• AVEC LA PEAU (5)

    D    comme    DéMANGEAISONS

    AVEC LA PEAUAVEC LA PEAU

     

     

     

     

     

     

     

     

    AVEC LA PEAUAVEC LA PEAU

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une fois, puis une autre fois, une fois encore ; à intervalles réguliers, elle se grattait la tête : j'ai fini par sortir mon appareil photo, par réflexe (c'est le cas de le dire !). Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs ; c'est vrai ça, c'est quoi, l'intérêt de vous montrer une femme en train de se gratter dans le train. Rien, mais j'étais partagée entre l'agacement et l'amusement, et puis, je me posais des questions : c'était quoi, ce geste qui, de temps en temps, revenait, comme pour ponctuer quelque chose : elle allait à un rendez-vous qui la rendait nerveuse ? Elle avait un tic (ou un toc) ? Elle avait gardé sa petite fille, ne se rendant pas compte que la gamine lui avait refilé un pou chopé à la petite école ? Oui, je m'interrogeais, et même, je n'osais pas bouger, craignant que la dame, s'apercevant tout à coup que j'étais derrière elle et que je la voyais se gratter, n'en tire quelque honte soudaine. En un mot, j'étais gênée pour elle, et, par cette espèce d'imprégnation psychologique qui arrive parfois, dans ces cas-là, je me sentis, peu à peu, gagnée par un besoin irrépressible de me gratter la tête, moi aussi.
    Cette anecdote m'a rappelé une aventure qui m'est arrivée il y a quelques années, lorque j'habitais encore rue de Santifontaine, à Nancy : j'avais lu, alors,
    La démangeaison, de Lorette Nobécourt, dont je ne me rappelle pas une ligne, sinon que le livre était étrange et dérangeant, pour ma sensibilité tout au moins. Au cours du récit, la fille de l'histoire se grattait beaucoup, une maladie de la peau. La semaine a passé et je me souviens que dans la nuit du dimanche suivant, je me suis réveillée,  en sursaut, avec sur tout le corps d'intenses démangeaisons. Cela n'a sans doute pas duré très longtemps, mais dans mon souvenir, cela n'avait pas de fin. Et plus que ce grattage opiniâtre sur ma peau rougie, ce qui me "démangeait" le plus, c'était de savoir par quel tour de psychologie incroyable, ou par quel hasard -auquel je ne crois guère- (tout est fortuit sauf le hasard, je fais mienne cette phrase de Rohmer) encore plus incroyable, disais-je, ce que je vivais cette nuit-là était lié, de près ou de loin, par la peau, par la tête ou je ne sais quelles correspondances symboliques, au livre que j'avais lu quelques jours auparavant.  

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Juin 2013 à 06:57

    Rigolo !

    2
    Dimanche 30 Juin 2013 à 12:44

    Ah c'est malin, ça me gratte maintenant !

    Drôle d'histoire, l'influence de l'esprit sur le corps !!! 
    (Tu devrais lire: comment devenir millionnaire, on sait jamais ...)

    Bon dimanche.

    3
    Dimanche 30 Juin 2013 à 23:38

    Oui, drôle/rigolo et/ou drôle/étrange ...
    (B-B : tu m'offres le bouquin ?)

     

    4
    Vendredi 12 Juillet 2013 à 01:58

    J'aurais parié qu'il s'agissait d'un homme.

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    5
    Vendredi 12 Juillet 2013 à 10:46

    Tu aurais perdu ton pari ...

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