La semaine a été éprouvante pour mes gambettes et ma flemme légendaire. Isa de Nancy et Mimi de Bordeaux, amies de longue date, me visitent une paire de fois l'an et nous passons des moments communs, riches et nourris, entre musées, expos, restaurants au dehors, parlotes, rires, jeux et repas (aussi) au dedans ! Rien d'universel à partager là d'dans ? L'amitié ne serait-elle pas universelle ? De la même façon que j'adorerais, en prude voyeuse (quelle formulation !) lire et voir comment ça s'passe chez vous, et que, du coup, je fais pour les autres comme j'aimerais qu'on fasse pour moi, je m'en vais parsemer cette page de certains de ces moments partagés, entre nous trois, et avec vous.

    Elles sont beaucoup plus courageuses que moi les trapanelles (régionalisme lorrain, la Champenoise que je suis ai rencontré ces deux Lorraines à Nancy, où je vécus longtemps, dans le cadre de mon travail), et m'ont fait faire en trois jours ce que je ne fais pas en une année pleine ... Mardi, à peine arrivées (et moi je sortais de ma séance de pilates), direction la Fondation Cartier, à pied, à Raspail, et l'expo textile d'Olga de Amarale. Je n'y serais point allée de mon propre chef mais bien des découvertes sont bonnes à prendre, surtout quand ça se prête à la photographie ! Dont acte. (Si vous voulez voir de plus près, CLICs !)

    Inutile de vous dire qu'icelles, et mézigue n'avons guère eu besoin d'être bercées pour dormir sur nos deux oreilles (cette fois-là et celles qui suivront).

   Mercredi, expo Caillebotte à Orsay, un vieux fichier à écraser pour moi, le souvenir d'une autre expo du même ayant été particulièrement désagréable (à la Pinacothèque) à cause de l'exiguïté du lieu au regard de la foule qui le remplissait. Première surprise : pas d'attente ! Normal, ils étaient tous à l'intérieur. C'est ça le prob, à Paris, t'as des gens partout. Y'en avait du monde, c'était un peu la queue comme à la cantine au self, pas le grand confort, ni la possibilité de contempler dans de bonnes conditions. Bien évidemment, je voulais voir les raboteurs de parquet, et ai découvert que deux tableaux existaient sur le sujet. (Je vous passe, non, je vous dis le prix en plus, 17 balles, l'expo !!! Toutes, d'ailleurs, hé ben j'f'rais pas ça tous les jours, une vraie rente !)

Mais auparavant, fête  des papilles au Paradis du fruit St Michel, une de nos récurrences prandiales :

    Orsay regorge de trésors, temporaires ou pas. Mais finalement, pour peu qu'on s'éloigne des artistes connus, on tombe sur d'autres expos extraordinaires, dont celle de la photographe Céline Laguarde (1873-1961), pas du tout fréquentée, calme et douce. Je découvris alors des merveilles picturales.

(1906, épreuve à la gomme bichromatée ; comme j'aime ses nombreuses images dans le même thème ... on dirait de la peinture symboliste !)

 (vers 1910 -tirage de 1914-, épreuves aux encres grasses -reports d'huile-)

    Le musée fermant à 17h30 (mais la librairie 19h, on n'a pu l'droit de regarder mais on a encore le droit de dépenser) je ne fis qu'effleurer de l'œil l'expo peinture de la Norvégienne Harriet Backer qui suscita en moi un vif intérêt !

 
(1878 ; le sujet représenté est une dentel(l)ière)

(1882 ; Fourre-tout, Intérieur de Rochefort-en-Terre, Bretagne)

    J'ai la chance que Mimisa (mot-valise créé par mes soins pour les sobriquéter) aime jouer au triominos (pas au Rummikub en plus, hélas ! ...) et nous nous en donnâmes à cœur joie ... pioche pour commencer et ... et le hasard tomba ainsi :

... vous le croyez ça, trois tirages qui se suivent !

  Et ce fut jeudi.

(c'est de la papaye ... je l'ai mangée avec une foufourchette -j'espère que vous connaissez la vanne ...-)

     J'voulais pas y aller, moi, chez Jacquemart-André, là-bas, à Miroménil, paske les trésors artistiques de Borghèse, ça ne me tentait mais alors pas du tout, pourtant, bonne camarade, j'ai suivi. (Même si j'y avais un excellent souvenir, l'expo de Füssli, mais le peintre m'intéressait alors).

   
    Heureusement qu'avant, on s'était retrouvées chez le Vietnamien de mon quartier après ma seconde séance de pilates de la semaine : au moins, j'aurai eu une satisfaction papillaire avant l'ennui de toiles classiques qui ne m'émurent pas. De plus, même si quelque part ça m'arrangeait, l'était petite l'expo : rentables les dix-sept balles !

   
    En fait, à vrai dire, j'ai quand même trouvé quelque amusement à l'un ou l'autre tableau traitant d'Eros et de mytholologie, comme, par exemple, la "Leda" ci-dessus, vieux souvenirs de culture latine scolaire.

    On est rentrées et on a passé, comme d'hab, une bonne soirée ... Les filles ne repartirent que le lendemain et ce sera encore une grosse journée culturelle : Beaubourg en ligne de mire. En attendant, il y a déjà largement de quoi réagir et je souhaite vous avoir divertis avec cette page, alors à bientôt et ...

à suivre, donc ! ...