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    Artifices

     Juillet

    De ces fêtes françaises qui se succèdent, je retiendrai d'abord ce drapeau entortillé dans ses contradictions, ou agité de vents contraires. Non que je crache sur les célébrations, les manifestations qui en découlent. Mais pourquoi faut-il que toujours elles soient entachées par la connerie, la casse, la violence et l'irresponsabilité. Pour fêter ce qui n'est qu'un jeu, fussent les images au ralenti parfois belles ... oui, la télé était allumée, sans son, et C. et moi parlions devant, vouvray et grignotis. Aussitôt après, l'autoroute en bas ruissela ensuite de klaxons pendant des heures et de conduites parfois inconscientes, célébrants dans le coffre grand ouvert, adultes, enfants pas attachés s'agitant par la fenêtre, supporter debout au milieu de l'autoroute. Pourquoi leur joie ne peut-elle éclater qu'en tournant au n'importe quoi. Oui à la liesse, un temps, non à la sauvagerie. Sur la route. Dans les rues. Vandalisme, bagarres, irrespect, moutons galeux. La nature humaine, parfois, me débecte.

     Juillets

    Juillets

    Juillets

    De ces fêtes françaises qui se sont succédé, je garderai l'atmosphère onirique des couleurs sur la Marne, ponctuées des sons pétaradants de lumière dans le ciel ... contrastes.

    Juillets

    De ces fêtes françaises qui se seront succédé, je revois la foule immense sur le pont, qui se redéploie comme un ballet au ralenti, quand s'éteignent les feux. J'entrevois dans mon souvenir cette marée dans Paris, zappée en une seconde, dense, et qui me fait peur.


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