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Deux cents
C'est le nombre de personnes retenues : deux-cent-cinquante-sept ont soumis une œuvre (peinture, gravure, sculpture ou photo) à l'appréciation du jury du Salon charentonnais présenté tous les ans à l'espace Art et Liberté.
Les visiteurs, lors du vernissage, qui a lieu le premier jour de l'expo, avec remise de prix pour chaque catégorie et buffet (très basique : mauvais crémant, caouètes et biscuits industriels, mais au moins mes impôts ne passent pas là-dedans, c'est déjà ça) sont très nombreux. Et la moyenne d'âge, vous verrez, est assez élevée (je m'inclus) : Charenton, ville de retraités? Il est vrai qu'il est plus facile de s'adonner à l'art, et de trouver du temps pour, quand on ne travaille plus (soupir d'envie...)Un échantillonnage diversifié d'œuvres avec peut-être, une prépondérance pour la peinture. C'est d'ailleurs ce vers quoi je vais le plus volontiers, en général, même si, à mon sens, le très bon côtoie quelques croûtes dont je ne m'explique pas la présence, mais si ça a plu au jury... Quant aux photos, ou elles ne furent pas nombreuses cette année, ou elles n'ont particulièrement pas attiré mon œil. Je vous propose un petit reportage avec vues partagées entre ce qui me plut ici ou là ou coins d'ensembles intéressants, à mon gré, c'est sûr...
(Cliquez sur les images pour voir de plus près ; j'avoue que j'ai eu la flemme de systématiquement noter/photographier les noms des auteur-e-s des œuvres, faisant ainsi ce que je reproche régulièrement à d'autres, mais je n'en suis pas à un paradoxe près et si l'un-e d'entre vous souhaite acquérir une œuvre, j'y retourne !)
J'ai aimé ces deux tableaux, d'ailleurs bien mis en valeur, tant il est vrai que l'emplacement est important. Lors de ma première participation, il y a quelques années, la photo, pas très grande, que je présentais, avait été placée haut et il fallait se tordre le cou pour la voir !
Une variation sur l'Hôtel du Nord et une scène de café, sujet classique, fort bellement traitée en deux parties (point lexico : j'allais écrire diptyque mais selon la définition, dans un diptyque -je me trompe souvent dans l'orthographe i/y, que j'inverse- les deux parties sont amovibles, ce sont deux volets avec charnière).
J'ai aussi beaucoup aimé ça : ... dont voici un détail :
Je suis très intéressée par ce qui inclut le tissu, dans certaines formes d'art. Surtout quand il est question d'association de formes, en puzzle (cohérent avec mes bouts d'affiches, non ?) ; dans cette composition, j'aime tout, et les matières, et les couleurs. Je vais vous avouer quelque chose : moi qui ne suis pas une manuelle, j'adorerais faire de la couture (au sens le plus laaarge du terme), apprendre et pouvoir prendre du temps pour ça... je caresse l'espoir secret d'un jour (à la retraite ?) m'y mettre et réaliser des patchworks créatifs, si possible foutraques, irréguliers, mélangés :-) Ma mère me racontait qu'elle aurait voulu être couturière mais aînée d'une famille nombreuse, sa mère ne le lui a pas permis. Par la suite, complètement autodidacte sur la question, et poussant frénétiquement sur la vieille Singer de ma grand-mère, elle s'est toujours très bien débrouillée -en fait, en y réfléchissant, je me rends compte qu'elle cousait fort bien- et opérait des miracles de réparation sur nos fringues et de récupérations de bouts de tissus pour en faire des petites choses pour tous les jours. Mais je m'égare ...
Une petite chose, en tissu aussi, imprimé :
Et d'autres inventions encore :
Et puis, au détour d'une allée, on tombe sur sa photo à soi :
C'est la photo qui se trouve au-dessus de la mienne, sépia (les carrés à dominante bleue) qui a eu le prix de cette catégorie : ils ont insisté sur le fait que l'artiste était jeune...
Et dans la salle suivante, c'est sur une autre photo qu'on connaît bien aussi, qu'on tombe :Je me suis méprise sur la sculpture suivante et son caractère sexuel ... Voire ...
À deux doigts de là, un tableau mettant en scène une mariée, et intitulée : "Le doute" ...
J'aime le mystère et le trouble qui émanent de ce tableau ...
Placé non loin du tableau précédent et de sa porte, un tableau avec
une autre porte, d'une artiste, dont, là, j'ai noté le nom, parce que
ce n'était pas la première fois que je remarquais son travail, qui me
plaît beaucoup ; je vous invite d'ailleurs à découvrir son site (A.-F.
Couloumy). Vous entrerez, si vous le souhaitez, dans un monde
minimaliste de pièces vides, d'ouvertures, de coins, de silences,
de mystère. Un monde à la lueur particulière, soulignant des
entr'ouverts, des échappes, des ailleurs incertains ou cachés.
Une œuvre que j'aime beaucoup, qui me fait rêver et n'entrebaille
pas, mais ouvre grand les portes de l'imaginaire ...
Chaque année, le Salon présente, en même temps que nous les nôtres, des œuvres d'un artiste connu : cette fois, c'était Mosko. Perso, je suis assez insensible à ce qu'il fait, mais je dois reconnaître que c'est coloré, donc assez festif.
Peut-être est-ce parce que la représentation d'animaux n'est pas, loin s'en faut, ce que je préfère dans les arts graphiques.
En parlant de bestiaire, cet escargot, à droite, vous rappelle peut-être un rhinocéros et autres lapins ... vous auriez raison : ici ou là ...Voilà ! Je terminerai cette visite avec ces badauds, et une petite remarque imbue sur cette personne au loin plongée dans la contemplation de ma photo (mais ce moment était un hasard) et sur un vague autoportrait posant question sur l'art -ou la vie- comme une pichenette ... au degré que l'on voudra :-)
Toutes photos sujet/objet ©aptées par L'Oeil du Krop.
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