Voir tous les tags-
éKlats 18/52
C'est un mystère pour moi mais les fleurs offertes se sont décolorées, et de roses, sont devenues blanches...
Comme si le temps changeait les choses et pâlissait les présences, sans pour autant les faire disparaître.
Le temps qui passe et laisse cependant perdurer les sentiments, c'est ce que j'ai vécu de plein cœur pendant la fête chronologique de mon anniversaire, où la plupart des personnes aimées étaient là, que j'avais rencontrées, connues et retrouvées ou continué de voir des années soixante aux années deux mille. Je le vivais comme ça, et c'est comme ça que je l'ai dit, en ce voyage que fut cette célébration : exotisme du restau brésilien, voyage d'autres points de France à chez moi pour me célébrer, quel honneur ! ... région parisienne, Amiens, Nice, Montpellier, Nancy, Bordeaux ; se tissait un réseau géographique des années, des présences, des souvenirs au centre de ce périple dessinant les saisons successives de nos vies : c'était flamboyant d'émotion.
(D'autres temps m'ont rattrapée ce jour où j'apprends la mort de Bernard Pivot. Je me revois, seule, dans une salle de ma cité U Gérard Philipe à Reims, à regarder, à cette époque : "Ouvrez les guillemets" -la toute première émission avant même "Apostrophes"- : j'étais transportée, fascinée, rêvant d'ailleurs peut-être qu'un jour ...)
Ces derniers jours passés l'ont été comme en un rêve où je flottais et n'existaient plus les cailloux dans mes chaussures, je marchais comme on vole, habitant un chemin de fleurs, de rires chantés et dansés. Les un(e)s après les autres, ils, elles sont reparti(e)s, decrescendo de présences fortes et douces, abandonnant petit à petit le plaisir de grandes tablées ensemble si rares où, je m'en aperçois, je me sens si bien, moi l'ermite, quand circule cette onde insondable, profonde et essentielle : l'amour !
-
Commentaires
C' est à la fois rassurant et motivant de sentir qu' on compte pour d' autres !
Voilà un anniversaire que tu n' oublieras pas de sitôt !
J' ai bien aimé d'Ormesson interviewant Pivot !
J' ai moins aimé la suppression de é des chiffres et des lettres é !
Passe une bonne journée
Amitié
-
Mardi 7 Mai à 11:01
C'est ça, tu as raison ; d'ailleurs, depuis ce jour, je flotte et me sentirais presque rajeunie !
Pivot, encore une page qui se tourne, c'est le cas de le dire.
Tu m'apprends la disparition d'une émission-institution : supprimer certaines émissions culturelles, un signe des temps ?
Merci et passe toi aussi une bonne journée.
Amitié.
-
3patrickMardi 7 Mai à 18:43Montpellier , Nancy Reims et les Cité U, ton tour de France me fait resurgir tant de choses que c'est un plaisir .Et aussi un regard vers un passé lointain qui a fui...et le meilleur plombier n'y fera rien.
Quant au Grand B. Pivot, c'est aussi un pan entier de nos vies qui disparait. Même pas une page qui se tourne , cette page tournée , tu peux y revenir et la relire . Mais là : Non ! Et j'aurai toujours en mémoire son émission avec Charles Bukowski (je vais faire grincer des dents , je sais ) qui est pour moi un des grands poètes "modernes" du siècle dernier . Un fiasco total pour CB, et Pivot qui gère ça en grand homme de télé qu'il était. La Classe.
-
Mercredi 8 Mai à 00:22
Tant mieux pour le plaisir, merci.
Quant au vieux dégueu saoul à la télé, j'avoue ne pas connaître son œuvre, ptêt même que c'est cette séquence qui m'en avait détournée, va savoir ... pourtant j'étais pas spécialement bégueule en littérature : j'ai dû lire tout Henry Miller ou pas loin, mais lui ne s'est pas vautré en pochtron dans une émission de télé ; c'était pitoyable et ça m'a fait mal au cœur, sans dèc, cette attitude en public ! Et c'est vrai que Pivot gérait admirablement ce genre de truc.
-
5patrickMercredi 8 Mai à 15:36Et pour être plus complet sur l'Histoire de Bukowski chez B. Pivot, il relate cet épisode dans " Shakespeare n'a jamais fait ça " (1979). Le livre est le récit, entre autres , de son périple en Europe en 1978, sur les traces de ses grands-parents allemands (ses parents avaient fui l'Allemagne en 23, il avait 3 ans ). Il raconte l'épisode à la TV comme une anecdote, quasi à son avantage ...." rien de prévu pour boire un coup, obligé d'aller moi même chercher a boire autour du plateau ..... ". Un angelot . C'est bien sûr inqualifiable et inadmissible , mais il a si bien écrit sur la solitude , sur Los Angeles , sur un tas de choses , que perso, je lui pardonnerai presque tout.
-
Mercredi 8 Mai à 15:40
Dans l'émission sur "Apostrophes" qu'on peut voir en ce moment en replay, Pivot raconte qu'il lui avait apporté deux bouteilles de sancerre, et c'est ce qu'on le voit boire au cours de la séquence.
C'est sûr que quand on aime quelqu'un, on a tendance à lui pardonner bien des choses, et à cette occasion je me repose une fois de plus l'éternelle question de l'homme/l'artiste ... et ce qu'on fait de ça, chacun selon son ressenti dans tel ou tel contexte.
Merci pour ce retour.
-
Suivre le flux RSS des commentaires
Ajouter un commentaire
C'est ce que je fais qui me dit ce que je cherche. (Soulages)
-
Le Krop ouvre un
deuxième oeil chez :
Clic (sur le logo) si
vous voulez y découvrir d'autres photos.
Créer mon blog
BonJour,
Jolie veine poétique dans tes mots (et pas seulement de ce jour).
"... palissaient les présences..." C'est beau !
Merci♥beaucoup, c'est si gentil !