• éKlats 33/52 - 4/5

     

    éKlats 33/52 - 4/

     

    Quelque chose est arrivé.
    Un monde intérieur, à mi-chemin du ciel et la terre.
    Une impression qui se pose et s'installe, comme une robe légère recouvre un corps léger.
    Une prairie, aquatique, immense, fonds clair, marine azur, larmes estompées à peine.
    J'aurais voulu que dure cette lumière douce, ces images blanches yeux fermés, ces courts instants qui paraissent une vie. Ici. Mais ailleurs.
    Longtemps. Longtemps. Comme en ces portes floues entre deux chambres, veille-sommeil. Juste entre les deux. Ni plus ni moins.
    Et j'entendais. Et j'habitais, cela, cette respiration méditative du regard clos et du corps se posant dans un apaisement qui s'étire et s'étire encore. De plus en plus loin de soi tout en demeurant là.
    De temps à autre, un pic de voix, fenêtre ouverte sur la mer infinie, levait une vague secouant un instant mes pensées. Puis la grève redevenait plane.
    C'est arrivé.
    Inattendu et familier. Lancinant voyage immobile aux confins du rêve.
    Corps habillé de calme et de fraîcheur.
    Seule avec elle qui me protégeait et distillait son mystère et sa résolution.
    Alma mater.
    La pluie.

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 18 Août à 07:27

    Il pleut ici aussi, fenêtres ouvertes, je respire...enfin!

    Bon dimanche!

    Bises de Mireille du sablon

      • Dimanche 18 Août à 14:45

        La pluie, cette respiration de l'eau, comme je dis toujours, peut nous ... transporter !
        Bon dimanche à toi aussi.
        Bises.

    2
    Dimanche 18 Août à 08:45

    très beau texte, poétique

      • Dimanche 18 Août à 14:46

        Grand merci.

    3
    Dimanche 18 Août à 09:24

    EAU, source de vie, toi qui s'étale en flots ondulants à ma vue, flots qui m'évadent de moi me faisant découvrir tous les possibles dont la vie peut rêver, toi qui tombe du ciel encombrant la lumière de ce rideau gris assombrissant nos jours, toi sans qui ma vie ne serait possible ... je t'aime comme on aime la vie !

    j'adore ton texte Nikole 

    amitié .

      • Dimanche 18 Août à 14:46

        Ta poésie répond joliment à mon texte !
        Et merci !
        Amitié.

    4
    Dimanche 18 Août à 10:15

    Je    ne  suis     pas   particulièrement    fan   de  Baudelaire,   et   pourtant    c'  est   à    lui   que   j'   ai   pensé   en  te   lisant !

    Le    blanc    et   le   noir   c'  est    bien,    mais   le   gris    c'  est   plus     puisqu' il   est     le   mélange   des    deux !

    L'    apparence     d' un   nuage    qui    flotte    dans   le    ciel,    alors    qu' il    pèse   des   tonnes !

    C'   est     un    bonheur     de    savoir    s'  extasier   de  ce que   la   nature     nous   offre !

     un   beau  texte !!

     Bon    dimanche

     Amitié

     

      • Dimanche 18 Août à 14:49

        Baudelaire, rien que ça ! Même si je n'y aurais jamais songé (une atmosphère, un texte particulier pour ça ?) et que "tu n'es pas particulièrement fan", je prends oui oui ! ;-D
        Mais moi aussi j'aime beaucoup le gris !
        Merci beaucoup !!
        Bon dimanche.
        Amitié.

    5
    Dimanche 18 Août à 10:56

    Tes rêves (cauchemars ?) t'inspirent !
    Belle prose poétique !

    Bon dimanche Nikole.
    Baisers.

      • Dimanche 18 Août à 14:52

        Merci.
        Je me suis dit dans cet état que j'aurais envie de le raconter. Bien sûr ça n'a pas été avec les mots qui me venaient alors. D'autres sont venus tout seuls, après, pas si loin après tout de la version imaginée originelle,j'ai laissé faire, c'était juste après cette demi-veille-demi-endormissement, en pleine journée, quand s'est mise à tomber la pluie.
        Bon dimanche.
        Baisers.

    6
    Dimanche 18 Août à 11:26

    Oh !

      • Dimanche 18 Août à 14:53

        "Oh !" ;-? ...

    7
    patrick
    Dimanche 18 Août à 20:25

    "Lancinant voyage immobile aux confins du rêve." Depuis ces mots que j'ai écouté chez Higelin (Irradié, 1975) , j'ai toujours trouvé que cette notion de Voyageur Immobile se révèle être comme une clé aux divagations de l'Esprit, aux Associations d'Idées, même les plus folles ou les plus tordues. Cette juxtaposition de 2 contraires donnent au Fil de la Pensée ce caractère actif que j'aime beaucoup. Le reste de ton texte y incite , et le permet presque , comme par procuration en te lisant. Merci.

      • Lundi 19 Août à 11:22

        Ah mais zut je t'avais répondu ... bon, l'explication, je n'en vois pas d'autre, est que je n'ai pas validé la réponse. Je te disais s'il m'en souvient à peu près ceci : je ne me rappelle pas toutes les paroles d' Irradié, et je suppose que cette expression date de
        longtemps ; je me réjouis qu'elle te pousse à ce commentaire qui me plaît. (Et ... merci♥à toi. Beaucoup)

    8
    Lundi 19 Août à 09:57

    On reconnaît parfaitement, à te lire, ce moment qui s'étale aux abords du sommeil, où l'on glisse du presque éveil à la rêverie et au presque rêve, sans limite, sans obstacle, sans peur aucune, l'ombre et la lumière naissant d'une même source, et puis le bruit de la pluie, ce lien éternel entre le ciel et la terre, l'eau où se fait et se défait la vie.

    C'est un texte puissant. Et beau.

    ♥♥♥

      • Lundi 19 Août à 11:25

        C'est joli, ce que tu écris là, en reflet.
        Et merci♥beaucoup pour le compliment.

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