• Chronik (17)

     Mercredi 02 février

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    Chronik (17)

     

        L'odorat est sans doute celui de mes sens le moins développé. Ce qui peut être pratique dans les grandes villes sales et polluées. Certes je ne me rendrais pas forcément vite compte que quelque chose crame, mais certains effluves me sont assez forts pour que je puisse percevoir avec bonheur l'odeur attractive du café le matin ou celle, suave et doucement pain d'épicée, mais qu'hélas je ne rencontre plus depuis longtemps, de la giroflée sauvage des jardins.

     

    Dimanche 06 février

         Comme parfois, un mot a surgi de mon lit, Frank Pourcel !

      

     

    Un instant seulement, avant que je me rendorme. Après vérification, le chef d'orchestre et compositeur (essentiellement de musiques de films) existe, enfin existait. Je ne me souviens pas que je le connaissais, mais il habitait probablement ma mémoire, comme d'autres, sans que j'en aie une trace consciente. En y réfléchissant, il vit sans doute derrière une porte dérobée, avec Paul Mauriat, Donald Caldwell et Roger Harth, Gilles Margaritis et bien d'autres confrères d'enfance télévisuelle ; j'espère pour eux qu'ils s'y entendent bien et qu'ils y ont chacun assez de place pour déployer leur art.

     

     

    Lundi 07 février

        Même si j'évite de le faire, il me faut de temps à autre sortir de ma tanière et prendre le métro. Parfois, certaines personnes attirent mon attention, atypiques. La cinquantaine, sans doute, ce monsieur. Difficile de deviner les gens avec ces masques. Silhouette mince, sèche. Regard triste, ou aigri, ou les deux. Habillement discret et élégant, imper gris, chemise à petits motifs, boutonnée jusques en haut, souliers soignés, et un porte-document en cuir ocre, si plat qu'on pouvait l'imaginer vide. Quand j'ai pris place en face de lui, en quinconce, j'ai remarqué qu'il m'a très rapidement "inspectée" et "vérifié" quel type de chaussures je portais. Au bout d'un moment, je me suis assise de son côté pour être dans le sens de la marche. Je n'en étais pas très sûre avant, mais là, j'ai bien entendu qu'il bougonnait derrière son cache-visage noir. Il est vrai que les odeurs de la rame étaient désagréables mais j'ai quand même été étonnée de l'entendre éructer tout bas, "ça pue" et "boustifaille" : ça ne cadrait pas avec l'allure propre sur lui de rond-de-cuir de luxe que je le supposais être. Raide comme un piquet, il est descendu à la station Saint-Jacques. "Quartier chic", ai-je pensé.

     

    Chronik (17)

     

     Mardi 08 février

        Chambre 7, deuxième étage, derrière des grilles pour la plupart fermées et dans des couloirs labyrinthiques où je me suis perdue, comme dans toutes les pérégrinations de mes songes : telle fut ma nuit. Comme dans un bateau immense et qui n'a pas de fin. Saint-Nazaire ... Amarcord ... Ce n'est pas la première fois que je vois des chiffres en rêve et j'aimerais avoir la clef de leur signification. Le jour où ils seront regroupés à être éventuellement calibrés pour le Loto, je ferai peut-être particulièrement attention ... Cela me rappelle un souvenir familial cruel. Parfois, rarement, le père allait faire un tiercé. Un jour, ma mère rêva trois chiffres, en lui demandant d'aller les jouer, car elle les voyait très présents. Le père, cartésien en diable, se dit, et lui dit, que c'étaient des conneries, et que le rêve n'était pas la réalité. Ma mère insista beaucoup, fébrile, mais assujettie à son mari, ne songea même pas à enfourcher son vélo pour aller à la ville -d'ailleurs, elle n'avait jamais mis les pieds dans un PMU, peut-être s'en sentait-elle intimidée- et rongea son frein, jusqu'aux résultats du tiercé, où sortit, avec une somme très importante, ses numéros gagnants. Je me souviens de l'atmosphère dramatique à la maison ce jour-là.
    Je me rappelle les larmes de ma mère. Celles du père, aussi.

