Où ai-je appris ça, je ne sais plus, mais je viens de découvrir qu'en plus d'être syllogomane (syllogomanoïde serait plus juste), je suis aussi librocubiculariste, sisi ! Et là, complet ! (... je vous laisse chercher !...)

    Rien à la télé. Alors replay. ArteTV. J'avise un film avec Binoche : une journaliste qui fait un reportage sur des filles escorts. Y joue en outre Anaïs Demoustier : j'aime bien ... allez !
La chaîne prévient que c'est interdit aux moins de 12 ans et quand je vois le film, je me dis que même des jeunes de 16 doivent (peuvent en tout cas, même si je sais que certains sont biberonnés au porno) être choqués par la crudité de certaines scènes. De mon avis c'est un film pour adultes. Et même dans sa curieuse atmosphère en fait. Je ne sais pas si j'attise votre curiosité ou pas mais si vous allez y voir, je serais intéressée par vos réactions.
Reconnu au passage un acteur, celui qui jouait César dans la série "Dans l'ombre". L'ai trouvé beaucoup plus jeune ! Normal, après vérif, le film date de 2012, et il n'avait alors que trente-et-un ans.

    À propos d'âge, je m'en vais vous narrer une anecdote : Patricia Allemonière, grande reporter, passe parfois à la télé et je lui trouvais un visage assez jeune alors que ça fait des dizaines d'années que j'entends parler d'elle. Je fonce me renseigner sur Internet ... hé ben figurez-vous que je n'ai trouvé son âge apparaître nulle part (logiquement, elle a au minimum soixante-quatre ou soixante-cinq ans), En général c'est quand les gens en font une coquetterie, laquelle je trouve particulièrement pathétique chez des personnes qui ont une profession aussi peu futile. Les personnes refusant leur âge (et ses marques) s'imaginent qu'elles vont devenir immortelles ? Pathologie.

    Respectueuse des feux, je m'avance quand le petit bonhomme passe au vert. Une trottinette me rentre dedans. Je gueule : Le feu est rouge ! Vous savez ce qu'elle me répond cette conne : Et alors ?

    En arrivant chez ma toubibe, je découvre une salle d'attente surpeuplée. Et m'assois à côté d'un vieil homme qui me demande si j'ai pensé à apporter mon repas, vu le temps qu'on va rester ici (il est 18h, les rendez-vous se font avec une bonne heure de retard). Comme souvent dans ces cas-là, je me plonge dans un petit exercice de mémoire. Tournant la tête vers mon voisin, mis à part la différence téléphone/feuille de papier et le fait qu'il marmonne tout bas quand pour moi tout se passe dans la tête, je le vois faire la même chose que moi, manifestement, et apprendre quelque chose. Je dois attiser sa curiosité car il entame la conversation. Même si mon apprentissage à moi est gratuit, lui fait du théâtre. On partage nos expériences. Le temps passe avec nos bavardages conjugués. Quand c'est son tour, il suit la doctoresse en claudiquant. Attention à la petite dénivellation au niveau  de la porte. Un bon quart d'heure plus tard, le comédien y trébuche, sur le pas de la porte, et (me) lance à la cantonade en rigolant : J'ai failli tomber dans vos bras. La toubibe rigole et me lance elle, un nouvelle technique de drague ? en me faisant entrer.

    En sortant le beurre du frigo, je m'aperçois de la présence incongrue d'un pot de glace (peu entamé en plus) dans le tiroir du bas et non dans le congélo et le tiroir en dessous ; je me demande de plus en plus régulièrement si je n'ai pas de véritables troubles de l'attention et il y a d'autant plus de quoi s'inquiéter que mon compagnon a remarqué lui aussi mon esprit un peu trop souvent à côté de la réalité. J'ai évoqué la chose avec ma toubibe, pas trop inquiète, elle, mais elle n'est pas concernée directement. Affirmant que, même sans Alzeimer, à partir d'un certain âge, très souvent, la vivacité des neurones s'atrophie plus ou moins. Elle me conseille de lire, faire des mots fléchés, activer le cerveau quoi ! Mais c'est déjà ce que je fais en permanence ! ... alors ?!

   Je dois faire une sorte de déni sur le Bataclan : chaque année j'en oublie la date exacte. Je n'ai pas beaucoup d'images en tête, je les ai évitées quand on nous les a montrées. Mais si j'y pense, je vois beaucoup de sang et j'entends beaucoup de cris. Je ne me fais pas à la barbarie, mais comment peut-on s'y faire ? Certains refusent d'avoir la haine et on refuse à ceux qui l'ont de la dire. Non, je ne glorifie pas l'homme bienveillant (Vous n'aurez pas ma haine !!!!!), et oui, je comprends, à l'inverse, monsieur Jardin, qui vit avec elle chevillée au corps, depuis que sa fille a été assassinée ce jour-là ; oser lui faire la moindre remarque politique sur ce qu'il ressent à cause de ce qu'il a vécu et continue de vivre me met hors de moi !
Voici ce que disait cet homme :

9 ANS ! Eh oui cela fait neuf années complètes que je suis séparé de ma fille. Vous qui êtes aussi parents, pensez à la façon dont vous réagiriez si du jour au lendemain, on vous séparait de votre enfant. Ce qui est encore bien plus douloureux, c’est de savoir pourquoi et comment cette séparation s’est produite, car tout cela aurait bien entendu pu être évité si nous avions eu les bonnes personnes aux bons postes. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, si nous avions eu à la place des baltringues que sont Hollande, Valls, Cazeneuve, Le Drian et le général Bruno Le Ray, si nous avions eu un type du style Netanyahou ou Trump, franchement je ne pense pas qu’après le drame de Charlie Hebdo, nous aurions eu à déplorer le Bataclan et Nice pour ne citer qu’eux !

