-
Novembre (suite)
Nuages, ciels, humeurs
© L'Oeil du Krop
... mais plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine ..., comme dirait l'autre, même s'il ne pensait pas à mon état d'esprit en écrivant ça. Encore que ... quel est notre pays si ce n'est celui de notre vie ?
Ayant mal programmé l'image ci-dessus, elle n'est pas apparue ce matin et du coup je reviens vers elle. C'était un interlude, titré "Nuages", me jouant du faux et du vrai, et dans l'apparence, et dans le sens. En y songeant, le nuage peut être positif ou négatif, selon qu'il est noir ou rose. Quant au gris, j'en ai toujours aimé toutes les nuances, et loin de symboliser la fadeur ou la tristesse, de l'argent de métal flamboyant à l'anthracite classe et travailleur, il a toujours, au contraire, symbolisé pour moi toute la gamme des émotions de nos vies. C'est peut-être ça que je voulais faire passer dans ce nuage-couette, où l'on peut se réfugier par besoin de rejet, de mélancolie, de sécurité, ou de repos, de solitude ou de méditation tranquille.... Et puis je me suis souvenue du ciel, encore, il y a peu, et de mes visions traversées.
... En levant la tête ...
... m'avaient plu ces couleurs douces du crépuscule, changé il n'y a guère dans son heure et ses lumières ...
... m'avaient plu les oiseaux virevoltant près des branches désormais presque dépourvues de feuilles, faisant fi de l'hiver ...
... m'avaient plu ces couleurs conjuguées du rose et du gris ... nuages ... cette proximité de la fumée des cheminées et de celle de l'espace, au-dessus ... non plus nature versus culture, mais nature et humains, comme si tout se faisait en bonne intelligence ...
... m'avait plu ce drapeau arboré juste devant l'église du quartier, symbole que jamais je n'avais remarqué jusqu'à présent, comme si république et christianisme, laïcité perenne et religion traditionnelle française pouvaient continuer de vivre ensemble, faisant fi des hivers de la pensée, et des violences alternatives, ici, ailleurs ...
... m'avait plu cette sensation, en marchant dans ma ville, cette sensation d'être ancrée dans le silence ambiant, et la douceur, ce jour-là, de la rue ; d'habiter un corps serein, quelques heures ou quelques minutes, d'être soi-même ...
... me plaît cette idée, là, que notre pays, c'est notre corps, quand on s'y sent bien ...
Tags : Nicole Cholewka novembre nuages ciels humeurs, Du Bellay Heureux qui comme Ulysse
-
Commentaires
oui, le ciel était ainsi hier soir chez moi également... Parfois, on a juste besoin d'être un peu tranquille... juste un peu tranquille...
-
Dimanche 4 Novembre 2018 à 12:54
-
Le point d'équilibre, quand tout est juste, exact, passé, présent, futur embrassés. On se sent bien, accompli(e), on habite son corps qui habite son pays qui habite la planète qui habite l'univers. Un absolu de paix, où réside la beauté...
-
Lundi 5 Novembre 2018 à 12:07
-
Vous me faites songer aux gris. Les gris du ciel, des eaux du fleuve, des rues, on ne s'en lasse pas. J'ai lu il y a quelques temps un livre sur Liège, où je vis : "Petites mythologies liégeoises". Le duo d'auteurs ont écrit un beau chapitre sur les tons de la cité, "La grise". Je crois que j'en ferai un bref billet prochainement.
-
Mercredi 7 Novembre 2018 à 19:53
-
coucou
la revenante arrive
Désolé d'etre peu présente.
Tu joues toujours aussi bien avec les mots.
Ce n'est décidément pas mon art.J'aurais bien aimer pourtant.
Je te souhaite une belle journée
-
Mercredi 14 Novembre 2018 à 19:52
-
Ajouter un commentaire
De retour mais un retour empli de paresse. Mais cette fois, tout en n'écrivant que très peu, le reprends le chemin des blogs que je fréquente depuis quelque temps. Belles photos, commentaire intéressant. les idées fourmillent et se développent, certaines avec nostalgie, d'autres sont plus joyeux. Un vrai reflet de tes ressentis.
Très contente que tu reviennes chez moi ... Et merci pour la teneur de ce com ! :-)