     

    Vendredi 11 février

    Chronik (17)

     

        J'ai bien trop longtemps cru à la pérennité des choses, des lieux et des amours. À la fixité du monde. Le monde est mouvement.

     

     Samedi 12 février

        Nuit de couloirs, de chemins perdus, intérieurs (bâtiment, examens scolaires ... "m'en fous si je le rate, je suis à la retraite mais je veux boucler la boucle !" ... tirer un papier pour l'épreuve d'anglais ... quelques mots ... acrostiche ...). Une nuit où j'ai beaucoup pleuré, sangloté parfois, car mon frère venait de mourir. Notre mère disait que lorsqu'on rêve que quelqu'un meurt, on lui ajoute sept ans de vie.

     *

        Hier déjà, certains avaient pris de l'avance. Ce matin, sous mes fenêtres, sur l'autoroute de l'Est, vers Paris, le défilement de véhicules est ininterrompu, semblable à un animal se déployant sans fin. D'accord ou pas, on ne peut qu'être étonné de cette persistance revendicatrice. À l'intérieur des réceptacles, enfermés, confinés dans ces voitures qui se suivent (pas de camions) ils doivent supporter facilement cette suffocation de la route avancée à pas minuscules en constatant leur nombre, impressionnant. Il fait soleil et la journée va être chaude !

     

    Chronik (17)

    *  

        Il faut passer outre le noir (ce n'est pas Soulages qui me contredira) et, avec confiance, revenir aux gris pour, peu à peu, être en quête du blanc.

     

    Chronik (17)

     Soulages (1958)

    Dimanche 13 février 

     

    Chronik (17)

     

        Sans fin, et jusque tard dans le noir éclairé de leurs feux, des véhicules ont défilé sous mes fenêtres, anonymes, puis décorés de drapeaux, de klaxons et d'une volonté palpable. Que des manifestations d'une certaine envergure soient considérées (par les citoyens) comme positives ou négatives, elles sont rarement anodines et celle-là l'est trop peu pour que je ne me sois pas étonnée, en parcourant ce matin les chaînes-télé info, qu'on n'en parle pas (suis-je tombée au moment précis où l'on n'en parlait nulle part ? Peut-être). L'embranchement de Bercy n'est pas loin de chez moi, et j'ai quand même lu "en bandeau" qu'il y avait été arrêté et "amendé" trois cents véhicules. Comme dans (bien) d'autres cas, je n'ai pas aimé la façon dont le roitelet a traité la chose. Il a tout fait bloquer pour les empêcher de bloquer ... le paradoxe ne manque pas d'un certain humour noir. Ce matin, ça continue de rouler sous mes fenêtres et un brillant soleil. Je ne sais pas ce qui est prévu aujourd'hui. Et la Belgique semble encore loin.

     

     

     Lundi 14 février


        "Tu vas t'abîmer les yeux" disait ma mère quand, après des années de désert de livres, j'en récupérai pas mal des voisins et m'y plongeais alors. "Tu ferais mieux d'aller jouer dehors, de t'aérer !". Mais aux "grands espaces" la cellule sédentaire solitaire a longtemps été ma préférence. "Esclave de la télé" disait ma mère encore, quand je passais quelque chose comme plus d'une heure devant l'écran gris, à l'étage au-dessous, chez ma grand-mère, le dimanche après-midi, seule à regarder le théâtre de Claude Santelli. Ou, le soir, "Lectures pour tous". J'étais subjuguée.
    Hier, j'ai renouvelé cet esclavage délicieux. Addictions des temps "modernes". Il ne faut pas commencer sinon on est foutu. L'appel de la suite. Et pour une série que j'avais déjà vue en plus (mais j'en oublie tant de choses, de ce que je vois, que je peux voir et revoir ce que j'aime avec presque le même sentiment de découverte, chaque fois).

