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LE TEMPS (59), LE COEUR (56)
Quitter Perpignan
Quelque intenses, émouvants et agréables que soient certains séjours, il faut bien qu'ils prennent fin.
Quand on revoit des gens qui ont compté après des dizaines d'années, le seul bémol qu'il y ait à cette chanson est le regret de n'avoir pas re-profité de leur présence plus tôt. Cela faisait si longtemps que j'avais envie de le revoir, ce prof qui nous avait marqués. Et la vie a passé. On ne bouscule pas assez ses actes et ses sentiments. Mais ce furent des retrouvailles à la fois si simples et si riches que désormais les bons souvenirs ont supplanté l'absence.Claudye, Nicole, B., Nikole, E. (1969) Nicole, le prof, Nikole (2015)
Il n'y a pas grand-chose à dire. La vie, imperceptiblement et inéluctablement, boucle des boucles et retisse certains liens. On dit qu'en vieillissant, on revient sur ce qu'on a été, certain(e)s en tout cas, d'autres ne veulent pas se retourner sur le passé. Je vis moi tout cela avec beaucoup de douceur et de mélancolie joyeuse (oxymore).
Dans ces années collèges-là, j'étais proche de Claudye et elle était mon "cavalier" de danses folkloriques.Nous faisions souvent des petits voyages pour aller danser. Le prof était là, nous prenait en photo. Il nous en a montré une de Claudye prise à l'époque, et que je trouve très belle :
En rentrant du voyage, j'ai envoyé cette photo à Claudye, qui ne s'en souvenait plus, et à qui elle a inspiré ces mots :Je me revois rêveuse, boudeuse, un peu "emmerdeuse" pendant ce
voyage scolaire, notre cher prof m'a prise en photo sur le vif,
je me souviens encore de ses remarques ... me voyant un peu
perdue dans les méandres de l'adolescence (14 ans).
- Épilogue -
Voilà. Les valises pleines de touron et de souvenirs (zeugme) sont déposées dans le hall de la gare colorée, pendant les dernières étreintes. Envie de se revoir encore. Un grand merci à Jean-Pierre et Colette qui furent pendant trois jours nos joyeux doux compagnons de vacance entre deux mondes.
.....
Nous sommes silencieuses ... Les paysages vont bientôt changer ... Le train file vers le Nord.
(Toutes les photos ont été prises par moi sauf celles où je suis et celle de Claudye à la poupée, du prof, Jean-Pierre Échène. Les photos d'école ont été faites au collège Nicolas Appert, à Châlons-sur-Marne. Pour les voir en grand, il suffit de cliquer dessus. Merci d'avoir tourné ces pages avec moi.)
Tags : Jean-Pierre Echène, collège Nicolas Appert Châlons, Nicole Cholewka Quitter Perpignan
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Commentaires
2EdrusMercredi 8 Juillet 2015 à 08:41Parodiant César, je suis venu sur le blog, j'ai lu, et j'ai la larme à l'œil!!!
Quel final!! Et quelle magnifique saga!! MERCI, Nicole!! Je suis fier, et heureux, d'avoir eu des élèves tels que vous!!
Les tourons et le Maury vous attendent, mais n'attendez pas trop longtemps : j'ai bien peur de ne plus être là dans 46 ans !!!!!!!!!
Bonjour Nikole,
J'aime les vieilles photos, merci du partage. Et oui le temps passe inexorablement ... Passe une bonne journée, bises VéroniqueUn épilogue qui remue doucement, sûrement...Tellement de choses qu'on ne prend pas le temps de faire et qu'il est trop tard d'entreprendre, tellement de choses qu'on aurait voulu dire et que l'on n'a pas dites, tellement d'actes manqués, de rêves avortés....et la vie est déjà passée...Tu as pu vivre des retrouvailles intenses et émouvantes et c'est un bien beau moment. Les photos sont très belles et chargées de sentiments vrais. Et en plus on te voit :) Et en plus tu as les félicitations du prof :) Sur ce coup, c'est sûr il te met 20 sur 20 ! Bises et bonnes journée Nikole
Un beau récit ! C'était sûrement fantastique, pour cet homme, de revoir ses anciennes élèves, d'avoir gardé d'elles des souvenirs, de l'attachement.
J'ai apprécié les photos d'époque.
Merci de nouveau.
- Loqmanjp : merci.
- Prof : merci, infiniment ... Promis, nous n'attendrons pas quarante-six autres années ... et nous n'avons pas épuisé les mots à dire et redire, ni les chansons à entonner ... alors à bientôt ou presque ?!
- Tmor : les vieilles photos en noir et blanc ont du charme, nous sommes d'accord.
- Véronique : merci de prendre du plaisir à ce partage.
- Malaura : sensible comme tu l'es, je ne doutais pas que ce que j'ai présenté là te toucherait. Je me pose la question : ai-je déjà eu 20, hmmm ? je ne sais plus, peut-être bien en récitation !
- Mario : il faut le lui demander ! Merci beaucoup.C'est un plaisir de vous lire et de partager avec vous, passant-e-s fidèles de ce blog : MERCI !
Bonne journée !10NacreVendredi 17 Juillet 2015 à 20:07Beau et émouvant cette continuité avec ce qui a été essentiel et fondamental dans notre existence.
C'est vrai. Merci à vous. Pardon, mais je ne sais plus de quand datent nos premiers échanges, et donc leur contexte. Et désolée de l'avouer, mais je ne sais plus qui vous êtes. Vous avez un blog non ? Mais j'ai perdu sa trace, ou si je ne l'ai pas perdu je vous confonds avec une autre personne (désolée, encore une fois ...)
Nikole, elle ne te répondra pas, car elle est absente.
Je me permets de t'informer. C'est une femme de VEF que tu as sans doute croisée sur un de mes blogues et tu as peut-être écrit un commentaire sur le sien :
http://nacre.vefblog.net/20.html#Blog_en_vacances
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Une conclusion touchante pour cette évasion dans le passé.