• éKlats 33/52 - 1/5

      

       Fin de la première partie, ses apprêts, son après.

     

       We are the champions (j'ai toujours aimé cette chanson mais en ces circonstances, j'avoue qu'elle m'a filé une chair de poule particulière !)

     

    éKlats 33/52

         Avant-hier soir, Eva me laissait un commentaire en me disant attendre ma réaction face à la cérémonie de fermeture des Jeux olympiques ... pas eu le temps, ensuquée par la chaleur et la paresse, d'aussitôt m'y coller, terme idoine en ces jours d'ensoleillement visqueux plein sud, même si, oui, les filles, j'hydrate mon corps que je traite trop souvent comme si j'étais une chamelle, et essaie de faire circuler un peu d'air dans mon chez-moi. Mais il ne faut jamais procrastiner trop longtemps, alors dans les flonflons du ventilo matutinal, je me suis attelée à la tâche et à l'ordi (zeugme) pour dire deux mots ou un peu plus de cette fin de parenthèse enchantée en espérant que les Jeux paralympiques draineront une seconde vague aussi joyeuse et porteuse que la première.

        Le roi Léon ouvrit les festivités et c'était un beau symbole. J'admire peu les sportifs mais pour l'instant celui-là a l'air d'avoir tout bon parce qu'en plus de ses performances hors pair (ce garçon doit être né poisson -même si après vérif il est d'un signe de terre !-) l'être humain me semble honnête, réservé, gentil ... toutes caractéristiques que j'apprécie infiniment. Bien sûr, je ne connais de lui que ce que j'en ai vu mais c'est une impression : c'est important l'impression. Le voir un peu emprunté dans son petit costard-cravate où il semblait presque gauche au regard de son attitude dans l'eau était assez émouvant.

       Mais il fallait suivre la fête, en même temps ou pas ... le décalage des images télé/réalité me trouble toujours un peu mais un show est un show. La foule sur les gradins et sur la scène m'ont filé un drôle de vertige, je prise peu tout cela, et je ne comprends pas comment les gens, les enfants, supportent le bruit, l'agitation, même s'ils sont de bon aloi. On sentait certes la joie commune, un partage, là, oui, un partage d'émotions, beaucoup de rires, de sourires, même de larmes. Des chansons (chanter en chœur -me- donne une grande impression de bonheur), et des chansons dansées : la danse m'a toujours semblé pouvoir être un message de paix, un temps de concorde où les mouvements du corps supplantent, potentiellement, d'autres mouvements nocifs. 

     


        Et puis, et puis j'ai un peu déchanté. Découvrant un drôle d'insecte géant tout cousu d'or arrivé sur la piste, je me suis demandé ce qu'ils nous avaient concocté, cette fois-ci. J'ai pensé que la venue, alors, de l'homme qui courait sur les toits, allait murmurer à l'oreille de celle qui avait chevauché sur la Seine, arrivée en même temps que lui. Ils se sont regardés, mais ont conservé leur anonymat et leur silence.

       Ensuite des personnages asexués, au visage caché, eux aussi -ils devaient avoir du mal à respirer les pauvres- à mi-chemin entre des larves géantes et des enrubannés de bandelettes à la Daft Punk -pardon mais ce fut mon impression- ont entamé un spectacle symbolique autour d'anneaux, après je ne sais combien de temps de lancée lumineuse et musicale qui n'en finissait pas ... (c'est à ce moment précis d'ailleurs que j'ai commencé à zapper de temps en temps sur une autre chaîne). Des prouesses techniques énormes, rien à dire là-dessus, mais un spectacle abscons (pour moi), long, et pour tout avouer, finalement, d'un ennui sans nom. J'espère que ça a plu aux personnes présentes. Peut-être que dans le feu des regards communs et conjugués, dans la maîtrise de l'espace ! Parce que pour moi, euh ... pas magique du tout du tout ... irai-je jusqu'à dire ch.... ?

