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    Analogie

                                                                                      d'après une an©ienne photo de Marc Riboud

     

     

    Dans un billet récent, je parlais d'un musicien de l'île de Mikayo que je trouvais particulièrement zen. Il a dit quelque chose que je n'ai pas rapporté ce jour-là, c'était : Quand quelqu'un m'agresse, je le remercie. Alors il est étonné et change d'attitude, il me fait des excuses.
    Ce genre de réaction m'interloque, littéralement. Le pacifisme. Le pardon, aussi. Deux sentiments qui me sont, a priori, étrangers. J'ai beaucoup de mal à réfléchir là-dessus, à m'exprimer là-dessus. Même si je sais que la violence provoque forcément une escalade, une spirale, le sentiment de haine ne m'est pas étranger ; le pardon, si. Et je ne parviens pas à me représenter quel il peut être.
    Quant au pacifisme, dont je me berçais ingénument quand j'étais jeune, je pense maintenant que c'est une vue de l'esprit ... et ça me coûte d'écrire ça.
    Dans quelle mesure, quand on ne dit rien, ou qu'on minimise notre colère, on ne tend pas la joue pour que la main nous frappe encore ? La perplexité et les questions m'habitent. Et les gens capables d'une telle ... grandeur (?) je ne les comprends pas. La solution ? Mais j'en sais rien ...

     

     

     

    Lio, L'autre joue (la vidéo ici)

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 16 Août 2017 à 20:35

    ...face à la colère, j'essaie de me dominer...pas facile!

    puis le calme revenu, j'essaie de comprendre ce qui a pu faire que...mais je ne rate jamais une occasion de reprendre avec le ou les personnes concernées. Si vraiment cela ne peut se faire, je trouve le moyen de m'éloigner le plus possible. L'indifférence fait parfois plus de mal que les paroles...

    Bises de Mireille du sablon

      • Jeudi 17 Août 2017 à 16:54

        Je suis souvent en colère en face de gens avec qui je ne peux pas parler : des gens qui me gonflent par leur attitude politique, religieuse ou pseudo, et ce qui en découle. L'impuissance me met en rage.
        Et le fait de se taire, dans un cercle plus personnel, n'est pas forcément de l'indifférence, mais  une attitude de repli, une peur de ne pas maîtriser le feu en ayant l'impression de mettre de l'huile dessus.
        On est bien d'accord que la parole est toujours utile ; je ne suis pas sûre qu'elle soit salvatrice.
        Merci pour ton commentaire, Mireille ; je t'embrasse.

    2
    Jeudi 17 Août 2017 à 09:29

    Nikole,

    En effet la remise en cause des idéaux pose question. Je pense que tout mute, même cette force dont tu parles. Tout paraît plus difficile, lointain et à la fois plus simple, plus accessible.

    J'ai l'impression que l'essentiel est de rester soi même fidèle à ses convictions en écoute de ce qui se passe. Quant aux intéractions, elles nous échappent toujours. Mais savons nous écouter vraiment ?

    Bref vaste sujet. Merci.

    Thierry

      • Jeudi 17 Août 2017 à 16:55

        Merci à toi. Difficile, à la suite de ton commentaire, d'ajouter autre chose que : Oui, vaste sujet ! :-)

    3
    Dimanche 27 Août 2017 à 22:01

    J'ai la colère facile, un seuil de tolérance aux agressions relativement bas (voire inexistant les jours sans), la rancune sévère, le pardon douloureux...mais je me soigne. 

    Quand la haine s'empare de moi,je me tire pour aller gueuler sur mes plages (c'est mieux que d'aller se faire recoudre le poing aux urgences). Si je ne suis toujours pas en mesure de l’empêcher de me submerger, je parviens (neuf fois sur dix) à la canaliser de façon à la laisser s'exprimer sans faire trop de dommages collatéraux. Je fais ma crise devant l'océan qui se fout de mes états d'âme et je me calme. 

    Au pire, je préfère lever le bon doigt plutôt que de tendre la joue...;)

     

      • Dimanche 27 Août 2017 à 23:09

        Tu sembles t'en tirer mieux que moi, mais je crois que je marine et rumine plus que toi... :-)

    4
    Lundi 28 Août 2017 à 18:04

    Marshall Rosenberg, le père de la Communication Non Violente, dit que toute personne qui parle ou agit "mal" (colère, frustration, injonctions...) dit d'abord une chose : "Vois la beauté qui est en moi !" et qu'il appartient aussi à celui qui reçoit le message de manifester qu'il a compris ce message caché.

    C'est... compliqué, j'avoue !

      • Mardi 29 Août 2017 à 00:04

        J'ai un long chemin à faire sur cette route-là !

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