• Printemps des poètes

    AfriqueS

     

    C'est le thème de l'année, avec un -s à Afriques parce que, si j'ai bien compris, il ne s'agit pas de l'Afrique, géographique, stricto sensu, mais de tout ce qui relève, de près ou de loin, de la culture africaine ... c'est pourquoi j'ai choisi de dire, ce jour où nous (les membres de l'atelier-théâtre dont je fais partie) célèbrerons la chose, un poème de Césaire et un autre de Senghor.

     

     

    Printemps des poètes

     

    (affiche la©érée dans le métro : photo L'oeil du Krop ;
    une autre version sur Aminus, ici)

     

     

                        N'y eût-il dans le désert
                        qu'une seule goutte d'eau qui rêve tout bas,
                        dans le désert n'y eût-il
                        qu'une graine volante qui rêve tout haut,
                        c'est assez,
                        rouillure des armes, fissure des pierres, vrac des ténèbres
                        désert, désert, j'endure ton défi
                        blanc à remplir sur la carte voyageuse du pollen.

                        (Aimé Césaire, dans Ferrements, 1960) 

     

     

                                                                         Des nuages s'étirent, s'étirent irréels,
                                                                         Entre les branches noires enlacés.
                                                                         Tout l'hiver devant ma fenêtre, qui s'en va
                                                                         Et la danse de lumière sur les crêtes lointaines.

                                                                         Cet oiseau jamais aperçu !
                                                                         Et le printemps et mon amour.
                                                                         Mes yeux qui s'éclairent, mes lèvres qui éclosent,
                                                                         Mon corps...

                                                                         Il fait très doux et très clair.
                                                                         Le monde est calme autour, en tendresse.
                                                                         Oh ! un moment, rien qu'un moment de calme pour
                                                                         toute souffrance.

                                                                         (Léopold Sédar Senghor, Printemps, dans Poèmes perdus, 1964)

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 11 Mars 2017 à 09:16

    J'aime le dernier poème    >  Léopold Sédar Senghor, Printemps, dans Poèmes perdus.

    Merci pour ce partage

    Michel

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 14:39

        Merci à toi.

    2
    Samedi 11 Mars 2017 à 10:01

    toujours l'oeil où il faut ma chère...

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 14:39

        On essaie, Sylvie, on essaie...  :-)

    3
    Samedi 11 Mars 2017 à 12:09

    Vaste sujet. Suis allé au Togo ça remonte. Un très beau texte me vient en mémoire "demain l'afrique" d'abdul war au éditiosn de l'épi de seigle

    http://tiens.pagesperso-orange.fr/epids/epids2.htm

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 14:40

        Merci pour ce lien.

    4
    Samedi 11 Mars 2017 à 13:22

    Belle photo (en couleurs ou en N&Bsur Aminus)
    Beaux poèmes.

    Je garde en souvenir de l'Afrique (Sénégal début années 80 pour le boulot, presque comme un colonisateur ...) les lourds parfums entêtants ...

    Bon voyage (virtuel) en Afrique(s) cet après-midi.

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 14:41

        Comme toi, je ne me décide pas pour le noir et blanc ou la couleur. Le voyage fut court mais bon, merci.
        J'aime bien quand tu racontes des souvenirs perso, mais tu le fais si peu...

    5
    Samedi 11 Mars 2017 à 17:11

    je ne connais de l'Afrique que ce que les africains me décrivent ... un bonheur d'aimer la vie même si dure ... des espoirs de jours meilleurs tout en en payant le prix, un coeur qui bat si fort que nos oreilles d'occidentaux refusent d'entendre ... ils sont ma famille tout comme ces Afriques sont les racines de nos vies ... 

    merci de remettre en évidence ces deux poètes qu'il m'arrive de lire ...

    amitié .

      • Dimanche 12 Mars 2017 à 14:42

        Merci pour ton commentaire. Amitiés.

    6
    Lundi 13 Mars 2017 à 11:48

    Je connais mal Césaire, en revanche Senghor a bercé mon enfance : il venait en vacances près de chez moi. Un homme affable, cultivé, grand écrivain qui a su porter la voix de ces AfriqueS et rappeler que ses peuples étaient avant tout des hommes.

      • Samedi 18 Mars 2017 à 20:59

        Je connais mal les deux, mais j'ai aimé ces mots-là ; merci pour le témoignage personnel.

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    7
    Mercredi 15 Mars 2017 à 11:57

    Très joli choix de poèmes, petites touches de leur printemps.

    L'affiche est belle et terrible à la fois; un billet parfait, entre mots et douleurs, douceurs et espors.

    Grand merci.

      • Samedi 18 Mars 2017 à 20:58

        Grand merci à toi.

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