     

    (arte-tv)

     

    Dans cette série-là, scandinave, une protagoniste est comédienne, et un passage évoque "La Cerisaie", de Tchekhov : Varia est poussée en scène en disant qu'elle a les mains gelées. Je remets depuis toujours la lecture des auteurs russes de théâtre renommés : le Pléiade de cet auteur (d'où me vient ce bouquin, il n'est pas à moi, je déteste cette collection trop fragile et pour moi faussement luxueuse, à part son prix) me tendait les bras, et je me suis dit que j'allais m'y coller avant de m'endormir. Pour ensuite feuilleter du plus léger, j'ai embarqué au passage un vieux Télérama au hasard de ceux que ma Toinette du deuxième me refile par paquets après qu'elle les a lus. Je n'ai pas tenu longtemps en Russie, même en m'appliquant. Dans ces premières pages, très vite, j'ai retrouvé l'histoire des mains froides et ne me suis plus attachée qu'aux phrases comme éparses, de celles qui pourraient me parler indépendamment les unes des autres, comme des citations, des bouts de sens. Et j'ai enquillé sur le magazine pseudo-télévisuel (que le "télé-spectatorat" n'achète pas pour les programmes, mais les articles) avec, sur la couverture, ce cher La Fontaine. J'y ai trouvé -bonne surprise- un reportage sur le LUMA arlésien et, suis tombée, ben oui ! sur un article relatant un ancien spectacle. C'était "La Cerisaie" ! ... DÉTAILS !

     

    Mardi 15 février

     Chronik (17)

     

        Il est déjà tard ce matin. Le ciel en immenses traînées-balai blanches comme pour emporter quelque chose de nous avec magnificence.
    Je me souviens très vaguement, enfant, d'un poème d'Hugo évoquant la négligence de quelque jardinier du ciel qui laisserait traîner les nuages ... je n'avais pas aimé alors cette lourdeur, ce style pompier. Un grand poète ? Lyrique, certes, me disais-je, mais grand ! Je préférais alors la presque chochoterie d'un Verlaine, le mystère attraction-répulsion (fascination, en tout cas, ça c'était sûr) d'un Rimbaud ou la beauté classique d'un Racine. De temps en temps, en cours de récitation, notre cher prof Échène nous faisait choisir un poème à réciter : je ne sais plus, curieusement, ce que je choisissais, mais je me souviens d'Elisabeth Georges emplie avec délectation des poèmes d'Hugo, qu'elle magnifiait par l'admiration qu'elle en avait, ses yeux immenses nous regardant un instant avant de déclamer en nous tournant le dos, par timidité, ou de Brigitte Petit la malicieuse récitant en riant : "Je ne sais rien de gai comme un enterrement/Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille ..." Pour le coup, Verlaine n'était plus triste, mais malicieux, lui aussi. Je me censurais déjà, je n'aurais pas choisi un poème que j'aurais alors jugé subversif, ou alors la mort était-elle un si grand tabou en moi que j'en éloignais les textes, je ne sais plus ce qui alors me traversait.

    Chronik (17)

    (Courbet, "L'enterrement à Ornans)

     Ornans : j'y ai passé une journée, il y a des siècles. J'étais tombée amoureuse de la maison de Courbet, qui surplombait la Loue. C'est un des endroits où j'aurais pu demeurer des années.