Netanyahou a décidé d’aller chercher les islamistes jusqu’au dernier. J’estime qu’il a bien raison. Certes, certaines pleureuses vous feront remarquer qu’il y a des civils qui perdent la vie. Mais malheureusement, dans une guerre il y a toujours des dommages collatéraux, mais si c’est pour éviter qu’un jour ou l’autre ces criminels soient tentés de recommencer, je lui crie BRAVO ! Dans une corbeille de fruits, si vous avez le malheur de laisser un fruit pourri, vous risquez qu’un jour l’ensemble des fruits pourrissent !

En France qu’avons-nous fait après Charlie Hebdo ? Après le Bataclan ? Après Nice ? Après les assassinats des professeurs Bernard et Paty ? Après les assassinats de ces deux cousines devant la gare Saint-Charles à Marseille ? Après les nombreux meurtres commis par des islamistes en France ? Alors qu’au moment ou j’écris ces quelques lignes, on enterre un jeune rugbyman tué à la sortie d’une boite de nuit ? UNE SEULE RÉPONSE : NOUS N’AVONS JAMAIS RIEN FAIT ! Si ce n’est que défiler, déposer des nounours et des bougies. Croyez-vous sincèrement que c’est de cette façon qu’on lutte contre ces assassins islamistes ? Les djihadistes doivent bien se marrer en voyant notre façon de résister face à leurs attaques sanglantes. Et c’est sûrement la raison pour laquelle ils ont choisi la France pour leur terrain de jeu préféré, parce qu’ils savent qu’ils ne risquent rien !

Aujourd’hui, moi je pleure ma fille qui me manque par-dessus tout ! Suite à son décès, je m’étais juré de lutter pour que plus jamais personne en France ne puisse vivre encore ce que moi j’ai vécu : QUEL ÉCHEC ! Oui j’avoue, c’est un échec et j’en suis désolé, mais avant d’être mon échec c’est d’abord l’échec de toute cette caste politique qui a permis par sa couardise et son incompétence que ces meurtres puissent continuer. Alors oui, j’en veux à tous ces djihadistes de merde, mais j’en veux tout autant à tous ces gens qui nous gouvernent depuis 50 ans, et qui depuis 50 ans se couchent devant ces islamistes à cause desquels nous pleurons tous nos chers disparus !

Ma fille, tu es morte pour rien, par la main de quelques abrutis en guenilles, au cerveau cramé par la drogue et soi-disant pour défendre cette secte mortifère qu’est l’islam. Mais tu es morte par la faute de nos politiques. Je n’oublierai JAMAIS Hollande et Cazeneuve, une semaine après, lors de la mascarade de procès du siècle, nous affirmer tout de go et sans aucune honte : « Oui, nous savions qu’un attentat allait se produire mais nous n’avons rien fait » ! Quel aveu d’incompétence et de couardise ! Car même si l’on peut porter à leur crédit le fait qu’ils ne savaient ni le lieu ni l’heure, ils pouvaient à tout le moins faire fermer les frontières. Mais voilà, la vie de 130 Français ILS S’EN FOUTENT du moment qu’eux soient protégés et réélus !

Dernière forfaiture qui m’est imposée, même si cela est anecdotique par rapport à l’immense peine que représente ta perte, ils ont décidé de ne m’indemniser que de la moitié de la somme prévue. Pourquoi ? Parce qu’avant de te perdre, j’ai eu l’immense chagrin de perdre ta maman. Dans ce monde on m’aura imposé toutes les forfaitures. Mais pour toi, pour les autres victimes je continuerai à me battre jusqu’au bout. C’est pourquoi après qu’ils ont classé sans suite ma plainte contre Hollande, Cazeneuve, Le Drian, Valls, et Bruno Le Ray, j’ai redéposé une plainte, mais cette fois avec constitution de partie civile ! Il y a de fortes chances pour que cette plainte connaisse le même sort que la première, car les loups ne se mangent pas entre eux, mais cette fois ils vont être contraints de nommer un juge d’instruction et j’espère que cela va bien les emmerder. J’espère que cette fois la presse se fera l’écho (je me leurre certainement mais cela me fait du bien d’y croire) de mon action, afin que les Français ouvrent les yeux sur les salopards qu’ils ont élus et qui les trompent.

Alors oui en ce triste jour anniversaire, je suis triste parce que tu me manques énormément. Dès que je me réveille, mes premières pensées sont pour toi et chaque jour j’essaie de m’endormir avec ton visage si souriant. Je vais aller à Paris avec quelques amis et ton frère pour me recueillir devant le Bataclan, là où tu as vécu tes derniers instants. Je ne serai pas avec tous ces pourris de politicards au premier rang desquels figurera la maire de Paris, qui en tant que maire fait voter des subventions pour des associations islamistes. Et après avoir déposé sans aucune honte une gerbe comme chaque année, ils iront se repaître lors d’un cocktail organisé pour l’occasion. Non ! Nous, nous irons nous recueillir après que toute cette faune sera passée, car nous ne voulons pas nous mélanger à cette fange de la société. J’espère que là-haut, tu as pu retrouver ta maman et tes grands-parents en attendant que je finisse par vous rejoindre, car j’avoue que cette vie, je la déteste et cette séparation m’est de plus en plus pénible.

Ton papa qui t’adore et qui t’embrasse.   Patrick Jardin