• Longueurs, langueurs

        Ce titre, parce que ça dure, parce que la maladie et la mélancolie ... (et les mots assemblés, aussi)

     

      Longueurs, langueurs                                                                                             © L'Oeil du Krop

     

         Il y a eu cette photo prise pendant les vacances, et dont je ne me lasse pas, tant elle me semble symbolique du monde que l'on vit, où l'on vit. Je l'ai triturée à toutes sortes de cadrages et de couleurs, elle est toujours, pour moi, aussi dramatique et comme figée dans un malheur qui s'installe, zombies momifiés et planète à sa perte.
        Je me parjure encore, je ne voulais plus parler de masques. Et puis l'influence de notre vie, chaque jour, qu'on sorte peu ou pas, qu'on regarde les infos ou pas, nous renvoie ces masques à la figure, c'est le cas de le dire.
        Et, à l'instar du mot voile, je n'entends plus masque maintenant que comme ce mot plutôt négatif, a priori, si je n'y prends pas garde. D'ailleurs ce terme-là, associé aux homonymes, aux phonétiques, me fait tricoter du cervelet et n'a pas manqué de défiler dans ma tête, me faisant -quand même, finalement- parfois sourire :   masque à rat, masque à rade, masque à rets, masque à rides (M ... Ariane ? ... :-) ...) ... ah, si je savais dessiner !!!

     


    Aram Katchaturian, Mascarade (une partie) ; sinon, ici

     

       Déjà j'ai raconté que je n'aimais pas les masques, qu'ils me mettaient mal à l'aise, en général, mais enthousiasmée à la télé par le film de Dupontel, "Au revoir là-haut", j'ai été subjuguée par la beauté de ceux, artistiques, qu'on y découvre sur le visage de la gueule cassée, et par leur puissance ; un véritable coup au cœur que cette double découverte-là : chef-d'œuvre !

     

    Longueurs, langueurs
                             (image du film empruntée au Net)

     

    Dans la foulée, et pour rester sur un chemin léger, je tombai -tout ça dans le même temps- sur ce dessin d'Alex Howitt ...

     

    Longueurs, langueurs

     

    ... d'autant plus troublant qu'il correspondait, encore, à ce même film où le protagoniste, selon qu'il était dans un mauvais ou un bon ressenti, dans son cœur et dans son esprit, jouait avec la mimique de ses lèvres transformables :

     

    Longueurs, langueurs

     

    (images du film empruntées au Net et adaptées -merci pour l'aide technique diptyque ponctuelle de bonne grâce à main levée, JL-)

     

        Le même jour, enfin, moindre mais coïncidence souriante, je tombai sur cette chanson-là, et surtout sa vidéo, là (avec ses visages et son masque mis en scène ...)

     


    Chevalrex, Tant de fois

     

     

    « Eddie était bonSept heures »

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    1
    Vendredi 9 Octobre 2020 à 17:56

    Plis des masques, repli des bras croisés, une photo dont tu ne précises pas les circonstances mais où l'on sent de la gravité.

    Je ne les aime pas non plus, les masques, mais je les regarde autrement. Un jour, la sirène d'une ambulance qui arrivait a signifié pour moi l'aide vitale dont j'avais besoin d'urgence et depuis, quand j'en entends une, je me dis que quelqu'un va être sauvé, que l'espoir est encore permis. De même j'ai décidé de voir dans les masques des signes solidaires (je te protège, tu me protèges) contre le virus. En attendant mieux.

      • Samedi 10 Octobre 2020 à 19:40

        La photo  des masques est expliquée sur cette page :-)
        Bien sûr, j'ai comme toi l'idée de protection réciproque.
        Merci de ton passage.

      • Dimanche 11 Octobre 2020 à 12:29

        Oh, moi qui y voyais des mines d'enterrement !!! J'adore le roquefort :-).

