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éKlats 46/52 - 2/2
CLIC sur les photos !
Je préfère les gens qui s'entrevivent, aux gens qui s'entretuent (Prévert)
Dans l'attente médicale partagée avec le monsieur de la page précédente, ledit m'avait parlé d'un texte de chanson qui l'avait beaucoup touché (et qu'il avait joué) ; je suis allée voir cette histoire de main gauche.
La chaîne♥humaine continue et je passe beaucoup de temps à changer les literies. Amour, amitié, les passagers zé passagères traversent ma vie et son atelier. On parle beaucoup. On rit. On joue. On mange et on boit. Tout ça avec un plaisir partagé. Et beaucoup de tranquillité.
Claudy est passée, pas très longtemps. Ayant bien compris que si elle veut me voir, connaissant ma paresse itinérante, c'est à elle de se déplacer (et je lui en sais gré, beaucoup), elle a la gentillesse de le faire. De plus, je suis sur le trajet, sa correspondance, pour Châlons et son frère malade et survivant-guerrier (pour lequel j'ai une grande admiration devant son courage et son sens de la vie), ce qui, j'avoue, m'arrange aussi ; merci, amie chère !
On n'est pas sorties, on a triominé à donf, tranquillement. Expos une autre fois. Si, quand même, chez Beata et ses pirogis nous allâmes juste avant son départ. Consensus : toutes les personnes à qui j'ai fait goûter ces raviolis polonais ont aimé !
Nous nous sommes quittées sur le quai de la gare de Lyon. Et chose de plus en plus rare, recluse compulsive que je puis être, prenant le métro, j'ai pu satisfaire à un de mes vices : y faire des photos.Embellir (tenter, en tout cas, le fond c'est parfois les bas-fonds mais la forme se veut adoucie, voire, parfois, esthétiquement -le tentant, en tout cas- assumée) la laideur du quotidien (misère, poubelles) ne me fait pas cautionner cette laideur, elle attire l'œil en la rendant plus visible ; pourquoi choquer par une vision cauchemardesque ; quand c'est trop difficile à voir et concevoir, on détourne les yeux, alors rester dans la mesure de l'acceptable pour le regard, dans la forme, ce qui n'a rien à voir avec une acceptation, et garde intacte la révolte, me semble possible.
Dans un blog, difficile d'évaluer la densité de ce qui est dit ; comme dans les infos, le tragique peut côtoyer la légèreté d'une minute à l'autre, d'une phrase à l'autre. C'est une sorte de liberté sans doute étrange vue de l'extérieur. Mais c'est une liberté confortable ; j'ai en tout cas décodé (lapsus révélateur) décidé, une fois pour toutes, de la revendiquer.
Tombant sur "Le grand jury" avec Bruno Retailleau pour invité, je suis restée jusque la fin, attentive à ce qu'il disait. (Pour l'instant) ce ne sont que des paroles mais je l'avoue, j'ai abondé (presque) mot pour mot dans ce qu'il a dit ; je découvre à un âge avancé, après être passée par plusieurs groupes politiques différents, que je suis, en fait, gaulliste !!! Au moins pour ce que je comprends, aujourd'hui, de ce mouvement-là !!
Après Claudy, mains et baisers qui s'enchaînent, est arrivée "la petite". Retrouvant un temps son cocon et sa mamounette. Comme, et je l'ai déjà dit, il m'est difficile de voir en mes filles des adultes (mon esprit sait, mon cœur coince), je les materne et aime les gâter et les chouchouter, chaque fois.
