• éKlats 36/52 - 1/3

     Le corps en gros vrac !

     

    éKlats 36/52


    (Écrit dimanche premier septembre) : 

     

        Les jours passés vendredi samedi dimanche lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi ... ont pour certains été des pires qu'il m'ait été imposé de vivre. Jadis j'ai connu d'immenses douleurs migraineuses avec mon premier cerveau, j'ai découvert que mon second (mes intestins, mon Beaubourg à moi ... usine à gaz) pouvait me provoquer une douleur aussi grande ; certes moins linéaire, certes avec quelques instants de répit, certes, certes, mais c'est long, les jours qui n'en finissent pas, même si j'ai une propension naturelle à dormir beaucoup quand je souffre, loque avachie entre les draps en attendant que le temps passe et passe encore.

        Pendant ces loooongs jours pendant lesquels je tentais de sombrer dans un sommeil d'oubli, de parenthèse, j'avais l'impression d'être un corps-boîte-à-médocs, et ne faire qu'avaler des antibios, des antalgiques, dans anti-vomitifs, des anti-tout, avec de plus en plus de difficulté, le cœur au bord des lèvres, le corps bloqué. Difficile de manger une miette sans dégoût ; même l'eau me répugnait ... du coup j'ai aggravé les symptômes, l'eau, l'EAU ! fait partie du traitement. Et de la vie tout court : CETTE FOIS, j'ai retenu la leçon.

        IL était toujours là, inquiet, sans doute bien plus qu'il ne le montrait avec ce faux sourire qu'il arborait afin de ne pas en rajouter quand je le regardais. Me demandant ce qu'IL pouvait faire (rien de plus, tu es là et c'est immense pour m'aider), revenant sans cesse à la charge avec des bouts de ceci ou de cela, me donnant la becquée et repartant avec une petite assiette presque pleine.

       C'est dimanche : encore un jour et demi d'antibios et je suppose que c'est pour ça que mon corps n'est pas tout à fait plane : toujours un léger fond de nausée et un mal de tête, pas fort, mais itinérant et désagréable. Mais mes boyaux, ENFIN, ont cessé de faire des nœuds, des torsions, des grands huits.

       Cette diverticulite sigmoïdienne, cette sigmoïdite diverticulaire : gourmandise lexicale, vous avez le choix, j'ai entendu et lu les deux, m'a changée, et je l'espère inexorablement, sur ma façon de vivre, et ma vision du monde ; les maladies nous bouleversent, il faut bien en tirer quelque chose de positif (hormis le fait de GUÉRIR !!!♥). Elle me pousse encore plus à refuser de m'abîmer vainement via des choses, des évènements, des infox, des intox, certaines gens, tout ce qui fait des trous dans notre sérénité quotidienne : la vie est si courte (à mon âge, elle file sans qu'on puisse se défiler) et si PRÉCIEUSE.

       Il repart un peu dans sa famille maintenant que je suis redevenue humaine, indépendante. Après ces souffrances partagées, conjuguées, j'attends -avec prudence, car il ne faut jamais jurer de rien- notre Graal à venir, mi-septembre, et ces vacances arlésiennes-photo rituelles, suivies de quelque villégiature sudiste.

       La vie est une chose étrange en ses inattendus, ses hasards et ses expériences (toutes !) Pendant ces longues heures yeux fermés dans mon lit, je pensais, et ça ne m'aidait pas vraiment, à toutes les souffrances blessantes, ET mortifères, insupportables, qu'on impose à tant d'êtres dans le monde : nos maladies naturelles suffisent bien assez à nous pourrir la vie, et ça me dépasse que par leurs actes immondes des "gens" puissent, en plus, prendre plaisir à la cruauté et jouir du Mal.

     

        (Écrit mardi 3 septembre) :

        Mais on devrait parfois croire en notre corps, aussi, et en ses ressources, sa résistance : je suis sortie de cette boîte avec une image de surgissement, exhaussée, et exaucée : je suis redevenue moi, NORMALE ! Et c'est TELLEMENT bon !

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  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Septembre à 18:42

    Ne    rien     pouvoir   faire    d'   autre    que    subir   et    souffrir,     de    voir    ton     compagnon    souffrant    de   son    impuissance,     nous   ramène    à      la   réalité !

    Nous    sommes  peu   de   choses,  nous    devons   saisir     les    bons   moments,   et    surtout    ne   pas   nous   laisser   pourrir   la    vie   par   des   personnes    qui     se    foutent     bien   du   peuple !

    On   se    sent     bien    quand    tout   revient  à     la   normale !