     

    Mercredi 16 février

        Des dizaines d'années que j'évite. Mais j'ai fini par regarder (je ne me suis jamais décidée à lire l'histoire, que je dois avoir quelque part dans mon capharnaüm) "Moi, Christiane F ..." Dernier jour de diffusion. Alors bon ... Fille intelligente a priori que la protagoniste, ellipses peut-être dans le récit, mais je ne parviens pas à comprendre comment elle tombe, si vite. Je ne comprends pas le contexte familial, la mère paraît tout ce qu'il y a de plus normal. La drogue est partout ? Ben oui, elle est partout mais on ne nous met pas le couteau sous la gorge pour en prendre. Et en l'occurrence, le film donne l'impression que sa mère l'aurait écoutée, aidée, désintoxiquée. Alors devant ce document sordide du monde des jeunes et de l'héroïne, je ne parviens pas à comprendre, je ne parviens pas à avoir autre chose qu'une empathie humaine basique, mais agacée, voire en rage, parfois. Je l'ai contre la drogue en général, qui nourrit grassement une économie maffieuse, et ça, oui, ça me fait gerber.

     

    Chronik (17)


    Reste Bowie, caution musicale du machin, et idole adorée par la gamine.
    Avec "Heroes" comme fil mélodique récurrent pendant le film :

     

    Question merde injectable, le thin bonhomme -entre autres musiciens drogués de son acabit- n'était pas en reste, à Berlin. Moi qui affirme avoir du mal à dissocier l'humain et l'artiste (en général) j'ai écouté en boucle des drogués jusqu'à l'os -Bowie, justement, mis au pinacle bien longtemps et qui a toujours eu une place privilégiée, quoi et qui qu'il fût ("On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans", et quelquefois longtemps après) - amoureuse  de leur musique, d'un certain mystère, mais, candide ou ne voulant pas savoir ... la drogue était étrangère à ma perception immédiate, ou alors j'en éprouvais le frisson complètement virtuel de la voyeuse qui ne risque rien (et ne comprend pas tout). Compte tenu de ce que j'éprouve en taille de rejet vis-à-vis de ça aujourd'hui, je me dis qu'ado bien (trop) des choses m'étaient indifféremment étrangères. Et puis, c'était une autre époque assortie d'un autre contexte. Celle où je croyais par ailleurs  béatement que les demoiselles d'Hamilton avaient des vies de jeunes filles pures ... J'étais ignorante et me voilà dans une attitude morale, on m'a fait remarquer ça une fois, que j'en faisais une question de morale ... et alors ?

     *

    La baguette est restée sur le comptoir de la boulangerie ... les trous dans la tête ... je fais attention à être concentrée mais ça ne marche pas à tous les coups ; quant aux choses à faire, si je ne les écris pas ...

     

    Chronik (17)

     

    Jeudi 17 février

        Je me suis regardé un autre épisode de "l'Héritage..." et me suis arrêtée, admirative, devant une image que j'ai trouvée très belle, celle-ci :

     

    Chronik (17)

      
    ... qui, toutes proportions gardées, m'a rappelé cette œuvre-là, d'Hammershoi, pour laquelle j'ai une affection artistique et émotionnelle particulière et que je garde pas loin ... :

     Chronik (17)

     

     Vendredi 18 février

        Le vrai le faux. Le chant virtuel de cet oiseau était là pour me réveiller ... mais ce n'était pas encore l'heure : j'avais confondu les sons d'un réveil avec celui, ténu mais réel, du véritable oiseau, au chant identique, qui passait par la fenêtre entr'ouverte ...

     

    Chronik (17)

     

    « InterludeInterlude »

  • Commentaires

    1
    patrick
    Samedi 19 Février 2022 à 08:04

    Encore un  Roman Fleuve, tout chaud sorti de ce four numérique, qu'est ce Blog. Cette lecture matinale, me requinque le moral...

    Tant de choses , encore , tant de sujets abordés: il faut trier. J'ai été étonné que l'interdiction du passage du Convoi de Liberté visant à bloquer Paris t'ait chagriné ...je n'aime pas Monsieur Univers, et cet auto-proclamé Jupiter , se rêvant quasi-tuteur de Tonton Vlad' , me hérisse le poil. Cela dit , en ayant vu les compositions de ces convois , prêts à dépenser 3 ou 4 pleins d'essence et payer 2 aller/retours d'autoroute vers Lille , juste pour montrer que " vu le prix d'l'essence , ma pôv' dame on peux plus le faire " , et au travers de ce qu'en a montré la TV, ( certes , mais quand même ...) j'ai pu y voir un remake de la tristement célèbre Ballade des Gilets Jaunes .Quand on voit ce qu'ils en ont fait , lors de manifestations autorisées, pillages, destructions ....on imagine ce qui aurait pu se passer lors de celle ci , interdite . Alors, quand c'est oui, c'est oui, sinon, c'est non : c'est bête comme chou : "Verre à moutarde, Sed Lex" . 