        Concerts entre France et États-Unis, pas si mal, avec Air, le seul groupe que je connaissais (pour leur chanson illustrant sonorement "Invitation au voyage" à la télé, et déjà utilisé ici ou ) mais séquence un peu trop bof pour moi. Là, c'est une histoire de goût. (Découvert la beauté sans faille de la chanteuse Angèle, inconnue de moi ... les noms tout ça c'est après que je les ai vérifiés, en faisant des recoupements ; chuis complètement larguée moi, dans le paysage musical actuel). Du coup, alternant en revenant régulièrement à Saint-Denis pour voir où l'on en était, je me suis prise d'intérêt pour, sur la chaîne 5, un documentaire sur la vie et les combats de l'avocate Gisèle Halimi. D'autant qu'au Stade, les discours s'enchaînaient et que ça ne m'intéressait pas. C'est ainsi que j'ai loupé le looping, non, la descente de Tom Cruuuise, ne le découvrant qu'en train de toper-la avec le public, souriant de toutes ses dents et ravi (je sais pas ce qu'il a de changé dans le visage, il a manifestement un excellent chirurgien esthétique et une peau qui suit, mais j'ai trouvé un truc différent). Bon, direction Los Angeles, ensuite nimp avec un début de concert de chépuki, puis "Snoopy". Bon, là j'en ai eu marre, j'ai craqué ; comme les programmes affichaient comme délai festif 20.59-3.30 (ce qui ne s'avéra point, tout au moins côté cérémonie) et qu'il devait être autour de minuit, j'ai mis en pause, décidée à me coucher, triste un peu, et priant espérant que le lendemain matin il y aurait eu assez de place sur ma box pour enregistrer l'intervalle. C'est que j'attendais toujours le nageur céleste et sa lanterne, moi, et qu'on ne m'en parlait plus.

       De retour de la salle de bain, je fais défiler et j'arrive à ce qui semble être la chanson de fin. Déçue, oh, déçue, pas remarqué de Léon, pourquoi mon Dieu, mais pourquoi ? Je regarde sur Internet ce qu'ils disent du truc et je lis quelque chose du style Léon à minuit trois etc. Quesaco ? Mais c'est dans ma tranche de pause, ça, donc je l'ai forcément ! Je repasse les images par tout petits bouts et alleluyah, je vois enfin le petit jeune entrer dans l'arène la salle divine.

     

    éKlats 33/52


       Je passe et me repasse les images, très émouvantes pour moi, avec délectation.

     

    éKlats 33/52

    éKlats 33/52

        Cette séquence, cette lanterne portée comme un objet religieux, ce "ensemble" !, ce souffle commun, là, pour le coup, ça m'a filé des frissons. Ceux que peuvent procurer le respect, la contemplation. Une sorte de messe laïque symbolique. C'est essentiel, les symboles !

    éKlats 33/52

    ... main sur le cœur, ferveur. Recueillement ...

     

     

        Voilà. Les Jeux ne sont pas tout, il me, il nous faut revenir au quotidien : faisons tout pour qu'il soit le moins peu souriant possible ! Et gardons en tête que bien des choses positives sont possibles en France, quand on s'en donne les moyens et qu'est de mise la bonne volonté du plus grand nombre. Moi-même, toujours en train de chouigner contre le côté sombre de ce pays, ai peut-être un peu évolué, et ça (m'a) fait du bien, en constatant l'existence de certaines gens et de personnes qui font en sorte que tout ne soit pas noir dans la vie de tous les jours. Et si ce n'est qu'une impression fugitive, ce que je n'espère pas, une petite lumière a brillé : puisse sa lueur, elle, a contrario de la flamme partie ailleurs à la vitesse de l'éclair, illuminer (encore un peu ?) les ombres de la grotte géante où tous nous nous mouvons. Ensemble.

     

        Plus tard. Les voix, dehors, la nuit ! Mais à quelle heure se couchent-ils donc, les gens ? J'ai laissé la fenêtre ouverte et mis un cran de plus au ventilo. Je me suis endormie sans colère, bercée par le ronron de la machine.  

     

    éKlats 33/52

     

        Au matin, j'ai regardé par la fenêtre et pensé au petit pan de mur jaune de Vermeer (lien) décrit par Proust : Dans la "Vue de Delft" de Vermeer (prêté par le musée de La Haye pour une exposition hollandaise), tableau qu'il adorait et croyait connaître très bien, un petit pan de mur jaune (qu'il ne se rappelait pas) était si bien peint qu'il était, si on le regardait seul, comme une précieuse œuvre d'art chinoise, d'une beauté qui se suffirait à elle-même.

     

        Ces jours, la chaleur est si forte que je me terre. Sortie hier en fin de journée pour limiter les dégâts, un immense souffle d'air chaud m'a cueillie en sortant de l'immeuble et j'ai à nouveau pensé à celles et ceux qui avaient dû, rassemblant toutes leurs forces physiques et mentales, arracher la victoire ou tout fait pour le faire, sur les autres et sur eux-mêmes, pour que le soleil, tous les soleils, les emmène(nt) au plus loin de leur rêve éveillé.

