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éKlats 33/52 - 3/5
Détails domestiques ou autres (vrac)
Les petits murs se suivent et ne se ressemblent pas. De jaunes, les miens sont devenus blancs ce matin. Souveraineté de la lumière.Parfois, des éclairs, des éclats de raison me traversent ; dans l'armoire de la salle de bains, sur les étagères, les produits oculaires sont à hauteur ... d'œil (je viens de m'en aperce-voir !)
Je me suis fait virer d'un groupe de recettes bon marché parce que j'avais suggéré (aimablement), à "menus pas cher", le titre, quand même, d'ajouter un -s à l'adjectif. Interdiction de "critiquer" quelqu'un quel qu'en soit le motif (l'orthographe sur la même ligne que le racisme !) ; bravo les gars, on avance ! Quelle bande de connards !
Faudra que je fasse des pages, de temps en temps, sur les mots : ça me manque de ne plus partager ma langue ! De ne plus faire faire de dictées, de conjugaisons ; de ne plus parler de vocabulaire, d'étymologie. Je ne peux plus que constater une langue malade, chargée de miasmes ... La barre est haute ! Ben non, elle est longue, grande, si vous voulez, mais pas haute. Haut, ici, c'est un adverbe, pas un adjectif, et un adverbe, ça ne bouge pas, ça ne varie pas, c'est invariable. Glissement, souvent, en français, du sens à l'apparence, la forme, la proximité. Mais qui s'intéresse encore à ce genre de choses, qui peut me croire quand je dis que j'aime ces richesses-là dont la plupart se fout éperdument ? Les mots, c'est important. Et puis, aussi, j'aime qu'ils disent ce qu'ils veulent dire.
Avec le temps, mes plantes souffrent. Mais ... mais je suis tellement fière de mon kiwi. Triste, très, de ce que je supposais être une mort annoncée, je me suis décidée à l'amputer de toutes ses feuilles, pleines de rouille. Il était nu, décharné. À tout hasard, je le traitai, l'encourageant, avec de la bouillie bordelaise et ... aussitôt ou presque, de nouvelles feuilles apparurent par bouquets ! Et quelques jours plus tard, splendeur ! ... petit bémol depuis, les feuilles, ok, mais deux fois que je trouve un champignon dans le terreau ; sur le Net, on parle de moisissure, pourtant moisissure suppose trop d'eau, et ce n'est pas le cas ... danger ? Je surveille mais si quelqu'un est compétent (trublion, le roi des fleurs !), je suis preneuse de conseils, merci.Vu un documentaire sur Soulages ("Rembob'Ina"). La phrase de ma bannière y était prononcée par l'artiste. Ce qui est frappant dans ces émissions, c'est le déroulement du temps, tellement différent de la civilisation zap d'aujourd'hui. On laissait les personnes réfléchir avant de s'exprimer. On laissait les silences. La lenteur n'était pas mal considérée. On ne se coupait pas la parole. Étonnement de ma part, quand même, moi qui m'agace des journalistes se servant de leur téléphone portable pendant que d'autres parlent, de voir l'intervieweur, Paul Dumayet (qu'est-ce que j'admirais cet homme, dans "Lectures pour tous" !) complètement absorbé, un temps, par des notes qu'il prenait, alors que le peintre s'exprimait. On sentait un décalage, il ne le regardait pas, comme s'il faisait tout autre chose. Étonnant aussi, les cigarettes, -une pipe, en l'occurrence, pour P. D.- sans cesse à l'écran ! Qu'est ce qu'on fumait visiblement, à cette époque-là !
Une autre époque ... qui m'évoque un autre souvenir, et j'ai besoin de vous pour m'aider à retrouver un titre : en panne de pain l'autre jour, j'ai tartiné mes rillettes de poisson sur des biscottes, et ça m'a rappelé une scène de film où Gabin le fait, terrine/biscottes/vin rouge, s'excusant de n'avoir que cela pour la terrine : j'avais alors trouvé ça bizarre, presque contre nature, et je ne retrouve pas de quel film il s'agit ... si vous pouvez m'aider, pour ça aussi ... merci.
La chaleur n'est pas sans cesse insupportable chez moi mais quand même, ça ou quelque chose de plus dans mon comportement, mon cerveau, mon corps, me pousse sans cesse, encore une fois, à la lenteur. Presque aquoiboniste, je me vois, chaque jour qui passe, ne faire que le minimum.
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Commentaires
Quand je regarde ta photo, puis autour de moi, je me dis qu'il y a moins de monde dans mon coin, mais les aboiements compensent !
Pour mes fautes, tu le sais, pas de problème, au contraire, je suis content qu' on me corrige !
Content aussi, parce qu'un adjectif m' est revenu, " ancillaire "
Euh, je ne suis pas un spécialiste des fleurs, j' ai surtout de la chance, et un bon appareil photo !
Toutefois, ton champignon me parait être autre chose que de la moisissure, il ressemble à ceux que les termites cultivent !
essaie de mettre du marc de café, sans le mélanger au terreau !
Soulages, je n' aurais pas regardé !
