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          Dehors

     

    Dernier jour de juillet

     

        Malgré, entre autres, le flot presque incessant des voitures en contrebas, j'ai plaisir à être sur ma terrasse au petit matin pour mon bol de café et mes deux tartines. De toute façon, je supporte mieux le bruit abstrait qu'on ne peut éviter, celui des machines par exemple, que celui décidé par les humains, surtout à deux heures du mat'.
    S'asseoir dehors à ces moments où le soleil ne brûle pas encore, dans l'atmosphère particulièrement douce ce matin, grâce à une très légère brise, est un privilège. Même si mon regard tombe direct sur mes pauvres géraniums qui ont morflé lors du dernier orage, aussi violent que soudain. Alors, connement, aux deux plantes sur trois qui se sont fait arracher leurs fleurs, je parle en geignant et en leur demandant de ne pas me faire ça, et de retrouver une santé ! Pfff !
        Les vacanciers juilletistes, le cœur en berne, vont regagner les bureaux, les magasins ou les étals, tandis que les autres, les aoûtiens, commencent à souffler. Et je mesure, là encore, ma chance d'un boulot que je peux faire souvent chez moi, et pour certaines tâches, aux heures qui me plaisent. Les seules vraies pénibilités que j'aie dû avoir à supporter sont liées aux transports franciliens ... qui peut se vanter de s'être toujours plu dans son boulot ? N'empêche ... la bête fatigue et vieillit, et quand je vois toutes mes copines du même âge installées douillettement dans la retraite depuis longtemps pour certaines, il me prend des élans de (relative) jalousie.
       Le dernier jour de juillet ... acmé du temps qui tout à coup s'accélère ... pensées d'organisation future, même si, royale, trône cette pensée revancharde et pleine d'espérances insaisissables, que nous, nous partirons quand les autres seront rentrés.

     

     


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