• Confluence

     

    Confluence

       

        C'étaient les derniers jours de février et on se serait cru au printemps. Il fallait bien un peu faire l'effort de sortir de mon immeuble, traverser le pont et faire quelques pas en bordure de Marne, jusqu'à cet endroit proche où elle se mêle à la Seine.

     

    Confluence

       

        Les bords de fleuve (ma Marne m'est un fleuve, pas une rivière) portent volontiers à la mélancolie. Une sorte de mélancolie heureuse. Lenteur. Calme. Et cela, peut-être, quels qu'en soient les abords.
    Nous avons longé l'eau qui avait, en crue, engadouillé la rive, en restant dans la rue, glissant le regard en contrebas.

     

    Confluence

       

        Il faisait soleil, oui, mais à l'ombre la fraîcheur était vivace. Sédentaires affirmés, il fallait ça pour nous faire du bien. Et cette période, toujours plus longue, où l'on ne prend plus de photos ! Mais des images, je n'ai plus guère envie d'en faire ... en même temps que les gestes, mon regard s'est amolli, figurément parlant, même s'il semble être à présent réparé.

     

    Confluence

       

        Bah, on se prend quand même un peu au jeu. il y a des graphismes à saisir partout, des paysages à fixer, des gens -leur image- à capturer, même s'ils ne sont que silhouettes.

     

    Confluence

     

        Il y a toujours un fil, de l'eau ou pas, à suivre, le vol d'un oiseau à retenir, une aile à repérer dans le ciel, un nuage à voir briller. Toujours un horizon, un bout d'espace, un friselis aquatique, une brise presque sonore, nous attachera ou nous étreindra pour sentir, écouter, regarder. Et nous savoir si vivants, même quand tout semble habité d'une sorte de suspension figée. 

     

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    Confluence

     

        De ponts en passerelles nous avons tourné autour de la confluence des deux fleuves. Je suis toujours troublée par ce point précis d'eaux mêlées, à cet endroit où l'on ne distingue plus qui est qui, quoi est quoi, avec en plus ce martèlement architectural d'un bâtiment qu'on dirait fantôme -je n'y ai jamais vu personne- pour marquer l'endroit d'une pierre, ou plutôt de pierreS.

     

    Confluence

     

        Oiseaux normalement de mer, mouettes (ou autres, je ne sais), cormorans et canards y ont élu pause ou domicile, peut-être malheureux, mais toujours adaptables. Bien plus que nous, on dirait.

     

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    La vision du dehors m'enseigne la légèreté.

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 1er Mars 2021 à 09:46
    Merci pour la jolie balade... Et les belles photos poetisées de jolis mots...
      • Lundi 1er Mars 2021 à 10:19

        Grand merci Rosie, de m'avoir accompagnée dans cette balade ; ce passage me fait plaisir.

    2
    Lundi 1er Mars 2021 à 10:37

    tu exprimes si bien cette mélancolie que beaucoup d'entre nous ressentons, nous sommes en vie pourtant, en bonne santé semble t-il, dans cette nature qui elle ne change pas, s'adaptant au fil des jours comme tes deux cours d'eau qui se rejoignent, se gonflent en temps de crue et passent comme si de rien n'était ...

    c'est bien d'avoir pris le large !

    amitié . 

      • Lundi 1er Mars 2021 à 12:07

        Merci pour tes passages, tes commentaires, tes mots.
        Amitié.

    3
    Lundi 1er Mars 2021 à 16:03

    Bonjour, la Frooooce  ! Ici l'Amériiiique !


    Joli tour d'horizon. J'ai apprécié l'oiseau prêt à s'envoler.

      • Lundi 1er Mars 2021 à 16:17

        Merci Mario ! En fait je ne l'ai pas vu s'envoler car il est resté très loooongtemps ainsi ! :-)

      • Jeudi 4 Mars 2021 à 14:52

        Et pour cause, il expose son ventre au soleil pour digérer plus vite... le poisson froid entier, ça ne passe pas forcément  crème...

      • Jeudi 4 Mars 2021 à 15:43

        :-)

    4
    Lundi 1er Mars 2021 à 18:43

    En balade, l'oeil vagabond, mais aux aguets tout de même. On ne se refait pas ...

      • Lundi 1er Mars 2021 à 19:21

        Non, on ne se refait pas ... :-)
        Merci.

    5
    patrick
    Lundi 1er Mars 2021 à 20:46

    La Marne , sans ses Taxis , la Marne et son cormoran exilé, attiré sans doute par la proximité des restaurants chinois ?

    La Marne , qui telle une actrice maudite  , arrive chaque jour à mourir en Seine .............

      • Lundi 1er Mars 2021 à 22:51

        :-) ... Comme c'est bien dit !
        Merci.

    6
    Dimanche 14 Mars 2021 à 10:47

    Quel plaisir de te suivre dans ta balade . Oui moi aussi je suis emportée loin par ces endroits où se mêlent les eaux . Un beau reportage .

      • Dimanche 14 Mars 2021 à 11:42

        Grand merci à toi, pour être venue ici, et pour y avoir laissé tes mots.
        Bon dimanche !

    7
    STEED
    Dimanche 14 Mars 2021 à 21:20

    Quel Joli Texte pour cette balade bien sympathique à faire dans Tes pas .....

      • Dimanche 14 Mars 2021 à 21:34

        C'est gentil à toi d'avoir semé ici ces quelques mots : ça me touche.

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