• Sonne l'heure
    Les jours s'en vont ...

     

    Résurrinsurrection

                                (Tour de l'Horloge, Paris © Le Krop)

    Le matin au réveil, presque neuf heures (sourire et ambiguité du français, au réveil, même s'il s'agit -probablement- du même instant je parle du moment où je me réveille, ou du réveille-matin ?) donc presque dix, puisque les hautes instances, depuis longtemps, font faire du yoyo aux biorythmes des vaches et des enfants en s'octroyant le droit de changer la marche du temps (soit, là on se rapproche, je crois, de l'heure du soleil, mais c'est le principe qui me gêne).
    Dimanche de Pâques. Journée des œufs, mayo et en chocolat, ce sera ma religion du jour. Le Christ renaît et je suis athée. Je n'ai jamais cru en rien, si, en l'être humain, mais j'ai de plus en plus de mal ; en tout cas pas en un dieu quelconque, qui n'a jamais servi que de caution pour justifier les pires saloperies, catholiques y compris ... on paye toujours ... même ceux qui n'ont rien à y voir ... punition collective ... aujourd'hui, je soutiens -abstraitement- plus que jamais le catholicisme, qui a ses morts lui aussi, et qui devient une religion d'apparence en tout cas, minoritaire, et en réalité aussi, je le crains, face à une autre bien plus visible et même ostentatoire. J'ai toujours souhaité que les religions restent intimes, qu'on ne brandisse pas l'étendard du : Moi, je porte cette marque de ma religion pour bien vous montrer que je lui appartiens. Petite, j'étais toujours interloquée par l'accoutrement des bonnes sœurs dans la rue, elles me foutaient la trouille avec leurs cornettes, je ne comprenais pas qu'on puisse se déguiser ainsi ; cela dit, elles ne faisaient que passer, et rentraient ensuite, en deux chevaux, le plus souvent, dans leurs boîtes d'enfermement et de prières entre soi. J'ose à peine imaginer les regards si je me baladais avec un ticheurte (sic) où serait inscrit en gros : Je suis athée ...

     

    Résurrinsurrection

                                                                        (Église de Fagnières © Le Krop)

    Et demain, lundi de Pâques, jour férié, jour chômé (enfin, à condition de ne pas être dans la boulangerie, la restauranterie, l'hôstellerie, l'infirmerie, la maladerie, les urgences, la police, la pompièrerie, et tutti quanti ...). Férié, ça vient du verbe férier, qu'on n'utilise plus -on n'a gardé que son participe passé- qui vient lui-même du latin ferior, feriari : être en fête, chômer ; ouais, on est en fête quand on peut glandouiller, officiellement en plus. Et à l'origine, même si cette fête s'entend aussi civilement, c'était religieux. Il faut que je remercie la religion, la catholique, de pouvoir, demain matin, caresser l'oreiller, comme disait ma maman, en un jour de transition ajustée pour le travail du jour qui suivra, puisque si je me réveille à "huit heures", il en sera déjà neuf !

     

    Résurrinsurrection

                                                    (Heures normandes © Le Krop)

     

    Après coup, je pense que j'aurais pu adjoindre à cet article une chanson qui va bien je trouve :-) et que j'aime beaucoup ... d'ailleurs voilà je l'ajoute :

     


    X Ambassadors, Renegades


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