Quelle horreur ! Déjà que je n'aime pas le mot écrivain (écrit vain), écrivaine, c'est vraiment l'horreur absolue. Je ne vois pas ce que cela ajoute de crédibilité de féminiser les mots qui autrefois étaient unisexes. Je dirai même que cela réduit la femme au rang d'objet. Dans l'absolu, ça n'apporte rien d'ajouter un e par-ci, par là. Auteure au lieu d'auteur, tu crois vraiment qu'en tant que femme, tu es magnifiée ? Il me semble que le féminisme a ses limites et ne plus reconnaître aux femmes leur droit d'être égales aux hommes sans cet ajout absurde relève de la supercherie intellectuelle.
-
MoliereLundi 31 Juillet 2017 à 11:39Bonjour, Camus
-
Mardi 1er Août 2017 à 23:23
-
Mardi 1er Août 2017 à 23:34
Au Mousquetaire : pour le concours, voir la réponse finale.
Pour la féminisation, je ne m'étendrai pas sur le sujet, je l'ai déjà fait ici et là, et sans être une véritable militante péremptoire (je crois à l'usage, qui d'ailleurs se développe), je défends ardemment l'idée. Autant te dire que sur ce sujet je ne suis pas d'accord avec toi. Qu'il ne s'agit pas que la femme soit "magnifiée", simplement "reconnue". Et pour faire court, une femme n'est pas directeur mais directrice, par exemple. Le E, marque du féminin, c'est, a priori, au moins, le plus simple. Parce que les mots reflètent la réalité. Et la réalité d'une femme, ce n'est pas d'être considérée comme un homme. Les femmes sont égales aux hommes bien sûr, mais différentes des hommes, et dans le lexique aussi.
-
Bonjour à toustoutes. Il y a des inconnu-e-s qui passent ...
Bon, je vous laisse un peu vous exprimer, je répondrai plus tard, du coup...
Bonne journée !6SergioBroLundi 31 Juillet 2017 à 13:55Aille... Pas l'habitude de répondre aux répondeurs. Féminiser les mots, ce n'est que justice.
Bonne vacances ! Vers la mer, je devine.
-
Mardi 1er Août 2017 à 23:19
-
8SergioBroLundi 31 Juillet 2017 à 20:3010Roger DekertMardi 1er Août 2017 à 11:16Bon je ne suis vraiment pas doué... J'adore le jeu des initiales... Avec les initiales de tes deux talents, j'ai plus de chance de trouver... Une écrivaine ? Il y en a tant...
:)-
Mardi 1er Août 2017 à 11:41
-
11SergioBroMardi 1er Août 2017 à 13:08Bravo : le concours est terminé ! Les deux protagonistes du jeu ont été découverts. Un peu plus, un peu plus tard.
14Roger DekertMardi 1er Août 2017 à 19:40Bon, je suis un benêt... Pour Pierre Dumayet, je n'ai pas d'excuses... Quoique...
Par contre, Victoria Thérame, inconnue au bataillon, du moins de mon bataillon à moi...
Mais je confirme, ton bureau est sympa et à l'occasion, je te montrerai une photo du mien... Brrrrr, on se croirait dans un bureau de l'ex KGB...-
Mardi 1er Août 2017 à 23:21
-
Je félicite les personnes qui ont reconnu Pierre Dumayet, ça me semblait relativement faisable, et Victoria Thérame, là j'avoue être bluffée, même si je trouverais normale qu'elle le soit.
Pierre Dumayet, qui appartenait à la fine équipe de Cinq colonnes à la une, émission mythique de la télévision d'antan, mais surtout, pour moi, génial animateur de l'émission, télévisuelle toujours, Lecture pour tous, que je regardais très jeune et qui est une de mes fondations.
Quant à Victoria Thérame (je l'évoque ici) la découverte de sa littérature a été un choc pour moi, au moins les premiers livres ; j'ai beaucoup d'admiration pour son style, et aussi pour sa force.
Merci d'avoir participé, donné votre avis.
Merci pour vos commentaires en général, votre passage, votre présence, vos mots.
Ajouter un commentaire
Bonnes vacances alors...
J'aime beaucoup ton bureau... On dirait un bureau dans lequel on ne vient pas travailler en le vivant comme une corvée... Il sent l'envie de vivre, d'apprendre encore et encore...
Quant à ces deux photographies... Pour la Dame, j'avoue que je ne l'ai pas reconnue mais pour l'autre photo, j'aurais dit Jean-Paul Sartre... Mais bon, inculte que je suis, chuis certainement à côté de la plaque...
;)
Merci.
Je n'aime pas les intérieurs vides/austères ... alors j'ai un bureau comme si c'était chez moi, et suis ravie qu'il te donne cette impression.
(Pour l'homme, tu t'es trompé ; trouver qui est la femme est difficile -indice, c'est une écrivaine-)