     

     

       Emmenez moi ...

       

    « éKlats 32/52éKlats 33/52 - 2/5 »

  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Août à 18:28

    Pour cette soirée je ne retiens que ce Léon dont j'ai apprécié la gentillesse dans cette "aventure" et le relevé des 5 anneaux dans le ciel. La foule était immense et je n'aurais pas voulu être au milieu et surtout... à la sortie.

    Bises de Mireille du sablon

      • Mardi 13 Août à 19:48

        Tu as pu constaté que c'est essentiellement moi aussi ce que j'en avais retenu !
        Emmenez-moi au bout de la terre, plutôt que d'être Emportée par la foule ... !
        Merci Mireille.
        Bises.

    2
    Mercredi 14 Août à 09:46

    Grand merci Nikole ! Ton récit est fidèle à l'impression que j'ai eue, et le choix des chansons est, comme toujours, très judicieux. Tes portraits de Léon sont très émouvants (mots et photos). Le "petit pan de mur jaune" de Nikole me rend Vermeer encore plus précieux, et plus proche aussi... Je t'embrasse fort. 

      • Mercredi 14 Août à 10:10

        Merci. MERCI!!♥
        Je t'embrasse fort aussi.

    3
    Mercredi 14 Août à 09:49

    Je    n'    ai    pas   regardé,  ne   voulant    pas   prendre    le  risque     d'un  théâtre    contemporain.

     Qu' on    le   veuille     ou   non,    ces  Jo     sont    les   jeux   du    cirque     romains,  qui  sont    là     pour   faire    oublier     le   triste    quotidien !

     Et   le    succès   était     au   rendez-vous,    confirmant    que   les    spectateurs    avaient    besoin     d'un    spectacle   rassembleur,  après   le    chaos    du   contexte    politique !

    Léon     est    un    phénomène    qui    nous    épate,     comme     d'    autres     qui   savent   exploiter  les   capacités     physiques    dont la   nature    les    a   doté !

    Il   y    a    eu   aussi  ce   Serbe   qui   a    tout   remporté,   et    qui    reste   celui   qu' il   a    toujours    été,  celui     qui   a   dit    non   au  vaccin  Pfizer,    et    celui     qui    se    signe     face    aux  voilées !

    Dommage   que   notre   président,   celui     qui  nous   a   mené    au    chaos   ne    soit     qu'  un   illusionniste   hystérique,  envieux    de    la   réussite     des   sportifs !

     Bonne    journée

     amitié

      • Mercredi 14 Août à 10:16

        Ben du coup je t'ai fait un viewer's digest ! J'espère qu'il te convient ! ;-)

        Mais oui, Panem et circenses, encore et toujours, avec quand même cette légère nuance que, a priori, ni le pouce en bas, ni la mise à mort n'en faisaient partie ...

        Oui, les gens avaient besoin d'une trêve, et ça a marché, comme une reprise de souffle, un allègement de pensées lourdes !

        Léon, ah, Léon ! ... pourvou que ça doure ...

        Je n'étais pas au courant pour ce Serbe : merci de m'avoir informée !

        Je ne ferai pas de commentaire sur Macaron 1er, ainsi ma réponse à ton com restera soft ! ;-D

        Merci.
        Bonne journée.
        Amitié.

         

    4
    Mercredi 14 Août à 10:32

    une soirée hommage, sportifs en premier suivis par tous ceux qui ont interagi pour l'organisation de cette "grande fête" humaine, oublieuse pour un temps des troubles contemporains ... 

    "Du pain et des jeux" comme au temps des Romains pour apaiser le peuple, 

    "Du sport" pour occuper les foules dixit les Grecs

    il n'en est pas moins vrai pour moi que ces semaines ont calmé nos angoisses pour un temps ...

    amitié .

     

      • Mercredi 14 Août à 10:52

        J'ai le même sentiment que toi.
        Merci.
        Amitié.

