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Quatorze juillet
De cette image anonyme retrouvée dans mes archives-photo, je dirai peu de chose si ce n'est qu'elle me semble s'agripper à une France dont les symboles sont mordus, dépecés par une noire violence. Plante vénéneuse, fausse aquarelle, qui dévore le bleu et le rouge ; lanières véloces ressemblant à des coups de fouet. Je vois dans cette représentation le futur décharné et sanguinolent d'une âme mondiale qui n'est plus humaine. La marque d'un monde fait de misère, d'aigreur, d'injustice et d'obscurantisme, pesants, lourds, visqueux. Où règne toute mortifère laideur. Et même, dans ce jaune en arrière-plan, je ne détecte pas un quelconque soleil, mais le début d'un feu dévastateur. Et que flonflonnent les paroles inutiles, démago et trompeuses que claironnera sans doute en ce jour le petit roitelet de notre France malade !
(Aujourd'hui, une image plus paisible sur l'autre blog : lien)
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Commentaires
nos couleurs sont différentes, du rouge sang, du noir ténébreux et du jaune séparatif dans un pays où il est dit que l'union fait la force ...mais c'est aujourd'hui votre fête nationale ... alors ... saluons votre drapeau !
pas mieux loti !
amitié .
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Mardi 14 Juillet 2020 à 22:26
Les temps sont gris ... je fais grise mine.
Merci à toi Marie-Claude !
Amitié.
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En découvrant la toile (est-ce vraiment une peinture ?), je me suis dit qu'elle était laide. Ton texte révèle que toi-même l'as perçue comme une nuisance et tu fais le lien avec le drapeau puis avec le monarque actuel (dont je n'ai pas écouté l'allocution). C'est vrai que l'époque est morose et ne promet rien de bon à espérer. Mais faut-il absolument désespérer parce que nous avons des sensations crispées ? Certes, c'est bien dans ce monde-là que l'on vit, mais on peut vivre quand même, chacun à sa manière, sans prétendre s'échapper d'un carcan imposé. Il reste les livres, la musique et les concerts, les arts et les musées, les moments particuliers qu'on vit avec les siens et les amis, bref, la vie, la seule vraie vie, c'est la nôtre, pas les contraintes imposées d'en haut. Je crois qu'il faut savoir être égoïste (un peu) pour ne pas sombrer.
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Mercredi 15 Juillet 2020 à 08:08
Moi non plus je n'ai pas écouté : inutile de me faire du mal inutilement.
Et ... oui, je suis d'accord avec toi, et deviens égoïste (pas un peu, de plus en plus) et recluse, oui, mais ça me fait chier -pardon- de broyer du noir dans tellement de cas, quand je vois l'abjection de certaines situations. Non seulement je deviens vieille et moche, mais le monde autour va encore plus vite que moi ... certes, moi aussi, les livres etc. mais la sensation de gâchis immense, d'esprit et de cœur jamais en repos, me fatiguent et m'aigrissent. Le sombre peut faire sombrer.
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La photo en elle même ne me plait pas plus que ça.
Mais le symbole que j'y ai vu d'emblée avant de te lire était bien me même que celui que tu nous décris avec brio talent et sans doute quelques qualités prospectives ...
triste Monde , triste France, sous l'Auto-Satisfaction En Marche se cache peut etre , pour de bon, un Avenir cacateux ....qui ne plaira pas forcément " à Toutes Z et T' a Tous "
La photo est symbolique plus que belle, certes ... et son côté sorti de nulle part (dans mes archives, elle n'est pas indexée ... peut-être a-t-elle été prise dans un musée rémois, mais je n'en suis pas sûre). Symbole que comme moi tu as perçu.
Dans ce monde, certes je me réjouis de la vie, de ma vie toujours là, mais j'ai des accès de tristesse ou de colère quand je vois le gâchis. J'ai envie alors d'être recluse, ou de ne rien savoir. Ou les deux.
Bah, vivons les plus heureux possible, en attendant la mort ... :-) (quelle phrase affreuse !)
Je t'embrasse.