    L'autre point qui m'a marqué est cette dramatique histoire de Tiercé non abouti : dommage / dommage  Vs Voyage / voyages ? ....et j'y ai noté que ,  dans tes récits autobiographiques, une chose attire mon attention, mais cela dit je l'entends souvent aussi de ci , de là, et tu es loin d'être la seule a dire ça , comme ça . Il s'agit de  cette différence faite (sans doute inconsciemment) entre, je cite :

     "Le Père, et, Ma Mère " ....attention , ce n'est point une injonction d'introspection... mais te sachant fort concernée par les mots , et leur sens, je me permets juste de poser la question...

    bon weekend, et bises du Pwatoo.

     

      • Lundi 21 Février 2022 à 16:42

        Il faut trier ... oui ;-) Le point  sur lequel tu attires l'attention n'est pas le plus important pour moi. Je l'évoque parce que j'en ai vu sous mes fenêtres une infime partie, sans quoi je m'en fusse totalement abstenue. Et à vrai dire j'ai tellement peu suivi la chose que j'ai peu à dire là-dessus. Comme je l'ai déjà écrit, mes idées ont changé vis-à-vis de la population floue et mélangée, tellement, dans ses revendications diversifiées. Autant j'aurais gueulé quand la situation était critique, autant je pense qu'il faut maintenant lâché l'affaire. Concernant le vaccin, je trouve malhonnête, sur le plan sécure, qu'on n'autorise toujours pas les non-vaccinés à, par exemple, prendre le train, quand ils ont fait un test négatif et qu'ils respectent les gestes-barrières. Je ne vais pas plus loin que ça, et j'insiste, je ne parle que de maintenant ; je considère qu'aujourd'hui le pass est d'arrière-garde. Je ne dis pas pour autant qu'il faille faire n'importe quoi, je suis une personne raisonnable, mais je ne considère pas, ou plus, que les autres sont tous déraisonnables. 
        Quant à dépenser beaucoup d'essence pour se plaindre du prix de l'essence, je n'y vois pas un paradoxe, mais une volonté de sacrifice financier passager par engagement, et je ne parviens pas à critiquer cette conduite (c'est le cas de le dire).
        Quant à dura lex sed lex, que j'ai tendance à faire souvent mienne moi aussi, je constate que parfois elle est foulée aux pieds sans qu'on sorte les blindés aussi facilement, et que par ailleurs, la loi il faudrait peut-être la changer, quand elle n'autorise pas des gens à récupérer une maison squattée, ou quand des enfants doivent payer les dettes de leurs parents. Bref j'en écris déjà beaucoup trop sur un sujet qui ne m'occupait pas plus que ça l'esprit.
        Concernant le second point, c'est tout à fait consciemment que je fais le distinguo, proximité oblige, recul oblige. 
        Bises cher Patwoo !

      • Vendredi 25 Février 2022 à 18:47

        lâchER l'affaire, gasp !

    2
    Samedi 19 Février 2022 à 08:50

    C'est sûr que le monde bouge, je dirais même qu'il est agité !

    On s'en rend compte ne serait ce qu'en lisant ton article.Entre rêve et réalité, tes interrogations sont nombreuses et les réponses pas toujours évidentes.Donc on suppose.

    La dimension artistique  qui procurent les vraies émotions est rassurante et présente.Elle est toujours indispensable à notre équilibre.