      • Dimanche 11 Octobre 2020 à 14:38

        Z'étaient seulement concentrés, attentifs à la guide ... et moi, à eux ! :-)

    2
    patrick
    Vendredi 9 Octobre 2020 à 21:51

    pour rester , malgré tout, dans les domaines du Temps Jadis , et  du calembour pas cher , ne pourrait on  pas dire que l'époque actuelle est un épisode un peu longuet de Mask la Menace .....

    Désolé ....je vous avais prévenu.

      • Samedi 10 Octobre 2020 à 19:41

        Ouais, ben j'l'aime bien, ta vanne ! :-)

         

    3
    Samedi 10 Octobre 2020 à 17:17

    je le porte à chaque fois qu'il le faut ... mais j'évite de plus en plus d'avoir à le porter ... finies les fêtes de famille, finies les sorties théâtrales, les endroits publics ne reçoivent plus, est-il encore gai d'aller au restaurant ? de se sentir surveillé ? alors oui, je promène en nature, c'est beau, tendre mais monotone malgré tout ... la vie sociale me manque cruellement  ... sauf à porter le masque ...

    vivement un vaccin !

    amitié .

      • Samedi 10 Octobre 2020 à 19:42

        Je pourrais reprendre à mon compte la majorité de ce que tu écris dans ton commentaire.
        Et principalement ça : je le porte à chaque fois qu'il le faut ... mais j'évite de plus en plus d'avoir à le porter !
        Merci.
        Bises.

    4
    Samedi 10 Octobre 2020 à 21:12

    Moi aussi, j'ai adoré ce film avec Dupontel ! Je suis d'accord avec toi : chef d’œuvre...

      • Samedi 10 Octobre 2020 à 21:47

        :-) Ah, ça me fait plaisir !
        Merci d'être passé.

    5
    Dimanche 11 Octobre 2020 à 12:10

    Ta photo au traitement sombre nous projette dans un futur angoissant ...

    Quant à ce film, il est superbe, Dupontel est un grand réalisateur.

     

      • Dimanche 11 Octobre 2020 à 14:40

        Peut-être que le présent l'est déjà ...

        Oui, nous sommes d'accord, pour Dupontel.

    6
    Dimanche 11 Octobre 2020 à 14:40
    daniel

    Des masques aujourd'hui.......Des casques peut être demain......Il paraît que le virus adore les cheveux !!!

      • Dimanche 11 Octobre 2020 à 14:42

        Ah ben t'es rassurant, toi !!! :-O

    7
    Dimanche 11 Octobre 2020 à 17:41

    ... portons les masques puisqu'il le faut...

    Je trouve cette période bien triste en pensant à l'avenir de nos enfants et petits enfants...

    Nous n'avons pas connu à leur âge le manque de bisous, familiers, amicaux,  tout est désormais dans le regard et la parole...

    Bises virtuelles de Mireille du sablon

      • Dimanche 11 Octobre 2020 à 18:17

        C'est vrai ... Bises virtuelles itou.

    8
    Jeudi 15 Octobre 2020 à 07:31

    Avec le masque, on croise bien du monde tout aussi masqué. C'est d'une tristesse. Ces gens-là que l'on croise, est-ce qu'ils parviennent encore à sourire ? Ou bien masquent-ils la tristesse qu'ils vivent ? Il y a comme une barrière infranchissable comme si ce bout de tissu - qui défigure tout le monde - n'était là que pour empêcher Dieu sait quoi. L'impression d'étouffer, l'envie de l'ôter le plus vite possible, n'avoir plus besoin de l'utiliser alors qu'on nous promet de longs jours avec cet accessoire... Oui, ce masque semble dire que tout est impersonnel et qu'au fond, cette uniformisation est nécessaire et même indispensable dans nos sociétés trop ouvertes... Un enfermement en quelque sorte qui se veut volontaire (protège-toi et protège les autres) mais qui est imposé et qu'on s'efforce de supporter. Le "malgré nous" prend tout son sens...

      • Vendredi 16 Octobre 2020 à 10:25

        Ces temps sont si étranges, ils sont très perturbants. La prudence est un mal nécessaire.
        Merci de me raconter ton ressenti, sans masque, en ce long commentaire !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :