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    Parades

     

    Ici, soleil, neige et pluie alternent, c'est presque incompréhensible, m'avait écrit un jour un ami d'une lointaine contrée. La météo faisait des siennes, déréglée. Elle fait des siennes aujourd'hui encore, y'a pu d'saisons ma bonne dame ! S'il est vrai que je ne m'étonne pas, en bord d'océan, de changements qui peuvent être soudains, parfois, via un ciel changé par la brise marine, je trouve étranges, ici, les pluies succédant rapidement au soleil ; une atmosphère remplacée vite fait, un lendemain, par un air froid d'automne, et constellé de gouttes glacées.

    J'ai repensé à ces photos maintenant caduques -au moins rétrospectives, les représentations étant passées- que j'avais faites lors d'une répétition en plein air, le seul moyen d'expérimenter l'échafaudage qu'on aurait ensuite sur scène. Nous avons commencé dans le soleil et la bonne humeur, traversé vaillamment des pissotis d'oiseaux sous des parapluies en nombre. C'était drôle et un peu surréaliste. Le sol était trempé, les papiers se déchiraient, on continuait vaille que vaille, partagés entre le sentiment d'absurde et celui de résistance. On a ri, aussi, beaucoup.

    Et puis il a bien fallu rentrer pour de bon en quittant le décor détrempé où sévissait maintenant une presque tempête, drue et vigoureuse.

    Mais à l'inverse de cette brutalité aquatique, je trouve très doux les moments illustrés par les deux photos qui suivent, légers sépias que je trouve romantiques : tableaux sous la pluie ...

    (cliquez, c'est mieux ...)

    Finalement, je me demande si cette journée-là n'est pas un de mes meilleurs souvenirs, cette année où j'eus tant de mal à jouer, et si cette scène hors cadre, hors piste, mobile et hasardeuse ne me fut pas presque jubilatoire par sa foutraquerie presque festive.

    Quant aux photos de la pièce jouée, vous pourrez en voir une série en suivant ce lien-là. (Merci JL)

     


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