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Septembre là-bas
L'eau ... (... et les rêves ...)
Et c'est toujours un recommencement. Celui du nouveau premier regard. Celui de la connivence avec les éléments. L'espace. La brise. Le sentiment d'être à sa place, apaisé, plane. Le monde redevient beau et l'idée de l'humain presque fréquentable. Tout, tout, prend une autre dimension, une autre échelle. De valeurs. De sensations.
(Touchez les images et baignez-vous dans le poème de la mer, dévorez les azurs verts ...)
C'est un autre pays, battu par les rêves. On y entend la pulsation de ses silences. On y écoute sourire son corps. Léger comme sans contours. On y entend la fraîcheur et le soleil. La tentation de l'espoir.
On y marche auprès des oiseaux. On pourrait croire qu'on va voler. On s'évade comme si existait l'âme.
Il y a eu ce coquillage bigarré en rayures bleues, tous ces cailloux que je voudrais emporter, que je prends, que je repose et que je prends encore. Et il y a eu ce caillou posé rond comme un œuf sur la grève, tout droit dans le regard du soleil décliné et dans le mien, solitaire et solide comme une planète échouée, mystérieuse.
Il y a eu la nuit, arrivée et tombée doucement sans prévenir, tandis que les deux planètes, celle du sable comme un point et celle de la terre proche comme un gouffre, s'avançaient tranquillement sans me faire peur.
Into the great wide open ... the sky was the limit ... (Tom Petty ; en vidéo ICI)
Tags : Tom Petty In the great wide open, Rimbaud Le bateau ivre, Nicole Cholewka Oléron en septembre
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Commentaires
tout ce que tu nous dis, je le ressens de la même manière quand là-bas je suis ... tôt le matin ou tard le soir, la plage me possède et m'entraîne vers les éléments eau et air jusqu'à la ligne d'horizon où s'évade mon imagination ...
calme et sérénité m'accompagnent ...
amitié .
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Lundi 9 Octobre 2017 à 23:04
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La poésie de la plage quand elle est désertée... et ton objectif qui cueille les petites choses si belles dans la lumière descendante... et puis tes mots, ceux-la surtout : "C'est un autre pays, battu par les rêves. On y entend la pulsation de ses silences. On y écoute sourire son corps. Léger comme sans contours. On y entend la fraîcheur et le soleil. La tentation de l'espoir."
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Mardi 10 Octobre 2017 à 20:05
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Très belles photos et très beau texte. Qui ne sont pas sans me rappeler les plages de mon enfance, mes quêtes de coquillages ou de galets à cristaux. Longues promenades sur la grève quand la mer s'est retirée, dans le silence du matin, ou lorsqu'elle est étale. Avec dans les oreilles les sabots des chevaux que les cavaliers entraînent et qui éclaboussent le sable. Le soir, également, avec le coucher du soleil qui semble sombrer à l'horizon. Lumières qui se reflètent sur les vagues, mouettes silencieuses, sable désert et vierge de toute empreinte. Tout cela me semble désormais très loin.
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Mercredi 11 Octobre 2017 à 13:27
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12lylouanDimanche 12 Novembre 2017 à 22:17
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Quels beaux textes !
Je suis sensible à ta remarque, merci !