Ces derniers temps je vois des reportages sur des peintres, et si je n' ai pas été étonné d'entendre que Picasso était un sale caractère, mais surpris d' entendre que Léonard de Vinci était gay, et la Joconde probablement son amant !
Passe une bonne journée
Amitié
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Samedi 17 Août à 11:07
J'ai la chance de ne pas avoir d'aboiements autour de moi, je le vivrais mal.
Pour l'orthographe, je ne parviens pas à comprendre pourquoi on n'est pas simple avec ça, surtout quand c'est dit sans dénigrer. L'amour-propre a bien d'autres endroits plus intéressants où se nicher (merci, en tout cas).
C'est joli, ancillaire ; j'aime bien ces mots désuets mais sonorement plein de charme ... concernant (surtout, si je me souviens bien), les servantes, précisément, jadis, j'aime utiliser accorte, car j'aime bien les accortes personnes ;-)
Quand on voit via tes photos la luxuriance de ton jardin, on comprend que ce n'est pas seulement une question de chance. Et je vais suivre ton conseil.
Soulages ... les goûts et les couleurs ... je comprends.
De Vinci, j'ai déjà dû lire ça, mais j'avais oublié.
Merci pour ta fidélité sans faille.
Bonne journée.
Amitié.(Tu le sais, je passe régulièrement chez toi et je te redis pourquoi je ne laisse pas de com : d'abord parce que pour une raison technique je reçois ensuite -même si je décoche- les notifications de tous ceux qui passent, et ils sont pléthore ! Ensuite parce que hormis les fleurs et les animaux ça fiche quand même bien le cafard, que je veux pas hurler avec les loups -avec qui d'ailleurs je ne suis pas toujours d'accord-, et enfin parce que l'orthographe désastreuse de certains m'afflige ; mais tu sais que je suis une fidèle passante et lectrice, il fallait que cela fût à nouveau précisé).
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Oserais-je te dire que je suis comme toi, je n'aime pas les fautes d'orthographe et l'envie me pousse quelque fois à le dire mais bon...
Quand je lis une traduction avec plusieurs fautes, je renonce à en poursuivre la lecture.
Bon w-end!
Bises de Mireille du sablon
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Samedi 17 Août à 16:52
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4patrickSamedi 17 Août à 17:27Gabin avec des biscottes ? je ne connais que La Cage aux Folles , quand Poiret dit à Serrault " oui, mais là, tu me fais Gabin jeune fille "
Sinon , il y a la réplique de Lino Ventura : " J'ai plus de Brignolet *, faudra t' contenter d' biscottes " pour tartiner ses rillettes
* Brignolet = Pain en vieil argot
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Samedi 17 Août à 17:33
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5patrickSamedi 17 Août à 17:39Le petit mur jaune avec un peu de monde devant ? :-))
Un Kiwier (eleison) qui donne des champignons, c'est original, faut les goûter (ou pas), tous les champignons sont comestibles, certains une seule fois ...
Les biscottes c'est bien dans le film "Touchez pas au Grisbi" à 34 minutes ! (Bonne mémoire entre Patrick et toi)
Ça me fait penser au sketch avec Emma et Fabien (que je ne trouve pas) et à leur cris de joie "On a du pain de mie, on a du pain de mie ...."J'ai bien aimé ce petit film sur Soulages, sa maison à Sète avec vue sur la mer, son atelier, ses paroles calmes et mesurées, cette lenteur du reportage, le temps nécessaire pour faire les choses ! (merci du tuyau) pour moi qui suis inconditionnel du peintre (tu vas me donner envie de retourner à Rodez ...)
Bon dimanche.
Bisous.-
Dimanche 18 Août à 14:59
Celui-là même ;-)
Nan, je ne m'y risquerai(s) pas ... et j'adore ton humour, grandissant avec l'âge ! (comme quoi ! ...)Merci. GRAND MERCI d'avoir trouvé ce que je cherchais, de t'être donné ce mal, avant que je m'y colle !
Documentaire atypique mais quand on le regarde aujourd'hui, à l'époque on laissait parler les interviewés.
(Et retourner à Rodez, j'ai rien contre, à cela près que notre visite précédente me laisse un souvenir si beau et fort que je craindrais un petit bémol de sensations lors d'une visite suivante !Bon dimanche.
Bisous.
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j'ai gentiment fait remarquer à mon boulanger que sarrasin ne prenait pas de z (quand il n'y avait pas d'autres clients ) il s'est vexé. de plus en plus difficile le relationnel, nous sommes souvent face à un mur pour rester dans l'esprit de votre article
Il m'arrive, même si ce n'est pas systématique, de faire comme vous. Un jour, j'ai gentiment fait remarquer -seule, aussi- une faute (un camion à pizza) ... en général je précise que je le fais parce que j'aimerais bien qu'on le fasse pour moi, y'a pas de mal à apprendre quand on se trompe. Ils se sont vexés. Je n'ai pas insisté mais suis partie sans pizza, quand même, je me fais engueuler je ne vais pas payer pour ça. Et puis, l'autre jour, j'ai remarqué qu'ils avaient corrigé. Petit sourire de satisfaction. Et leurs pizzas sont pas mal ...
Merci.