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Dernier jour de juillet
Dehors
Malgré, entre autres, le flot presque incessant des voitures en contrebas, j'ai plaisir à être sur ma terrasse au petit matin pour mon bol de café et mes deux tartines. De toute façon, je supporte mieux le bruit abstrait qu'on ne peut éviter, celui des machines par exemple, que celui décidé par les humains, surtout à deux heures du mat'.
S'asseoir dehors à ces moments où le soleil ne brûle pas encore, dans l'atmosphère particulièrement douce ce matin, grâce à une très légère brise, est un privilège. Même si mon regard tombe direct sur mes pauvres géraniums qui ont morflé lors du dernier orage, aussi violent que soudain. Alors, connement, aux deux plantes sur trois qui se sont fait arracher leurs fleurs, je parle en geignant et en leur demandant de ne pas me faire ça, et de retrouver une santé ! Pfff !
Les vacanciers juilletistes, le cœur en berne, vont regagner les bureaux, les magasins ou les étals, tandis que les autres, les aoûtiens, commencent à souffler. Et je mesure, là encore, ma chance d'un boulot que je peux faire souvent chez moi, et pour certaines tâches, aux heures qui me plaisent. Les seules vraies pénibilités que j'aie dû avoir à supporter sont liées aux transports franciliens ... qui peut se vanter de s'être toujours plu dans son boulot ? N'empêche ... la bête fatigue et vieillit, et quand je vois toutes mes copines du même âge installées douillettement dans la retraite depuis longtemps pour certaines, il me prend des élans de (relative) jalousie.
Le dernier jour de juillet ... acmé du temps qui tout à coup s'accélère ... pensées d'organisation future, même si, royale, trône cette pensée revancharde et pleine d'espérances insaisissables, que nous, nous partirons quand les autres seront rentrés.
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Commentaires
3patrickMardi 31 Juillet 2018 à 14:07Meme a la retraite , prendre ses " congés ", a l'heure où toutes et tous ont repris le travail est un réel plaisir.
moins de monde , moins de bruit(s) , moins de tout..
Quand je travaillais encore , je faisais déjà pareil, depuis que les enfants vivaient leurs vies.
quelle joie de voir fin aout arriver et de se préparer a partir..quand les autres reviennent.....
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Mardi 31 Juillet 2018 à 17:17
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Ah, cette année, je n'aurai pas à traîner ma caravane, je n'aurai pas à passer tout un après-midi à m'installer au camping, je n'aurai pas à me repérer dans mon nouveau paysage. Enfin je vais pouvoir me reposer des vacances ! Le pied ! Eh oui, pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous ne prendrons pas de vacances cet été. Ca va nous faire tout drôle ! M'enfin, nous sommes tous deux retraités. C'est tout de même congé toute l'année. On ne va pas se plaindre ! Florentin
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Mardi 31 Juillet 2018 à 20:22
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5Mario BMardi 31 Juillet 2018 à 18:45il y a bien longtemps de cela, quarante deux ans pour être précise, quand je travaillais (en pharmacie) avant la naissance de mes fils, je n'avais droit à mes congés qu'en septembre itou, fallait se farcir ces longs mois de congé pour les autres tout en restant "blanche comme un cachet d'aspirine" ...
depuis la mise en retraite de Philippe, on est de plus en plus à mi-temps maison, mobilhome ... j'avoue avoir BEAUCOUP de chance !
amitié .
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Mardi 31 Juillet 2018 à 21:06
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Il fut un temps où les célibataires devaient laisser la priorité aux gens mariés. C'est grâce à cette mesure que j'ai voyagé jusqu'en Espagne avec une copine. Il faisait beau, chaud, mais pas autant qu'en juillet ou août. Revenir couleur chocolat alors que les autres avaient retrouvé leur teint cachet d'aspirine... Un bien agréable souvenir que tu m'as permis d'exhumer : partir en décalé, le pied.
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Mercredi 8 Août 2018 à 17:17
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...quand je travaillais encore, sans enfant, je prenais mes vacances en septembre. Juillet et août étaient pénibles car souvent mes collègues n'étaient pas remplacées...j'attendais mes congés annuels avec une impatience sans nom!
Bises du jour,
Mireille du sablon
Et tu profites aujourd'hui de plages de temps sans tracas de collègues ! :-)
Merci pour ton com. Bises.