    Bonne fin de semaine

      • Lundi 21 Février 2022 à 16:44

        Questions et suppositions augmentent avec l'âge, c'est en tout cas comme ça pour moi.
        L'art ! les arts ! Heureusement qu'on a ça !
        Merci pour ce passage et bonne journée.

    3
    Samedi 19 Février 2022 à 09:06

    un journal intime empli d'art. Nous ne sommes que des sensations écrivait Pessoa dans le livre de l'intranquillité.

      • Lundi 21 Février 2022 à 16:47

        L'art a une grande place dans ma vie. Il me nourrit beaucoup (c'est ptêt pour ça que je suis loin d'être mince !!)
        Et merci pour cette citation de Pessoa, un auteur récurrent ici, on dirait)
        Bonne journée.

    4
    Samedi 19 Février 2022 à 10:07

    Le  freluquet   lui    même    a    affirmé    que   nous   n'  étions   pas   en    dictature,    curieux    qu'il   ait    éprouvé   le   besoin   de   le   dire,   à    moins    que   lui     même     constate  qu'on  y   est    bien,  avec   un    Castaner,   et    un    certain    préfet à  la   casquette    trop     grande,   capable    de   rassembler   plus  de   7000  policiers  arnachés    et  même    de    sortir     des   blindés !

    Je  ne  sais   pas    ce    qui     fait    que   nous  retenions   certaines    choses    de   notre  enfance    et    jeunesse, des   livres   sur   les   animaux,   Grog   le   Castor,  Bari   chien-loup, Brouscaille   le    brochet,  Joe   sous   les   eucalyptus  etc,     Frank     Pourcel  qui    m'  avait    fait    découvrir  "   Baby   elephant  walk "

     au   théâtre   ce  soir,   certains     films    comme   le  désert    vivant   ou  Marcelino   pan  y   vino ! J'  avoue   même    que   parfois,    je   m'  étonne    que   le   monde    continue    de  tourner    comme   si   de rien  n'  était !

     Passe   une  bonne    fin   de  semaine

     Amitié

     

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:04

        La véritable dictature, je la verrais plutôt du côté d'une certaine Corée qui, comme le raconte une histoire qu'on m'a racontée, nous offre volontiers l'asile ;-) Ce n'est pas pour autant que je cautionne la gestion du roitelet, il s'en faut de beaucoup ; en fait je ne le supporte pas, c'est même chez moi devenu épidermique. Malhonnêteté, abus de pouvoir (certes), arrogance, que sais-je : c'est déjà pas mal !
        J'aime bien quand mes souvenirs rappellent aux autres leurs souvenirs, et j'aime bien les découvrir, aussi, alors merci !
        Moi aussi, "je m'étonne que le monde continue de tourner comme si de rien n'était" !
        Bonne journée !

    5
    Samedi 19 Février 2022 à 11:10

    Un monde plein à craquer, et plein aussi  de réminiscences, de regrets, de nostalgie, plein de colère et d'impuissance.

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:05

        Tout ça ? Peut-être ! Je vois moi mon monde comme celui d'une mélancolie heureuse.
        Merci pour ce passage.

    6
    Samedi 19 Février 2022 à 11:38

    Admirative je suis ! devant ton journal !... moi qui n'ai jamais rien à dire sur le fleuve qui passe...

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:07

        Merci ! Jour après jour (et pas tous les jours) je décris les ondes successives de mon fleuve.

    7
    Samedi 19 Février 2022 à 18:18

    Bloquer pour empêcher de bloquer ne me semble pas plus paradoxal que de réclamer la liberté (enfin ce qu'ils appellent liberté) en empêchant celle des autres à circuler...

    Connais-tu le poème de Verlaine "À Victor Hugo"? Il y dit son admiration ancienne et sa "déception" quant à l'anticléricalisme d'Hugo ;-)

    Pour le PMU, je me suis fait la même réflexion que Patrick.