    5
    patrick
    Mercredi 14 Août à 10:33

    La cérémonie de clôture était , à mon gout, un peu longue , et un poil trop tout, avec ces humains-fourmis dans leur ballet préparant leurs ferrailles . Comme toi l'élévation des anneaux a été un beau moment, et l'Ami Léon, qui devient le fils /petit-fils/ ami/mec gendre idéal qui souffle avec les autres pour éteindre la flammèche a tenu ce rôle ( non prévu , de fait ) avec une humilité  qu'il va savoir garder, du moins je lui souhaite .  Comme toi j'ai vraiment apprécié ces  semaines de JO qui nous montraient des gens heureux d’être là, d’être ensemble , de voir les Français engranger des médailles....ça a été dit et redit, mais cet espace-temps , suspendu au dessus du quotidien a fait du bien , si ce n'est à tous , mais a une majorité ( une Vraie , celle là !) des français et de leurs invités. ça ne dure que ce que ça dure , mais c'est bon a prendre et ça fait du bien . Moi qui suis de plus en plus misanthrope et pessimiste , ( et  sur un terrain bien propice , en plus) , j'aurais presque adoré mon prochain, mes contemporains dans cette belle épopée. Mais je sais que  profiter de ces temps un peu Hors-normes était essentiel avant un retour sur terre brutal. Même avec ses longueurs, cette cérémonie qui ne peut pas plaire a tout le monde, a porté très haut cette Fin de la Fête et c'est bien que quelque chose comme ces Jeux, qui ont commencé en fanfare se terminent  de façon claire et nette en célébrant en tout premier lieu les athlètes , sans distinction  de quelque nature que ce soit: ce sont ces fugaces moments la qui me ferait croire au Genre Humain.  MAIS  !  question subsidiaire à 100 drachmes : où donc la mère Hidalgo a-t-elle été déniché cette "robe"  ? mon arrière-grand-mère en avait une du même style pour faire son jardin...comme un look à la Chantal Goya des grande heures.

      • Mercredi 14 Août à 10:57

        Merci beaucoup pour ce long beau commentaire se terminant par un éclat de rire de ma part : je me suis posé la même question que toi pour la robe de la mairesse-beurk (en fait, elle porte souvent des robes vintage ... et qui lui cachent les jambes ... elle doit être comme moi concernant les miennes, elle doit les trouver moches warf ! ... mais c'est quoi cette méchanceté gratuite qu'on arbore, sans dèc, on n'est pas très gentils là !)
        Merci.

    6
    patrick
    Mercredi 14 Août à 11:12

    Ce n'est pas de la méchanceté, elle se montre aux yeux du Monde  dans un accoutrement plus que bizarre , pas trop raccord dans ces circonstances : c'est moche , on le dit.  

      • Mercredi 14 Août à 12:09

        Ok ... ;-D (mais tu es au courant que les goûts et les couleurs ... warf ! Si ça se trouve, c'est une marque de grand couturier ... Euh, pardon, j'en remets ptêt une couche, là ... j'arrête ...)

    7
    Mercredi 14 Août à 15:30

    hehehe L'homme de ma vie a fait la même réflexion à propos de la robe d'Hidalgo, et je lui ai répondu également que ce devait être une robe de grand couturier !

      • Mercredi 14 Août à 15:44

        Raccord de tissu de pensée ! he

    8
    Jeudi 15 Août à 13:03

    Léon, le gendre idéal ? :-) Je ne sais pas quelle sirène mettra la main sur ce poisson, mais c'est sur, les sollicitations doivent pleuvoir ! :-))

    Une cérémonie trop absconse et trop longue avec cependant ce que je retiendrai de ces jeux: de beaux sourires et une belle communion des athlètes au milieu de ce stade rempli de fervents spectateurs! 

    Dans 4 ans à L.A. ce sera tout à l'américaine, on en a déjà eu un extrait avec Tom (vieilli et empâté) et ce concert (nul ?) sur la plage, pas sûr qu'il y ait la même ambiance !

    Et je confirme la robe de la nageuse dans la Seine était une robe Dior (des explications ICI )

     

      • Jeudi 15 Août à 13:10

        Il semblerait (?) que sa sirène soit une cavalière (hippocampe ? ;-D )

        Oui, ne retenons que les sourires !

        Le futur show, pas sûr que je le regarde celui-là, même de loin. T'es plus dur que moi avec le Cruiiise, il vieillit mieux que nous (mais je te le concède, si l'on avait le paquet de fric qu'il a , peut-être notre apparence serait légèrement différente !)

        Ah ! ah ! Je me gausse ! Hé ben pas de quoi être fier de ce chiffon chez Dior. Et la mairesse a le même goût de ... (non, rien ...) pour s'être pliée à ce choix. Ah, la prétention des marques ! Les grandes.
        Merci pour le lien, documenteur !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :