• Un cœur mis à nu

     

               Matin ordinaire

     

     

    Un cœur mis à nu

     

     

    Elle pensait, elle pensait... Et les idées noires tournaient. À lui en donner le vertige.  Arrête de penser. Il est tôt. Le soleil bruit dans les feuilles qui font pareil. C'est si beau la vie qui existe. Mais la vie petit con, la vie ! Ces paroles de Françoise Gailland (Annie Girardot, toubibe, dans un film), atteinte d'un cancer du poumon incurable et les assenant à un jeune homme qui avait fait une tentative de suicide, je me les suis toujours rappelées ... que ça, d'ailleurs, dans le film, comme quoi hein la force de vie (inconditionnelle ?) aura toujours été un mantra pour moi. Alors pourquoi ces fragilités, ces doutes qu'on écrase avec force mais qui renaissent, ces inconstances ?
    Elle marchait, elle regardait les autres marcher, rouler, faire la gueule. Ce matin-là, elle ne croisa pas un sourire. Tout à l'heure ... demain ... plus tard ...
    Être heureux, c'est comme attraper la lune, ça demande, pour le moins, une très longue échelle.

     

     

    Un cœur mis à nu

     

     

     


    Magic and naked, Bring me the moon
    (sinon ICI)

     

    « InterrogationsInterlude »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 23 Novembre 2017 à 16:12

    Les idées noires, les ombres, les vacillations, peut-être faut-il les considérer comme de simples nuages et les laisser nous traverser, plutôt que de lutter contre; je m'interroge. Parfois, c'est vrai, un peu à tort et à travers, resurgissent des failles, les incertitudes dont on se croyait débarrassée, mettant en veille notre petit ressort de vie... Il faut, absolument, garder confiance en ce petit ressort, il est inépuisable, ce petit cœur battant, mouvant, qui cherche obstinément à ce que la vie ressemble vraiment à la vie!

    Je t'envoie des sourires chauds et tendres comme des baisers  ^^

      • Jeudi 23 Novembre 2017 à 23:22
        Ton commentaire chaleureux m'a fait du bien : merci !
    2
    Vendredi 24 Novembre 2017 à 09:05
    julie

    Heureux comment... toujours heureux ? On s'ennuierais à mourir et on passerait pour imbécile smile

    Beau texte, à fleur de Korp et jolies photos. La seconde est presque touchante avec cette feuille  de gauche qui ressemble à une poule bravant la tempête en s'accrochant désespérément  à son parapluie retourné par le vent, tentent d'attraper sa copine lui criant : Hé ! oui... toi qui est vachement devant sur cette l'échelle...  Magique et nue, Amène-moi la lune (traduction Gogole) happy

    Bonne fin de semaine Nikole. Bise pyramidon.  

     

     

      • Vendredi 24 Novembre 2017 à 10:23

        À bas le syndrome du ravi de la crèche, c'est ça ?  :-) On passe de toute façon toujours, quelque part, pour des imbéciles ... on s'ennuie quand tout se passe bien ? Que nenni !
        Bah, merci pour ces mots qui me font sourire.
        Quant à ces feuilles prisonnières légèrement ou pas elles m'ont sauté à la figure par la force de leur symbolisme de bien des choses.
        Gentil et joli et drôle, comme d'hab, ton com sur cette page : merci  ! Je t'embrasse. Bonne journée.

    3
    Vendredi 24 Novembre 2017 à 20:02
    julie

    Tu as raison... vaut mieux s'ennuyer en bonne santé que malade à broyer du noir, c'était pour plaisanter.

    Passer (et fière de l'être) smile  pour une imbécile ne me pose aucun soucis non plus, le contraire serait présomptueux.

    Bonne soirée Nikole. Bises.

     

      • Vendredi 24 Novembre 2017 à 20:20

        Bah, j'ai une idée, je crois, de la dose d'humour que tu balades :-) Merci pour ce repassage.
        Et bonne soirée à toi aussi. Bises.

    4
    Mardi 28 Novembre 2017 à 06:50

    Toujours se sourire si l'on n'en croise pas. Écrire déjà, c'est un sourire.

      • Mardi 28 Novembre 2017 à 07:21

        Comme c'est joli ce que tu dis : merci ! Bonne journée.

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    5
    Mercredi 29 Novembre 2017 à 12:54

    Un paysage en demi-teinte dans le jour qui se lève. Le texte également en demi-teinte. Quand on est taraudé par des questions souvent sans réponse, on ne va pas très bien. Alors, il faut sortir, voir autre chose, se requinquer en se frottant aux autres. Bizarrement, on n'est jamais aussi si seul qu'au milieu d'une foule. Et pourtant, pour peu qu'on ressente du chagrin, c'est nécessaire de se fondre dans la masse indifférente qui ne peut capter nos pensées. La foule, ce monde inconnu et anonyme ... et dont l'indifférence peut rassurer... ou désespérer.

      • Jeudi 30 Novembre 2017 à 13:08

        Eh oui, c'est ça ... commentaire en demi-teintes, aussi ... qui m'évoque trois mots : noir, blanc, gris... Bonne journée l'ami.

    6
    Samedi 2 Décembre 2017 à 10:30

    oui... à Paris, tout le monde fait la gueule à ce qu'il paraît... Alors, "un sourire"... C'est pas comme ici, dans mon petit bourg gentiment ploukasse, où tout le monde s'efforce d'avoir l'air bêtement satisfait... et à force, de voir tout le monde content, moi, ça me donne envie de vomir... (parce que c'est tellement faux : on ne peut pas être content tout le temps, ou bien alors, c'est de la bêtise...

      • Samedi 2 Décembre 2017 à 10:36

        Commentaire mi-figue mi-raisin, qui me fait sourire...

    7
    lylouan
    Jeudi 7 Décembre 2017 à 21:52

    "Je crois que si je passe pour l'écrivain du bonheur, c'est parce que je pense qu'il faut être heureux en dépit de tout le reste". Jean D'Ormesson...

      • Vendredi 8 Décembre 2017 à 13:09

        Très belle citation (idoine) : merci !

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