     Passe   une      bonne   soirée,   et   je    te    souhaite   un   sommeil   tranquille

     Amitié

      • Mardi 3 Septembre à 20:08

        Merci, c'est gentil.
        Bonne soirée.
        Amitié.

    2
    Mercredi 4 Septembre à 09:02

    courage, j'en ai une aigüe; on ne peut même plus me faire de coloscopie tant c'est prêt à se rompre; je vis avec cette angoisse.. boire beaucoup d'eau et éviter les graines, les fibres et les féculents... recourage.. à part couper un morceau si c'est possible, il n'y a rien à faire.. 

      • Mercredi 4 Septembre à 09:21

        Merci beaucoup et courage à vous ! Je compatis vraiment ! Mais moi je suis guérie, et à l'inverse du régime sec très difficilement supportable pendant, il me faut au contraire (ab)user de certaines fibres, précisément pour que ça ne se reproduise potentiellement pas. Merci pour votre témoignage.

    3
    Mercredi 4 Septembre à 09:06

    "IL" était là, la plus belle partie du traitement !

    malgré ta "triste" mine douloureuse "il" a accompagné chacun de tes soupirs t'apportant son réconfort et bientôt les escapades tout en sourires vers le bonheur !

    amitié 

      • Mercredi 4 Septembre à 09:22

        Tu as raison, ça change TOUT !
        Merci.
        Amitié.

    4
    Mercredi 4 Septembre à 11:55

    Mal physique parfois, mal de vivre aussi... Et surtout, cette horloge imaginaire dont on ne sait quand elle va s'arrêter sachant que c'est un modèle que l'on ne peut ni remonter ni y mettre des iles neuves...

    Mais chaque seconde s'égrène imperturbable, sans que l'on puisse toujours se distraire afin d'oublier ce tic-tac du temps que l'on perd, ces enfants dont on ne sait combien de bisous il nous reste à échanger...

    TIC TAC, TIC TAC...

    Très bonne journée

      • Mercredi 4 Septembre à 16:16

        piles et non iles

      • Mercredi 4 Septembre à 17:27

        Tic tac, oui, mais si on est obsédé par le bruit des horloges, on se rend encore plus malade ...
        Bonne fin de journée.

         

    5
    Mercredi 4 Septembre à 12:08

    Je compatis, et en même temps je me réjouis que ce soit derrière toi. Les douleurs du corps qui s'imposent trop longtemps, j'en connais la pénibilité et l'insupportable.

    Tout comme toi, heureusement pour moi aussi dans ces cas-là, il y a « ELLE » et sa Présence bien-faisante.

      • Mercredi 4 Septembre à 17:30

        Merci beaucoup ! En plus, en tout cas pour moi, la souffrance est augmentée par la peur (et question santé, je suis trouillarde, j'imagine immédiatement le pire, le vital, je  m'en veux d'être ainsi mais me raisonner ne sert à rien ou à peu).
        Bonne fin de journée à toi.

    6
    Mercredi 4 Septembre à 18:02

    Autre époque, autre mal, autre douleur, mais je sais comme on serait prêt à tout et à n’importe quoi pour que ça s'arrête !
    Content que tout soit redevenu "normal", satisfait de ta sage décision de te mettre à l'eau smile

    Bientôt des ciels plus bleus et d'autres lieux pour oublier ce moment !
    Bonne soirée.
    Baisers.

      • Mercredi 4 Septembre à 22:57

        Oui ... OUI !
        Bonne fin de soirée.
        Baisers.

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    7
    Mercredi 4 Septembre à 20:12

    Tout semble revenu à la "normale" mais je peux comprendre ton vécu.

    Il n'y a pas longtemps, j'ai eu de fortes douleurs aux intestins pendant toute une nuit sans savoir ce qui pouvait les calmer, assise aux toilettes, la position couchée étant trop douloureuse , appeler les "urgences? réveiller "gentil mari"..qui aurait fait quoi d'ailleurs....

    C'est un peu oublié mais je crains une récidive et je n'ai pas de rendez- vous médical avant un mois...

    Qui vivra verra!

    Bises du soir

    Mireille du sablon

      • Mercredi 4 Septembre à 23:00

        Je trouille facilement quand il me tombe un truc sur la calebasse ... ou ailleurs ! ;-)
        Désolée pour ton épisode douloureux : pas essayé le spasfon ? On peut toujours appeler le 15, en cas de besoin ils mettent en relation avec un toubib avec qui communiquer par téléphone ; il ne faut pas hésiter, ils sont là pour ça aussi.
        J'ai la chance d'avoir un SAMI, c'est très pratique.
        Merci.
        Bises du soir.

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