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éKlats 24/52 seconde partie
Paroles sans imagesÀ L'arrivée, premier soir, ce souffle du vent sur la plage. Frigorifiés mais happés par les couleurs de l'horizon, nous étions en pleine contemplation.
Les images sont toujours plus belles dans la réalité. Peut-être parce qu'elles sont portées par le souffle !Le privilège de pouvoir venir presque hors saison (sauf pour les personnes qui, comme nous, ne travaillent plus).
Le privilège des plages presque vides, des kilomètres de douce solitude. De ... ben ouais, de Liberté.L'océan, chaque jour, tiède ou glacé, mais il me faut ma dose. Les yeux. Le nez. Les poumons. Le contact ! Pieds. Le corps tout entier comme ouvert au monde (même emmitouflé dans un pull). Enivrement total des paysages. De l'eau. Native. Porteuse. Indispensable à ... à l'équilibre !
Un matin, il me dit que Françoise Hardy est partie. Ça me fait de la peine, sans doute pour de mauvaises raisons, encore un bout de notre vie à nous aussi qui s'en va, car les chansons sont de puissants symboles de temps vécus, mais je suis soulagée pour elle : qui peut supporter de souffrir longtemps ? Je l'aimais bien cette femme. J'admirais son ... son authenticité, je crois que c'est ça.
Nous sommes tous mortels, et c'est quand elle est dégénérée par la maladie que la mort nous atterre le plus.On se balade en parallèle. Ou alternativement. IL récupère les bouts de verre. Les polis jolis il les garde, les pointus dangereux il les éloigne de la plage. Moi je me freine pour ne pas rapporter chaque fois des cargaisons de cailloux. Je me limite ... mais ce sont mes pierres précieuses à moi. Une richesse gratuite ...
On suit nos rites, nos chemins, nos horaires, comme en de confortables chaussures (malgré mes cailloux ...).
Le principal de tout, le principe, c'est l'Océan. Encore. Toujours.
Et nous. Ensemble. Toujours.
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Commentaires
Il est vrai qu' on la devine, parce que déjà, on la sent de loin cet océan iodé !
Et aussi, même quand le sable nous fouette, ce vent revigorant qui accompagne le ressac !
Il y a certains coquillages, et quelques galets qu'on ne peut s' empêcher de raasser !
Passe une bonne journée
Amitié
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Jeudi 20 Juin à 11:32
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"Dans cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles"
Léo Ferré "La Mémoire et la mer"
Pour moi la mémoire de la mer et des sprints gagnés sur l'écume, c'était à Dunkerque, il y a de ça ... !
Cordialement
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Jeudi 20 Juin à 15:49
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5patrickJeudi 20 Juin à 19:58Je "tiquais " sur le mot privilèges parce que dans mon idée , ce que tu évoques fort justement sur les contraintes différentes a nos ages n'est pour moi, que le simple fait du déroulement de la vie , on a tous eu ces contraintes, qui sont apparues en général avec les enfants et disparaissent quand ils sont autonomes. Je donnais a Privilège un sens de "non mérité " , ou de quelque chose se situant hors de la vraie vie.....
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Jeudi 20 Juin à 23:57
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Maigre récolte de morceaux de verre (vert) polis ou dépolis par la mer, le sable, le mouvement sans cesse recommencé, faudra y retourner compléter ma collection qui est loin d'atteindre ton stock de galets ! :-)
Bon week-end.
Bizzz-
Dimanche 23 Juin à 12:08
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La mer, peu importe laquelle, en "basse" saison est pour moi aussi quelque chose de sacré, de régénérant (le sel peut-être ?) et de presque obligatoire . Seuls sur la plage , le bruit de la Mer, des oiseux , du vent.
Nous avons une période ou nous allions passer la Saint Sylvestre à Quend Plage les Pins (en Baie de Somme). Désertique en ces fins Décembre , nous y étions souvent seuls, mais ça faisait un bien fou. Mais j'avoue ne pas comprendre pourquoi aller passer ses vacances en basse saison serait un privilège ?
Merci. C'est réellement un monde où l'on se sent exister dans toute la plénitude et le bonheur du terme !
Privilège parce que les autres ont des contraintes travailleuses, scolaires, familiales auxquelles nous ne sommes plus assujettis, et prennent des bains, mais de foule. Nous évitons tout cela, et vivons le meilleur, dans ce domaine.