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La solidarité
Calmer le jeu
A. m'appelle de la cuisine et me demande si les hommes se disputent. Sur la bretelle qui mène au pont, voiture et camionnette arrêtées au milieu d'une file, deux conducteurs se parlent en brassant un peu d'air (homme mûr polo marine/homme jeune survêt vert). Je prétends que non, ils discutent, je ne trouve même pas que ça a l'air véhément. Et je retourne à mes occupations.
A. me crie que les hommes se battent, et ne veut plus regarder. Les deux types en sont venus aux mains ... ça n'a pas l'air d'une violence extrême mais il est difficile de se rendre vraiment compte. Je tempête contre les voitures, les autres, qui ne s'arrêtent pas. Mais c'est juste le temps de réaction, il suffit, comme toujours dans ces cas-là, que quelqu'un commence. Un jeune homme saute hors de sa bagnole et fonce dans le tas pour les séparer. Une femme enquille et le rejoint en courant. D'autres. Ils ne les lâchent pas. Il y a un sursaut de bagarre. Re-maîtrisé de concert. Et à la fin, au bout d'un certain temps, chacun chacune regagne sa voiture sauf la fille des débuts, inquiète sans doute, qui ne s'y décide pas tout de suite.
Hormis le fait que j'aie pu trouver lamentables ces échanges qui tout de suite dégénèrent, l'entourage presque immédiat qui s'est mis en branle à la vue de la scène m'a mis du baume au cœur ... il y a encore des gens qui réagissent. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup ;-) ... comme une petite musique humaine qui chantonne.Et pour, justement, terminer en chanson ... ;-)
Driver's seat
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Commentaires
Ce sont des incidents dont on ne sait jamais comment ils vont se terminer et les gens qui passent préfèrent ignorer les faits. Bien sûr et heureusement d'autres se sentent concernés et ont le mérite de faire en sorte que le tragique ne se produise pas.
Bonne fin de semaine
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Vendredi 9 Juillet 2021 à 11:59
Tout le monde ne réagit pas pareil, c'est sûr.
Bonne fin de semaine également.
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que ferais-je en ce cas là ?
je crois qu'impulsivement je réagirais ... mais sauf pour des cas banaux de joutes verbales jamais je n'en ai été témoin ...
amitié .
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Vendredi 9 Juillet 2021 à 12:02
Je suis persuadée que dans certains cas on ne réfléchit pas et on y va (une fille qui se fait agresser par exemple).
Je suis persuadée que dans certains cas, on n'y va surtout pas (des gens qui s'affrontent, mais pas à mains nues).
Amitié.
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Merci de nous raconter ça et pour la chanson enneigée en été:-))
C'est important pour moi aussi, comme à chaque fois que je vois une personne aider une autre. L'exemple aussi...non ?
Bonne semaine à toi.
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Vendredi 9 Juillet 2021 à 12:02
L'exemple, oui !
Merci de ton passage, colo, et bonne journée à toi.
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5patrickVendredi 9 Juillet 2021 à 15:27Il y a un paramètre qui est déterminant, mais qu'o ignore généralement entièrement : quels sont les tenants et les aboutissants....avons nous vu avant ce qui s'est passé, lequel est l’œuf , lequel est la poule .. peut etre que sans qu'on le sache , un des deux est parfaitement en droit d’être en pétard après l'autre. Auquel cas , une intervention peut etre considérée comme une prise de position POUR ou CONTRE l'un des protagonistes , et déclencher aussi les foudres des "amis " ou supporters de tel ou tel. je pense qu'il ne peut etre question d'absence de solidarité en refusant seulement de prendre partie pour l'un ou l'autre . De la sorte, quel citoyen peut se prévaloir d'un statut de Zorro patenté , lui conférant le droit ou la mission de s’immiscer dans des affaires qui ne le concernent pas et dont on ignore tout ? Appeler les forces de l'Ordre est déja un acte civique, mais est aussi une prise de risque importante , tant les enjeux de ce qui va suivre nous échappent totalement.
Faire le 18 pour une baston entre 2 dealers, ou s'interposer est , a peu de choses près, une possible mise en danger de sa propre vie .....
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Vendredi 9 Juillet 2021 à 16:07
Il y a des cas où on ne se sent pas de laisser faire ! Quand on ne sait pas ce qui s'est passé, ce qu'on fait n'est pas une prise de position. Cela dit, dans le cas de dealers, comme tu dis, je les laisserais à leurs histoires de connards. Mais si je vois une nana se faire défoncer la gueule, je ne suis pas sûre que je resterais de marbre.
De toute façon, tout ça, ce sont des suppositions dites à froid, et tant qu'on n'a pas été confronté de près au truc, je crois bien qu'on ne peut présumer de rien.
