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    Vagues de souvenirs

     

    Il faut que revienne le temps. Que se fasse le passage. Sas. Poser le pied sur l'asphalte en s'étonnant que le geste soit moins souple que dans le sable. Se forcer à entendre la mer dans le bruit lointain de la marée des villes. S'étonner encore de la différence des mondes, des paysages, des respirations, des senteurs. Se rendre compte que la peau était différente, là-bas, plus douce, plus marine ? Le vent ? L'iode ? En souriant, pourtant, je dis ça, puisque le soleil m'a brûlée d'une drôle de maladie : la lucite : joli mot : la maladie de la lumière, pour un collier écarlate et des bracelets garance : bijoux de perles multiples ! :-)

    Oui, il faut que revienne le temps de s'habituer à l'absence de lenteur, à l'absence de silence. Il faut redescendre en étant reconnaissant des instants passés et s'atteler à trouver beau l'instant présent, le plus souvent possible. Moins bleu, moins turquoise, moins blanc de crêtes et d'écumes océanes. Moins porteur de légèreté. Entre deux.

     

    Le grand écart

     

    La mer a été sombre. Et elle a été claire. Il fait soleil il pleut et le vent efface tout comme un buvard de pierre. Le ciel est si changeant, la lumière est si belle. Ce n'est pas pour rien que cette terre sur l'eau a nom : La lumineuse.

     

    Le grand écart

     

    Je regardais les oiseaux noirs, pas de mouettes ni de goélands pour piailler et tourner. Pas d'oiseaux blancs. Et tandis qu'ils déambulaient, une ancienne récitation d'école, bêtement, me tournait dans la tête, qui me faisait rigoler : Nous avons couru côte à côte, deux beaux chevaux à un même char ! Ah les boyaux de la tête !

     

    Le grand écart 

                                                                                           Ah, l'envol !

     


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