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    Monter dans le tours
                                                                                       ©haos par l'Oeil du Krop

     

     Mais qu'est-ce qu'un bel été ? Cette obscure moiteur, cette lenteur céleste, ces mouvements qui frisent les hauteurs électriques ?
    Un magma incolore aux intentions funestes traversant nos esprits, nos corps et les parterres ?
    L'herbe est sèche, les rivières brûlantes, la mer roule en arrière et les sables s'avancent.
    Plus rien pour nous sauver en cette chaleur qui grimpe, rampante, marche après marche, étage après étage, jusqu'à la combustion ultime, et le néant.

     Parfois, imprévisibles, le matin, la fraîcheur, en un souffle fugace, un décoiffement d'arbres, une soudaine tombée de pluie drue et tenace, courte comme un répit, avant un bienfaisant silence. La rue alors se met à respirer. Et le ciel. Un temps. Jusqu'au prochain soleil, jamais loin, jamais lent, tandis que s'évapore l'eau brillante des trottoirs.

     

    (Un morceau de la planète Magma, celui-là, avec cette image et ces mots).

    (Post-editum : En y réfléchissant, peut-être pourrait-on mettre  cette image en rapport avec cette autre).

     


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