    Quant à l'usage de la drogue... Il s'agit sans doute juste d'humanité, qui contient toute la faiblesse du monde. 

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:14

        Soit ! Mais peut-être suffisait-il de laisser le transit intermédiaire du périphérique pour les laisser rejoindre la Belgique, sans faire de vagues. Bah, je n'ai pas envie de parler davantage de ça, et tu peux lire ce que j'en dis à Patrick.
        Non, je ne connaissais pas ce poème : merci.
        Et comme je l'écrivais aussi pour lui répondre, "ma mère", "le père" est un choix conscient, volontaire (pour l'instant, peut-être).
        La faiblesse du monde, oui ... tragique en diable.

    8
    Dimanche 20 Février 2022 à 10:47
    daniel

    Le monde n'et pas immobile. Ils transforme constamment. Nous vivons constamment des petites morts et de renaissances.

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:16

        J'avoue que "petites morts" m'a fait sourire. Je ne sais pas ce que nous vivons, mais efforçons-nous de le faire le plus sereinement et énergiquement que possible ; tu en sais quelque chose dans ton état actuel : j'espère que tu vas mieux chaque jour qui passe.
        Merci.

    9
    Dimanche 20 Février 2022 à 10:58
    zalandeau

    Lundi 7 février : (Comme il me serait bien trop long de tout commenter, j'ai choisi ce paragraphe). Je suis souvent bien habillé, ça ne m'empêche pas de roter et de péter...

    Très bonne journée dominicale

    PS : Et par contre, mon sens le plus développé c'est l'odorat... Je peux donc apprécier ma production...

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:22

        Qu'est-ce que ça aurait été si tu avais repris chaque point, je n'ose l'imaginer. Un peu inattendu que tu te sois attardé sur ce sujet mais chacun ses choix lexicaux ...
        Bien habillé ? J'espère avec plus de discrétion qua dans ton com un peu crade ! :-D
        Bon, bien sûr je laisse ton com, c'est ma règle, même si ton humour poporototo me pousserait au contraire ;-) ... eh oui, chacun ses pudeurs ! ...

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    10
    Dimanche 20 Février 2022 à 11:55

    Waouh quels textes !

    Bon dimanche à toi chronikeuse.

      • Lundi 21 Février 2022 à 17:23

        Ton passage me fait plaisir : grand merci ! ;-)
        Et bonne journée !

    11
    Dimanche 22 Octobre 2023 à 01:38
    Roger Dekert

    L'odorat.... sacré sens...
    Le mien est sans pitié. Je suis la référence en la matière à la maison.
    Quelles que soient les senteurs, parfums, fragrances, remugles, rien ne m'échappe
    Alors forcément, je ne me fais pas que des amis. Mais bon, je n'y peux rien. Quand ça sent bon, ça sent bon et quand ça pue et bien, je le dis.
    Les transports en commun étaient mon terrain de jeu olfactif préféré dans les années 80's
    Bref, je m'égare...
    Le coup du PMU et du tiercé gagnant rêvé par ta maman, c'est extraordinaire.
    A quelques années d'écart, nos familles ont vécu la même ''aventure'' bien ordinaire de la vie de tous les jours.
    Tu parles aussi du Loto...
    Pendant des années ( Je dirais de 1985 à 2001 ), j'ai joué avec ma collègue Muriel les mêmes numéros de Loto.
    Nous n'avons JAMAIS gagné...
    Ensuite, nous routes on divergé et nous avons arrêté de jouer.
    Depuis ce jour, je n'ai plus jamais regardé un tirage du Loto, j'ai trop peur de les voir sortir un jour
    6 - 7 - 9 - 12 - 25 - 38 - 43
    Si ça se trouve, j'aurais pu être millionnaire mais finalement, pas plus heureux qu'aujourd'hui.
    yes

      • Dimanche 22 Octobre 2023 à 10:09

        Merci beaucoup d'être passé sur cette page et d'y avoir laissé un joli commentaire personnel.
        Bises.

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