Merci pour ce commentaire et bonne fin de journée.
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Tout dépend de la scène: des enfants qui se tapent dessus, je suis déjà intervenue, essai de vol dans le sac d'une dame aussi mais si ce sont des adultes qui se battent, j'appellerai plutôt la police...mais sûr, je ne resterai pas sans rien faire!
Bises dujour
Mireille du sablon
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Samedi 10 Juillet 2021 à 09:23
Merci pour ce passage et ce partage d'avis, Mireille.
Bises du jour.
Bonne journée !
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Un soir où nous nous baladions, une jeune femme noire était aux prises avec un noir costaud. Elle était à terre, il tentait de faire je ne sais quoi. j'ai changé de trottoir pour le bousculer et donc le mettre à terre. Quand enfin la jeune femme (qu'il prétendait être sa femme) a pu articuler et préciser qu'elle ne le connaissait pas, une concierge de l'immeuble en bas duquel se déroulait l'incident se posta à sa fenêtre et précisa que cela faisait au moins trois fois qu'elle assistait à cette embrouille. Je lui ai intimé d'appeler la police en me demandant pourquoi elle ne l'avait pas fait auparavant. Les gens ont tout de même de drôles de réactions...
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Vendredi 16 Juillet 2021 à 08:18
Je trouve aussi ! Ton histoire est glaçante, merci de l'avoir racontée.
Bonne journée.
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J'ai vu il n'y a pas si longtemps ( à peine avant le 1er confinement je crois) un reportage sur ce thème, où on remettait en cause ce fameux "effet témoin" qui voudrait que plus il y a de monde, moins on bouge, "attendant" que quelqu'un d'autre le fasse.
En fait, une étude, menée dans plusieurs pays avec des caméras surveillance, a conduit à cette conclusion : en cas d'agression en public, dans 9 cas sur 10, au moins une personne intervient. Ça inverse les notions de norme et d'exception, et, effectivement, ça fait du bien, l'humanité reste plutôt solidaire, du moins en cas de gros souci. On le voit d'ailleurs chaque fois qu'il se produit une catastrophe naturelle quelque part, la solidarité spontanée qui se met en place dans la population.
Merci pour cette piqûre de rappel qui fait sourire les joues dès le matin ♥
Peut-être que c'étaient les statistiques - à certains endroits, ou pendant un temps-qui disaient qu'on ne bougeait que quand quelqu'un d'autre le faisait, je ne sais pas, et de toute façon je n'ai jamais rien compris à la psychologie de groupe (voire à la psychologie tout court). Ta lecture infirme ce qui se disait, et c'est tant mieux, si c'est le cas. Peut-être que ça dépend aussi de la gravité de la situation, et s'il y a des armes ... Ce que je vois parfois, et que je fais moi-même, c'est que quand une situation semble dégénérer, je reste méfiante et tout ^près de la scène, prête à intervenir. Heureusement, et jusqu'à présent, je n'ai eu à le faire qu'une fois, et il y avait du monde.
Merci et bonne journée.
Je ne sais pas, et n'ai aucune prétention dans ce domaine. Je constate partout autour de moi aujourd'hui le déni qui peut exister vis-à-vis de la détresse d'autrui. A mes dépens (quelqu'un peut me dire le raccourci clavier pour le à en majuscule? SVP) mais peu importe, ce n'est pas le sujet.
Je sais que j'ai été deux fois confrontée à des conflits extérieurs et que j'ai immédiatement réagi, sans réflexion aucune. Sans compter les cris chez les voisins du dessus qui m'ont fait monter illico alors même que le voisin d'à-côté disait "les histoires de couple, ça ne nous regarde pas". Je n'ai jamais regretté. Et je recommencerais demain, en dépit du coup que j'ai pris une fois.
Aujord'hui c'est au sein d'un groupe que j'ai soutenu que je me trouve conduite par les circonstances à monter au créneau, et si les coups ne sont pas physiques, ils sont réels. C'est peut-être pire. Mais je crois qu'on ne se refait pas.
Et quand j'avais regardé ce film "38 témoins" de Lucas Belvaux qui entérinait la thèse de l'effet témoin, selon laquelle plus il y a de monde moins on intervient. Peut-être à cause de mes réactions personnelles vécues, j'ai toujours eu le sentiment profond du contraire. Du style à penser qu'il suffit qu'une personne se lève pour que les autres osent aussi. Et que plus on obéit vite à son impulsion, plus vite on est soutenu.
Je ne prétends pas détenir une quelconque vérité. Mais je ne me vois pas vivre autrement. Et je continue à croire que nous sommes beaucoup plus nombreux que ce qui se peut se dire ou se lire ici ou là ;-)
Merci pour ce retour ! ;-)
(Et À, c'est alt 0192 ...)