Première raclette-hummiam de l'année et allez, gâteau en dessert ! Pendant quelques jours, force gras ET sucre, la balance restera quelque temps dans sa niche, on verra plus tard. Pour moi un paris-brest, pour elle une tartelette poire-tatin. On s'installe religieusement et on commence à déguster. Elle ne reconnaît pas le goût de la poire, mais celui de l'ananas (qu'elle n'aime pas beaucoup). Je confirme, c'en est. Elle est déçue, moi aussi. Je suis contrariée de devoir retourner le lendemain, de devoir, éventuellement, conflictuer. Le truc me travaille (beaucoup trop à la mesure de son peu de gravité), je crois même que j'en rêve. Réveillée quasiment en sursaut, je veux me désencombrer de cette corvée et, au tout petit matin, je m'habille et me rends à la boulangerie-pâtisserie concernée. J'attends d'être seule et j'explique mon cas. La vendeuse se répand en excuses et m'offre une autre pâtisserie en échange ; pourquoi toujours se faire une montagne d'une taupinière (expression d'autant plus idoine que j'ai choisi un "mont-blanc")?La rue est grise et douce. La ville encore endormie. Seule la lumière de la boutique atteste d'une vie autre que la mienne quelque part. Un peu inquiète à l'aller, je rentre, apaisée, en buvant ce silence devenu lumineux. Il fait bon. Plus tard, quand je sortirai à nouveau, la pluie aura semé des gouttes froides sur le trottoir.
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Commentaires
Il est vrai que ton appartement ressemble de plus en plus à un Airbnb, faut réserver d'une année sur l'autre comme les logements à Arles ?
C'est bien, ça te fait de la compagnie à toi la recluse ! :-)Belle série de photos et très beau petit texte final !
Bonne semaine.
Baisers.-
Mardi 19 Novembre à 09:11
Ce n'est pas fait pour me déplaire, loin de là, même si je fatigue un peu parfois dans ce mini-maëlstrom qui rompt mon quotidien et le devient ! ;-D Heureusement, les visites se succèdent, s'emboîtent bien dans le temps. La vie est souvent inattendue et s'amuse : amusons-nous avec elle !
Merci pour les compliments, particulièrement celui qui concerne mes dernières lignes.
Bonne semaine à toi aussi.
Baisers.
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La vie devrait être simple, on devrait tous s' entendre, au moins se supporter, mais tu vois bien qu' il suffit d' un Staline, d' un Mao, d' un Pol Pot pour imposer la violence !
Et pas besoin d' aller plus loin que la France, pour comprendre que ces personnages ont des adeptes, et la troupe avec eux !
Moi j' ai noté que Retailleau menace les paysans !
De Gaulle c' était à une époque précise
Après les magouilles post-législatives, et sachant que Barnier s' était proposé, et que Migaud a été imposé par Macron, je n' irai pas voter en 2027, sauf si Marion-Marechal se présente !
Je suis comme toi,, j' en veux pour mon argent, faute de quoi je vais râler !
Passe une belle journée
Amitié
Comme tu le dis, la vie devrait être simple.
Malheureusement, oui (et je les conchie).
C'est pourquoi j'ai dit "presque" : outre la loi de fin de vie, sur laquelle j'aurais aimé que creuse la journaliste, ou que l'un des deux évoque la loi Leonetti, j'ai tiqué sur le passage des agriculteurs. Il a dit si je me souviens bien en substance qu'il empêcherait que ça bloque les gens de façon durable : j'eusse aimé que là encore les journalistes lui demandent d'être plus précis ; il est resté ambigu, en mode je ménage la chèvre et le chou et ça ne m'a pas plu. Cela dit, concernant la chose, un agriculteur interviewé disait que ça le faisait chier (je cite) de bloquer des gens qui vont au boulot. Par ailleurs, ce que disent les grévistes, c'est que si ça n'embête personne la grève, ça ne sert à rien. Je sais bien qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs, mais si je suis complètement d'accord pour qu'on perturbe, et fortement, la vie des politiques (responsables de ce qui ne va pas) il faut reconnaître que la personne lambda, même d'accord avec eux, c'est injuste qu'elle soit bloquée dans son quotidien : si c'est pour des loisirs, peu importe, si c'est pour des raisons importantes comme des problèmes de famille par exemple, c'est autre chose. Et puis moi les agriculteurs je les plains, les cheminots, beaucoup beaucoup moins (je ne dis pas qu'il n'y ait pas à se plaindre, mais sûrement pas de la façon dont ils le font !)
Attendons de voir qui se présente, encore qu'on s'en doute ; perso je me déplace, bêtement, par principe, même les fois où je vote blanc !
Bah, c'est une question de principe que d'être fourni sur ce que l'on paye, d'autant qu'au vu du prix des gâteaux, c'est un plaisir qu'on (/s') offre très rarement !
Bonne journée.
Amitié.